Aux côtés de Marseille, Strasbourg et Nice, entre autres, Lyon fait partie des zones françaises qui ont conduit la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour cause de dépassement des limites légales de dioxyde d’azote.

Climat

Pollution de l’air à Lyon : 53% des écoles et crèches dans le rouge

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Aux côtés de Marseille, Strasbourg et Nice, entre autres, Lyon fait partie des zones françaises qui ont conduit la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour cause de dépassement des limites légales de dioxyde d’azote.

A Lyon et dans sa métropole, le trafic routier est le premier secteur émetteur de d’oxydes d’azote. En 2015, il représentait plus de 60% des émissions. D’après les normes de l’Organisation mondiale de la santé, la quasi totalité de la population de la métropole lyonnaise est également exposée à une pollution aux particules fines. La situation est connue depuis des années mais les élu.e.s locaux traînent à agir en ne prenant pas les mesures qui devraient pourtant s’imposer.

En attendant, ce sont les plus fragiles qui sont sacrifiés : les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants sont particulièrement vulnérables. Or, il s’avère que 53% des écoles et crèches de Lyon et des communes adjacentes sont concernées par des niveaux illégaux de pollution au dioxyde d’azote. C’est la santé de milliers d’enfants qui est en jeu.

Plusieurs études scientifiques attestent que les enfants sont plus vulnérables à la pollution de l’air que les adultes. De plus, d’après l’Unicef, en France, trois enfants sur quatre respirent un air pollué, ce qui peut engendrer l’apparition de pathologies cardiaques ou respiratoires (asthme, bronchites à répétition, maladies cardio-vasculaires…).

A Lyon, le manque de courage politique nous étouffe

Action de Greenpeace, à Lyon, pour dénoncer la pollution de l’air (mars 2019).

Les élu.e.s locaux, notamment Gérard Collomb, maire de Lyon, et David Kimelfeld, président de la métropole, ne semblent pas encore avoir pris la mesure de l’enjeu.

Afin de réduire les émissions liées au trafic routier, Lyon s’est engagée à mettre en place une zone à faibles émissions (ZFE). Sauf que cette ZFE n’est pas du tout à la hauteur des enjeux sanitaire et climatique puisqu’elle ne concernera que les camions et véhicules utilitaires les plus anciens. Elle ne peut être qu’un premier pas et doit être suivie d’une deuxième étape qui ira clairement vers la sortie des véhicules diesel, puis essence. Cette option est tout à fait envisageable si des alternatives pour se déplacer sont développées en parallèle pour les habitant.e.s de la région : bus, tramways, pistes cyclables desservant la première et deuxième couronne… Des mesures d’accompagnement et des aides doivent être mises en place pour soutenir celles et ceux qui en ont besoin dans le changement de mobilité. Les idées ne manquent pas et doivent se concrétiser.

Pendant ce temps, des discussions subsistent autour du projet de l’Anneau des sciences (le tronçon ouest périphérique). Pour être cohérents, les élu.e.s doivent également s’opposer à ce projet d’autoroute urbaine de l’Anneau des Sciences. Les projets de nouvelles infrastructures routières et autoroutières engendrent une hausse du trafic, prolongent un modèle de mobilité aujourd’hui dépassé et s’inscrivent à contre-sens de l’urgence sanitaire et climatique.

Aujourd’hui, ce sont 462 écoles et crèches qui sont cernées par la pollution de l’air, à Lyon et dans les communes alentour. 462 de trop.

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