Face à l’urgence climatique et sanitaire, changeons les transports urbains

Climat

L’industrie automobile : moteur du dérèglement climatique

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Face à l’urgence climatique et sanitaire, changeons les transports urbains

En France, les transports sont la première cause d’émissions de gaz à effet de serre (28,5 % en 2014). Le transport routier est responsable à lui seul de 93 % des émissions de gaz à effet de serre de ce secteur !

 

Outre le climat, c’est aussi la santé de la population qui est en jeu : les transports contribuent fortement à la pollution de l’air qui cause, chaque année, 48 000 décès prématurés. Les gaz d'échappement des moteurs diesel sont particulièrement polluants : ils contiennent des oxydes d’azote (NOx) et des particules fines qui polluent l'air que nous respirons tous les jours. Cette pollution est responsable de graves problèmes respiratoires et cardiaques qui touchent surtout les personnes les plus vulnérables (enfants et personnes âgées).

Les villes sont particulièrement affectées par la pollution de l’air.

 

 

La voie à suivre est claire. Pour que tout le monde puisse vivre en ville sans s'inquiéter des problèmes de santé causés par la pollution de l'air et pour protéger le climat, nous devons progressivement retirer de la circulation tous les véhicules alimentés avec des énergies fossiles.

 

La façon dont nous nous déplaçons en ville est déjà en train de changer : la transition est à portée de main ! Mais elle ne doit laisser personne de côté.

 

Pour satisfaire le désir de mouvement et de liberté de chacune et chacun, tout en réduisant drastiquement l'impact du secteur des transports sur la santé humaine et l'environnement, nous devons créer des systèmes de transports urbains durables. Les transports en commun doivent être plus nombreux et plus performants, et l’aménagement de la ville doit faciliter la marche à pied et l’usage du vélo.

 

Sortir du diesel et en finir avec les véhicules thermiques polluants fera de nos villes des endroits plus respectueux de l’environnement, plus sains et plus agréables à vivre. En mettant les personnes - et pas les voitures - au centre des projets de mobilité urbaine, nous pourrons mieux vivre en ville et mettre toutes les chances de notre côté pour relever le défi climatique.

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Nos demandes

Passer à la vitesse supérieure : l’État et les villes doivent agir !

En 2018, le gouvernement d'Emmanuel Macron a annoncé la fin de la vente des véhicules essence et diesel d'ici 2040. Cette annonce est un signal positif mais elle manque d'ambition au regard de l’urgence climatique et sanitaire. De plus, l’État français, pourtant régulièrement rappelé à l’ordre pour les dépassements des normes européennes de pollution de l’air, peine encore à prendre les mesures structurantes pour réduire le trafic routier et développer les alternatives à la voiture individuelle. Il faut passer à la vitesse supérieure.

La loi française donne aux collectivités les moyens d'agir : les grandes villes de France doivent aller plus loin pour encourager une mobilité plus respectueuse de la santé de tous, de l'environnement et du climat.

Celles et ceux qui gouvernent les villes françaises peuvent interdire ou limiter de manière permanente ou temporaire la circulation de certains véhicules (zones à circulation restreinte), réduire la vitesse de circulation, créer des zones à circulation apaisée ou des zones piétonnes, encourager et accompagner le développement des mobilités actives et partagées, investir dans les transports en commun ou encore réguler le stationnement.  L’État a également un rôle à jouer pour accompagner les collectivités dans la réduction de la place accordée à la voiture thermique individuelle et dans le développement de solutions alternatives pour les transports du quotidien (en les soutenant financièrement, notamment). Nos décideurs locaux et nationaux doivent ainsi faciliter la transition de l’ensemble des citoyen-nes vers ces autres formes de mobilité, avec un souci constant de justice sociale.

Mettre les constructeurs automobiles face à leurs responsabilités

Publicités mensongères, fraude lors des tests antipollution, installation de logiciels truqueurs sur des millions de véhicules pour dissimuler leur impact climatique et sanitaire, pratiques de lobby pour saper les législations nationales et européennes, manipulation de la science... Nous ne pouvons plus croire les constructeurs automobiles sur parole et nous devons exiger qu'ils soient enfin mis face à leurs responsabilités. Nos décideurs politiques nationaux et européens doivent à cet égard renforcer les normes qui s'imposent aux constructeurs automobiles et le contrôle de leur respect par ces derniers.

Au-delà du respect des normes de pollution et d'émissions, les constructeurs automobiles sont aujourd'hui confrontés à l'enjeu de programmer la fin de production des véhicules diesel puis essence. Ils doivent nécessairement repenser leur stratégie dans un contexte où la double crise climatique et sanitaire impose justement de développer d'autres formes de mobilité que la voiture individuelle alimentée aux énergies fossiles.

 
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