L'EnVert du décor, kézako ?
Tous les vendredis, jusqu'au second tour de

L’EnVert du décor #3 : Scandale nucléaire, Hamon et non-violence

L’EnVert du décor, kézako ?

Tous les vendredis, jusqu’au second tour de l’élection, nous avons concocté une newsletter « spéciale présidentielle ». Au menu : une mise en perspective par Greenpeace de l’actualité de la semaine, le témoignage d’une autre ONG et d’un-e citoyen-ne engagé-e, et plein d’autres surprises. Si vous souhaitez vous abonner à cette newsletter, cliquez après ce lien. Si, au contraire, vous ne souhaitez pas recevoir cette newsletter, mais désirez continuer de recevoir les autres actualités de Greenpeace, cliquez après ce lien.

Au sommaire cette semaine :

À chaud !

Alors qu’une enquête accablante sort aujourd’hui démontrant les négligences et l’irresponsabilité d’Areva et d’EDF quant au respect des normes de sûreté nucléaire et le laisser faire de l’Autorité de sûreté nucléaire, il est intéressant d’analyser la place du nucléaire dans les programmes des candidats. Entre une sortie complète, sa réduction progressive ou son maintien, le recours à l’atome est même devenu un marqueur fort du positionnement politique des candidats à la présidentielle.

Cette semaine, nous avons complété nos analyses avec les programmes des 6 autres candidats officiels de la campagne (N. Arthaud, F. Asselineau, J. Cheminade, N. Dupont-Aignan, J. Lassalle, P. Poutou). Trois candidats – Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Philippe Poutou – sont favorables à une sortie totale et définitive du nucléaire et à 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2050. Ils évoquent également le rôle essentiel de l’entreprise EDF dans cette transition énergétique. Ce qui est une bonne chose. Selon nous, EDF doit complètement réorienter sa stratégie industrielle vers un abandon de son programme nucléaire et en faveur d’investissements massifs dans le développement de capacités de production d’énergies renouvelables. Cela ne pourra se faire sans une volonté politique forte et un chef de l’Etat déterminé à mettre fin à la toute-puissance du lobby nucléaire qui, jusque-là, a su imposer ses idées à tous les gouvernements de la Ve république.

Emmanuel Macron, quant à lui, ne propose pas mieux que François Hollande. Il se dit favorable à la réduction du nucléaire de 75% à 50% du mix électrique d’ici à 2025, une disposition déjà contenue dans la loi sur la transition énergétique votée il y a deux ans. Il pêche aussi par manque d’ambition sur le développement du solaire et de l’éolien, alors que la France est déjà très en retard sur beaucoup de ses voisins européens.

A droite, François Fillon porte une vision vieille de 30 ans concernant l’énergie. A rebours de toutes les études sérieuses sur le sujet, il mise sur une forte augmentation de notre consommation électrique –  commode pour justifier son projet de relance de l’industrie nucléaire et proposer d’étendre à 60 ans la durée de vie des centrales, au mépris des risques et des coûts pharaoniques liés au grand carénage des installations prévu par EDF.

De leur côté Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ferment les yeux sur les récents fiascos du petit monde de l’atome. Ils ne disent mot des graves anomalies et malfaçons découvertes récemment dans les installations françaises, ni du gouffre financier lié notamment à l’EPR de Flamanville. Au contraire, ils proposent de redynamiser la filière en investissant des centaines de milliards d’euros dans des technologies dépassées. Sans doute n’ont-ils pas entendu parler de la faillite de l’américain Westinghouse, le géant mondial du secteur depuis les années 50, devenu aujourd’hui un des symboles d’une industrie sur le déclin.

Ce clivage politique entre les candidats est moins évident, en revanche, lorsqu’on évoque le nucléaire militaire. C’est comme si, en France, toucher à l’arsenal nucléaire, à LA bombe, relevait du tabou. Peu nombreux sont ceux qui osent dénoncer l’existence de cette arme d’un autre temps. Lundi, des négociations historiques ont démarré aux Nations unies pour envisager le démantèlement des armes nucléaires dans le monde entier. La France n’a même pas assisté à ces discussions. Une politique de la chaise vide scandaleuse qu’aucun candidat à la présidentielle n’a jugé bon de dénoncer…

 

Éclairage sur la pauvreté et les inégalités sociales, avec Emmaüs

Nous donnons la parole à un acteur de la société civile sur un sujet d’actualité pas assez débattu et souvent en lien avec nos campagnes ou nos valeurs. Une façon aussi pour nous d’être solidaires et unis dans la défense des causes d’intérêt général.

Aujourd’hui, Eclairage sur les inégalités sociales et les 9 millions de personnes considérées comme pauvres en France, avec Frédéric Amiel d’Emmaüs France. Explosion du chômage, inégalités hommes-femmes, marginalisation des individus, inaccessibilité du droit au logement.. Nous nous opposons à toutes ces injustices avec l’association Emmaus mais aussi plus d’une centaine d’autres organisations dans notre Appel des solidarités.

 

Moi citoyen-ne

Nous voulons vous entendre ! Comment changez-vous les choses à votre niveau pour mieux protéger l’environnement ? Et quels changements collectifs soutenez-vous ? Il s’agit d’une rubrique participative, alimentée par vos contributions.

C’était autour de la non-violence que nous vous demandions de vous exprimer cette semaine. Voici l’une de vos très nombreuses contributions en réponse à ce post sur Facebook.

Nous vous donnons maintenant la parole sur la thématique de la solidarité : comment êtes-vous solidaire dans votre vie quotidienne ? Quelles politiques de solidarité aimeriez-vous voir mises en place ? Pour contribuer, répondez en commentant cette publication ou en nous écrivant à moicitoyen-ne@greenpeace.fr. Nous publierons certaines de vos contributions dans notre prochaine newsletter et dans notre album en ligne.

 

Regard décalé

Chanteurs ou humoristes, des invités surprises nous apporteront leur regard décalé sur cette présidentielle. Car si les sujets que nous traitons sont souvent graves, il est néanmoins possible d’en parler de manière drôle ou poétique.

Le regard satirique de Nicolas Meyrieux se porte cette fois sur le programme de Benoît Hamon, dont nous avons analysé les propositions environnementales ici.  Cette vidéo fait suite à celle portant sur le projet de François Fillon, et sera suivie par d’autres productions sur les programmes de Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.