Pollution plastique : changeons de modèle économique !

Océans

Chaque année, environ entre 8 et 12 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. D’après les organismes de surveillance de la pollution des plages, les bouteilles sont le type de déchet plastique le plus fréquemment retrouvé sur nos rivages.

Nettoyage par des bénévoles de Greenpeace en Thaïlande.

Nettoyage de la plage de Nai Yang, en Thaïlande, par des bénévoles de Greenpeace. Octobre 2016. © Chanklang Kanthong / Greenpeace

Le modèle économique de nombreuses entreprises, au premier rang desquelles les fabricants de soda, repose sur l’utilisation des bouteilles plastiques à usage unique, qui représentent une part non négligeable de leurs recettes. Un million de bouteilles plastiques sont vendues chaque minute dans le monde !

Plage de Sharm el Naga, Égypte, envahie par le plastique.

Plage de Sharm el Naga, Égypte, envahie par le plastique. Décembre 2010. © Vberger

Il faut donc agir en amont de cette production. Les entreprises doivent tout mettre en œuvre pour réduire leur empreinte plastique. Comment ? En abandonnant progressivement les bouteilles à usage unique pour les remplacer par des contenant réutilisables.

 

Coca-Cola, géant mondial du soda… et de la pollution plastique

En tant que numéro un mondial des boissons gazeuses, Coca-Cola (propriétaire de nombreuses marques comme Sprite et Minute Maid) est en grande partie responsable de la pollution plastique de nos océans. Au vu de ses profits colossaux, la compagnie a largement les moyens et l’influence nécessaires pour changer de modèle économique et entraîner le reste du secteur avec elle.

Alors que de véritables « continents de plastique » se forment au large de nos océans, le groupe Coca-Cola ne s’est à ce jour toujours pas engagé à réduire le nombre de bouteilles plastiques à usage unique qu’il vend tous les jours au quatre coins du monde. Au contraire, ce nombre ne fait qu’augmenter !

Bouteille de coca-cola retrouvée sur une plage d’Écosse lors d’une opération de nettoyage.

Bouteille de coca-cola retrouvée sur une plage d’Écosse lors d’une opération de nettoyage. Mai 2017. © Will Rose / Greenpeace

Coca-Cola est la seule entreprises qui a refusé, dans le cadre d’une enquête menée au Royaume-Uni, de communiquer à Greenpeace le volume de plastique qu’elle produit chaque année ! Pour l’instant, elle est plus intéressée par les profits que lui apportent les bouteilles plastiques (notamment en raison de la baisse du prix du pétrole et donc du plastique), que par la protection de l’environnement et des océans. Et pour que cela ne change pas, elle dépense au niveau européen des milliers d’euros en lobbying chaque année pour contrer les propositions de législation visant à déployer la consigne et à augmenter le recyclage des contenants.

Nos demandes

Greenpeace demande aux entreprises d’assumer leur part de responsabilité dans la pollution plastique des océans et de s’engager à renoncer progressivement aux contenants plastique à usage unique, notamment en prenant les mesures suivantes :

Réduire et réutiliser

Privilégier les contenants réutilisables et développer des systèmes de distribution basés sur la réutilisation, comme la consigne par exemple.

Recycler

Garantir que tous les autres contenants soient fabriqués à 100 % à partir de matériaux recyclés, et qu’ils soient recyclables ou compostables.

Faire preuve de transparence

Rendre publiques les informations concernant les types et les volumes de plastique utilisés, réutilisés et recyclés.