Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant dont l'ADN a

Qu’est-ce qu’un OGM ?

Agriculture

Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant dont l’ADN a été bricolé pour le doter de propriétés qu’il ne possédait pas naturellement.

Aujourd’hui, la création d’OGM sert surtout, dans l’agriculture, à rendre une plante résistante à un herbicide ou à la modifier pour qu’elle produise elle-même un insecticide, ou les deux. Ainsi, cela permet d’utiliser des herbicides sans crainte de tuer ces plantes génétiquement modifiées, et d’éviter le recours à un insecticide pendant la croissance des plantes puisqu’elles le sécrètent elles-mêmes.

Cependant, ce qui peut apparaître comme un progrès présente en réalité de nombreux risques, et les semenciers et les industriels de l’agro-chimie font pression pour que certains OGM, produits par des nouvelles techniques de modification génétique (les NBT, pour « new breeding techniques ») échappent à la réglementation en vigueur.

Menaces et dangers des OGM

Menaces sur l’environnement : une contamination incontrôlable

La mécanique est simple : les OGM sont des organismes vivants. Ils peuvent donc se reproduire et opérer des croisements avec d’autres plantes dans la nature. Aucune mesure ne permet de prévenir réellement ces contaminations croisées. Or elles présentent un risque de dommages irréversibles pour la biodiversité et les écosystèmes.

À cela s’ajoute d’autres menaces sur l’environnement. Sur une plante génétiquement modifiée, l’agriculteur peut utiliser des herbicides tout au long de la pousse : la plante a justement été conçue pour résister aux herbicides ! Cela entraînera la pollution des sols et des nappes phréatiques. Dans le cas d’un OGM qui produit son propre insecticide, c’est le même schéma. Par ailleurs, les insectes peuvent développer une résistance à l’insecticide à force d’y être exposés. Sans compter que de nombreux insectes non ciblés par l’insecticide sont également affectés par son utilisation (papillons, coccinelles…).

Menaces sur les équilibres économiques et sociaux

Les industriels des OGM voudraient nous faire croire que ces organismes modifiés sont la solution à la faim dans le monde. Les chiffres prouvent le contraire : les OGM n’augmentent pas significativement les rendements agricoles. Pire : leur utilisation, avec celle des pesticides associés, augmentent les coûts de production des agriculteurs. Ces derniers sont les premières victimes de ce cycle économique infernal et nombre d’entre eux se retrouvent ainsi au pied du mur ! Et si les OGM ne peuvent être une solution à la faim dans le monde, c’est tout simplement parce que les industriels de l’agro-alimentaire ne les ont pas conçus pour ça.

Ces multinationales mentent quand elles prétendent pouvoir sauver la planète. La meilleure preuve, c’est que les cultures d’OGM sont exportées vers les pays riches et destinées essentiellement à la nourriture animale et/ou à la production de biocarburants. Elles imposent leur loi aux agriculteurs, voire aux États. Les OGM ne sont pas la réponse. Ils sont le problème, un danger pour la sécurité alimentaire mondiale.

Menaces éthiques

Les OGM posent un problème éthique fondamental : le choix de quelques-uns met en péril la liberté du plus grand nombre.

La culture des OGM empêche toute autre forme d’agriculture. Pour arriver à créer une étanchéité toute relative entre cultures OGM et non-OGM, ces dernières nécessitent des investissements importants. Le surcoût pour un agriculteur non-OGM est ainsi estimé en 2008 de 5 à 37 euros par tonne de maïs non-OGM. C’est clairement une atteinte au principe du pollueur-payeur. Les questions éthiques posées par les OGM appellent à un débat national et européen.

Menaces sur la santé humaine

L’innocuité des organismes génétiquement modifiés utilisés dans l’alimentation animale ou humaine n’a jamais été prouvée. Il n’y a aucun consensus scientifique permettant de dire qu’ils sont sans danger.

Des OGM dans nos assiettes

Tristement, c’est de manière assez logique que les OGM se retrouvent dans nos assiettes, et donc dans notre corps. Cette mécanique est encore mal connue de la communauté scientifique et de nombreuses recherches doivent encore être réalisées à ce sujet.

Demain, aurons-nous toujours le choix de ne pas consommer des OGM ?

La culture et la consommation des organismes génétiquement (OGM) présentent ainsi de nombreux risques. C’est pour cela que l’Europe a mis en place une réglementation stricte encadrant leur utilisation. Cette réglementation est justifiée par l’application du principe de précaution et nous permet d’avoir le choix de consommer et de cultiver ou non des OGM.

Les semenciers et les industriels de l’agro-chimie font pression afin de différencier les organismes génétiques produits par de nouvelles techniques de modification génétique (les NBT, pour « new breeding techniques » en anglais) des autres OGM. Ainsi, ils espèrent que les OGM produits grâce aux NBT échapperont à la réglementation en vigueur, les soustrayant donc aux obligations de contrôles et d’étiquetage.

Or ces nouveaux OGM présentent les mêmes risques que les précédents : il n’y a donc aucune raison qu’ils échappent au cadre réglementaire en vigueur. Face aux pressions des industriels, notre mobilisation est nécessaire. Signez la pétition pour que les organismes produits par des NBT n’échappent pas à la réglementation OGM.

Pour en savoir plus sur les organismes génétiquement modifiés produits par des NBT, rendez-vous ici.

Si vous avez des informations relatives au sujet abordé dans cet article, vous pouvez nous contacter à l’adresse  investigation@greenpeace.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter sur le site Greenleaks.





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