Au programme cette semaine :

 	
A chaud : l'action politique face au

L’EnVert du décor #6 : Le Pen, Fessenheim, multinationales

À chaud !

A deux jours du premier tour, il est l’heure du choix. Greenpeace est une organisation non partisane et n’appellera bien évidemment pas à voter pour l’un ou l’autre des candidats. Nous avons mené un travail de décryptage des volets environnementaux des onze programmes pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent prendre en compte ces enjeux dans leur vote.

Avant cela, nous souhaitons nous attarder sur un dernier sujet qui, à nos yeux, n’a pas fait l’objet d’une attention suffisante. C’est celui du rôle du futur-e chef de l’Etat et plus généralement des responsables politiques face au poids croissant des multinationales et des intérêts privés. Au fil des ans, nous avons constaté avec effarement la faiblesse de l’action politique face aux lobbys privés. Pour ne prendre qu’un seul exemple, nous dénonçons depuis longtemps la mainmise d’une entreprise – EDF – sur la politique énergétique du pays. Le report de la fermeture de la centrale de Fessenheim en est un exemple révoltant. Nous attendons du prochain chef de l’Etat qu’il reprenne en main le pilotage de cet enjeu majeur et s’impose face aux industriels du nucléaire, obsédés par la seule illusion d’un remplissage de leur carnet de commandes. Il est anormal que les choix énergétiques de la France reposent sur une logique de profit et de rentabilité au détriment de la sécurité des populations et de la protection environnementale.

Un point positif tout de même dans ce domaine est l’adoption très récente de la loi relative au devoir de vigilance des entreprises. Ce texte, promulgué en mars dernier, impose aux grandes sociétés françaises de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement en France ou dans leurs autres pays d’implantation. Les sociétés mères ne peuvent plus se dédouaner de leurs responsabilités face à des sous-traitants ou des fournisseurs. Cette loi rappelle que la mondialisation des échanges économiques ne doit pas se faire au détriment de l’intérêt général. A l’avenir, des scandales comme ceux de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh, ou de la contamination de l’environnement par des mines d’uranium au Niger, pourront ouvrir la voie à des actions en justice contre les entreprises commanditaires.

C’est une réelle avancée qui doit son existence à la détermination de nombreuses associations, dont le collectif Ethique sur l’étiquette que vous pourrez entendre dans la vidéo ci-après. Il a fallu se battre pour contrer jusqu’au bout certains grands groupes et leurs dirigeants qui ont tout tenté pour faire échouer l’adoption de ce texte.

Dans tous les domaines économiques qui affectent l’environnement – de la pêche industrielle en Afrique de l’Ouest à la déforestation, de la production énergétique à l’agro-alimentaire – l’action politique est déterminante. Des cadres normatifs ou réglementaires doivent faire barrage aux activités les plus préjudiciables pour la planète. La société civile se mobilise quotidiennement sur ces sujets, aux côtés de millions de citoyens, et continuera de le faire pendant les cinq ans à venir. Nous savons que nous nous retrouvons dans ce combat face aux lobbys corporatistes qui défendent les intérêts des multinationales avec des moyens autrement plus importants que ceux des associations, qu’ils agissent en France comme au sein des institutions européennes. Mais nous restons optimistes et déterminés pour porter la voix de l’intérêt général à l’Elysée ou à Matignon, qu’il s’agisse de nouvelles interdictions de pesticides, de fermetures de centrales nucléaires ou encore de mesures fortes pour réduire plus rapidement nos émissions de gaz à effet de serre.

Éclairage sur la responsabilité des multinationales, avec le Collectif Éthique sur l’étiquette

Voici le nouvel épisode de notre série de vidéos « Éclairage sur » ! Cette semaine, nous donnons la parole au Collectif Éthique sur l’étiquette à propos de la responsabilité sociale et environnementale des grandes multinationales.

La loi sur le devoir de vigilance des multinationales représente une première pierre pour lutter contre leur impunité. Mais beaucoup reste encore à faire selon le collectif afin de rendre les plus grandes entreprises responsables des conséquences environnementales et sociales de leurs actions.

 

Moi citoyen-ne

Comment exercez-vous votre pouvoir de citoyen-ne ? C’est la question que nous vous posions vendredi dernier. Voici l’une des nombreuses contributions que nous avons reçues par mail ou en réaction à ce post Facebook !

Cette semaine, nous vous invitons à répondre à la question suivante : Comment faites-vous pour réduire le volume de vos déchets ?Pour contribuer, répondez en commentant cette publication ou en nous écrivant à moicitoyen-ne@greenpeace.fr. Nous publierons certaines de vos contributions dans notre prochaine newsletter et dans notre album en ligne.

Regard décalé

Marine Le Pen parvient à rattacher l’écologie à l’identité nationale, un comble.. Nicolas Meyrieux est de retour pour une dernière vidéo, et cette fois il s’attaque au « programme écologique » de la candidate du Front National !

 

Virage citoyen

Nous signons un manifeste avec AIDES, La Cimade, la Ligue des droits de l’Homme et La Quadrature du Net parce que nous partageons des valeurs et des propositions positives pour la société qu’ensemble nous voulons voir émerger. Nous souhaitons :

– Garantir l’universalité, l’égalité et l’effectivité des droits fondamentaux

– Faire prévaloir la dignité des personnes. Il n’y a pas à choisir entre libertés et sécurités.

– Promouvoir la solidarité ici et ailleurs, aujourd’hui et demain, avec les générations futures, et favoriser l’hospitalité.

Retrouvez notre manifeste ici