Des activistes de Greenpeace France ont réalisé un graff géant à la bombe à la craie au-dessus du tunnel de la Croix-Rousse pour dénoncer le manque de courage politique des élu-es de la métropole et de la mairie de Lyon dans la lutte contre la pollution de l’air, avec le soutien d’Alternatiba/ANV Rhône. Au même moment, les militant-es de Greenpeace Lyon ont apposé de multiples graffs revendiquant le droit à un air pur autour du siège de la métropole, afin d’encourager ses élu-es à agir.

Transports

[ACTION]
Lyon suffoque : les élus doivent se bouger !

Je signe la pétition

Des activistes de Greenpeace France ont réalisé un graff géant à la bombe à la craie au-dessus du tunnel de la Croix-Rousse pour dénoncer le manque de courage politique des élu-es de la métropole et de la mairie de Lyon dans la lutte contre la pollution de l’air, avec le soutien d’Alternatiba/ANV Rhône. Au même moment, les militant-es de Greenpeace Lyon ont apposé de multiples graffs revendiquant le droit à un air pur autour du siège de la métropole, afin d’encourager ses élu-es à agir.

Pollution de l’air : on ne voit pas le bout du tunnel !

A Lyon et dans sa métropole, la pollution de l’air au dioxyde d’azote est un fléau. Ce polluant atmosphérique, fortement lié au trafic routier, peut avoir de graves impacts sur la santé. Depuis plusieurs années, à Lyon, les valeurs limites annuelles définies légalement sont dépassées, ce qui fait de Lyon une des zones pour lesquelles la France va être jugée par la Cour de justice européenne¹. Sans compter que la quasi–totalité de la population de la métropole lyonnaise est exposée à des niveaux encore trop élevés de particules fines selon les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé…

Récemment encore, les pics de pollution se sont enchaînés dans la région. Mais visiblement les élu-es lyonnais-es ne semblent pas plus déterminé-es que cela à préserver la santé des habitant-es et se contentent de prendre des mesures rustines, comme la circulation différenciée, une fois que la situation a atteint un niveau critique. Ce sont des mesures ambitieuses permettant de lutter contre la pollution de l’air chronique qui doivent être mises en œuvre.

Sauf que les responsables de la ville et de la métropole ne s’engagent pas sur les mesures pourtant incontournables pour protéger efficacement les Lyonnais et Lyonnaises de la pollution de l’air. Pire, ils persistent sur le projet de périphérique à l’ouest de Lyon (aussi appelé « Anneau des sciences »). Malgré une forte mobilisation lors des Marches climat à Lyon, Gérard Collomb maintient explicitement son soutien à ce projet qu’il qualifie d’essentiel pour la mobilité, pendant que David Kimelfeld temporise en organisant des Assises pour la mobilité², plutôt que de prendre une position claire. Cela ne peut plus durer !

Des militant-es de Greenpeace Lyon apposent des graffs autour du siège de la métropole.

La santé avant le trafic routier

Aujourd’hui, nous souhaitons attirer l’attention sur ce sujet. L’école Michel Servet se situe juste au-dessus du tunnel de la Croix-Rousse, alors que les enfants font partie des populations les plus vulnérables face à la pollution de l’air. Avec un trafic routier important, ce tunnel est un des points rouges de l’agglomération lyonnaise pour la qualité de l’air. On y enregistre des concentrations annuelles de dioxyde d’azote très largement supérieures au seuil légal. Après des années de mobilisation, les parents d’élèves organisés en un collectif sont toujours très inquiets des niveaux de pollution aux abords de l’école et des risques pour la santé de leurs enfants. Il est scandaleux que leur protection passe derrière la « raison automobile ».

Par ailleurs, près de 14 000 personnes ont signé notre pétition pour demander à Gérard Collomb et David Kimelfeld de faire preuve de courage politique dans la lutte contre la pollution de l’air. Pour notre santé et pour le climat, le modèle du tout-voiture doit être abandonné.

Nous leurs demandons de fixer un cap de sortie des véhicules diesel puis essence qui doit être fixé dès à présent afin de pouvoir organiser la transition, mettre en place des mesures d’accompagnement pour celles et ceux qui en ont besoin et ne laisser personne sur le carreau. Les solutions pour se déplacer, autres que la voiture, doivent être rendues accessibles à tou-te-s : développement du réseau de tramway dans les zones encore mal desservies, de bus plus fréquents et plus réguliers permettant un bon maillage du territoire de la métropole, des pistes cyclables de qualité desservant les première et deuxième couronnes, des aides aux ménages modestes et aux professionnels pour changer de mode de transport, etc.

Les responsables politiques nous opposent l’argument selon lequel ils ne peuvent pas tout changer du jour au lendemain. Premièrement, ce n’est pas ce que nous demandons. Deuxièmement, s’ils continuent dans cette voie, la situation de crise climatique et sanitaire fera qu’ils n’auront malheureusement plus d’autre choix que d’agir du jour au lendemain. Rejoignez notre campagne en signant notre pétition, et surtout, partagez-là avec vos proches de la région lyonnaise.

 

Sources :

¹ https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/05/17/pollution-de-l-air-bruxelles-renvoie-la-france-devant-la-cour-de-justice-de-l-union-europeenne_5300331_1652666.html

² https://www.lyoncapitale.fr/actualite/anneau-des-sciences-kimelfeld-lance-des-assises-de-la-mobilite-a-lyon/