Greenpeace défend les droits sociaux acquis de haute lutte et soutient une transition juste et équitable de notre société, qui nous permettra de nous défaire des industries polluantes. C’est pourquoi nous nous mobilisons notamment depuis plusieurs mois aux côtés des salarié.es de la raffinerie de Grandpuits, du groupe Total, et de l’usine papetière de Chapelle-Darblay.

Économie et social

Le Premier Mai, une source d’inspiration

Greenpeace défend les droits sociaux acquis de haute lutte et soutient une transition juste et équitable de notre société, qui nous permettra de nous défaire des industries polluantes. C’est pourquoi nous nous mobilisons notamment depuis plusieurs mois aux côtés des salarié.es de la raffinerie de Grandpuits, du groupe Total, et de l’usine papetière de Chapelle-Darblay.

Pourquoi célébrons-nous le Premier Mai ?

Le Premier Mai, nous fêtons la Journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Si nous bénéficions de congés payés, d’arrêts maladie ou du congé parental, c’est en grande partie grâce à la persévérance, à la résilience mais aussi à l’optimisme des ouvrières, ouvriers et syndicats qui se sont mobilisés pour l’obtention de ces acquis sociaux.

La solidarité et la mobilisation citoyenne sont des valeurs qui nous tiennent à cœur, et les mouvements sociaux peuvent être riches d’enseignements pour nos luttes écologistes. L’art de la négociation collective ou encore le courage des piquets de grève nous montrent qu’en s’organisant, les citoyens et citoyennes peuvent obtenir des avancées décisives.

Comment le changement climatique va-t-il affecter le monde du travail ?

120 militant·es, syndicalistes et représentants des salarié·es ont investi le parvis du ministère de l’Économie et des Finances et ont déployé deux banderoles de 15 mètres de long pour interpeller Bruno Le Maire.
28 avril 2021, © Emeric Fohlen / Plus Jamais ça

D’un côté, les moyens de subsistance de nombreuses personnes sont liés à des industries polluantes : le gaz, le pétrole, l’aviation, l’automobile…. Le déclin de ces industries est inévitable car nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et cela ne sera pas sans conséquences sur la vie de toutes celles et ceux qui travaillent dans ces secteurs. C’est pourquoi une transition juste doit passer par un effort collectif et un accompagnement fort.

De l’autre côté, il existe un vivier d’emplois non délocalisables dans des transports plus propres, la construction d’infrastructures d’énergies renouvelables, l’isolation thermique et la préservation de l’environnement en général. Avec les bons investissements, les formations et le soutien adéquats, nombreuses sont les opportunités à saisir pour compenser les emplois perdus. Un million d’emplois pourraient ainsi être créés en France !

Concrètement, cela implique un accompagnement important de la part des pouvoirs publics afin d’organiser rapidement cette transformation. On parle ici de reconversion d’emplois, de formations pour les salarié·es, d’aides financières pour que les acteurs économiques et les territoires évoluent et se diversifient. Il s’agit d’organiser l’avènement d’une économie décarbonée.

Bien entendu, une telle transition ne se fera pas toute seule. Nous devons collectivement œuvrer pour que cette transition juste soit perçue comme une formidable opportunité d’instaurer davantage de justice sociale et d’offrir des conditions de vie dignes pour toutes et tous.

C’est ce que poussent des syndicats à travers le monde, et c’est ce qui a notamment motivé la création de l’Alliance écologique et sociale (anciennement connu sous le nom de Plus jamais ça) en France qui regroupe des syndicats et des organisations environnementales. Il s’agit de défendre une transition écologique et sociale juste, qui protège à la fois l’environnement et les travailleurs. Il s’agit aussi de dénoncer les faux discours, parfois sous couvert de politiques prétendument écologiques, que le gouvernement instrumentalise pour justifier des réformes injustes, des plans sociaux désastreux et le démantèlement des droits fondamentaux, encore davantage en ces temps de crise sanitaire, économique et climatique. Pour nous comme pour les syndicats membres de l’Alliance écologique et sociale, l’écologie va de pair avec la justice sociale et l’une ne peut ignorer l’autre.

Greenpeace solidaire des luttes sociales

Militant·es, syndicalistes et représentant·es des salarié·es du site de Chapelle Darblay dans l’enceinte du ministère de l’Économie et des Finances.
28 avril 2021, © Andrea Olga Mantovani / Plus Jamais ça

Greenpeace s’est ainsi mobilisé ces dernières années aux côtés des salarié·es de la raffinerie de Grandspuits de Total. Sous couvert de transition écologique, Total compte fermer cette raffinerie… pour en réalité délocaliser ses activités dans d’autres usines à travers le monde. Nous dénonçons ce greenwashing et cette casse sociale.

Avec l’Alliance écologique et sociale, nous avons aussi soutenu le combat des salarié·es de la papeterie de la Chapelle-Darblay pour sauver leurs emplois. Seule usine en France à produire du papier journal 100 % recyclé et pionnière dans l’économie circulaire, Chapelle-Darblay était un fleuron de l’industrie de demain. Pourtant, dans le seul but d’accroître ses profits, le groupe finlandais UPM a décidé de fermer l’usine en juin 2020 et la démanteler. Après plusieurs années de lutte, Chapelle-Darblay a pu être sauvée  mais le combat continue pour que le projet de sauvegarde se concrétise !

Une fiscalité verte et juste

Nous militons également avec nos partenaires de l’Alliance écologique et sociale pour instaurer une réglementation plus forte des multinationales et une fiscalité plus juste. C’est ce que nous portons notamment à travers les demandes de taxation des superprofits des multinationales,  d’interdiction de versement des dividendes si une entreprise ne respecte pas l’accord de Paris et d’instauration d’un ISF climatique.

Alors que la pauvreté et la précarité ont fortement augmenté ces dernières années, les milliardaires français ont continué de s’enrichir comme jamais, ce qu’ont démontré de nombreux rapports, dont ceux d’Attac et d’Oxfam . Les multinationales du CAC40, qui ont touché des aides publiques liées au Covid-19, ont battu des records année après année. Peu après la crise du Covid-19, en 2021, elles versaient ainsi  51 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires,. 51 milliards d’euros, c’est l’équivalent de l’ensemble des dépenses de personnel annuelles des hôpitaux publics… Et cette tendance s’est poursuivi les années suivantes.

Sauver le fret ferroviaire

Autre combat urgent : la sauvegarde du service public en charge du transport de marchandises par train, Fret SNCF, menacé de liquidation par le gouvernement. Un train de fret permet d’éviter 35 poids lourds sur les routes. Le rail émet 14 fois moins de CO², entraîne 8 fois moins de pollution d’air et consomme 6 fois moins d’énergie que les transports routiers ! Démanteler ce service public est donc une aberration sociale et environnementale.

En ce jour du 1er mai comme tous les autres de l’année, écologistes, travailleuses, travailleurs et syndicalistes doivent unir leurs forces car ils et elles sont les deux faces d’une même pièce, celle d’une transition juste et équitable.

Mise à jour : 18 avril 2024