EDF et AREVA jouent la politique du fait accompli
Le HCTISN, comité pluraliste nommé par décret gouvernemental, est composé de représentants d’EDF et d’AREVA et d’experts de la sûreté nucléaire. Il a pour mission de veiller à l’information du public et à la transparence des industriels du nucléaire. Le Haut comité avait décidé en juin 2015 de se saisir de l’affaire des anomalies sur la cuve de l’EPR de Flamanville et a constitué un groupe de travail ad hoc. Ces irrégularités avaient été révélées par l’ASN en avril 2015, neuf ans après la fabrication des pièces incriminées.
Le gendarme du nucléaire met sous haute surveillance l'EPR de Flamanville
(par @pierrelehir7)http://t.co/umKkG6gKeC— Le Monde (@lemondefr) April 16, 2015
Au total, il aura fallu que le HCTISN organise une dizaine de réunions avec 25 experts pour tenter de faire la lumière sur ce dossier. Dans le rapport rendu public aujourd’hui, il apparaît clairement que ni AREVA ni EDF n’ont respecté les règles. EDF et AREVA « n’ont pas expliqué au public l’origine des anomalies et l’historique de la conception et de la fabrication de la cuve du réacteur EPR » précise le rapport.
#nucléaire – Réunion du #HCTISN pour finalisation du rapport d'étape sur les "anomalies" de la cuve défectueuse de l' #EPR de #Flamanville. pic.twitter.com/ijx9lbfDRP
— Rousselet Yannick (@plutonyck) June 14, 2017
Pour le Haut comité, AREVA aurait notamment dû rendre publiques les réponses aux courriers que l’ASN lui a envoyés depuis 2006 sur la fabrication de la cuve. Par ailleurs, le rapport relève le fait qu’aucun scénario technique alternatif n’ait été rendu public, en cas de refus de la cuve et de son couvercle par l’ASN.
Depuis le début de l’affaire, EDF et AREVA mettent l’ASN devant le fait accompli : ils refusent de communiquer un plan B pour la contraindre à accepter que l’EPR démarre avec des pièces vérolées.
L’Autorité de sûreté nucléaire doit résister aux pressions
L’ASN doit rendre public un premier avis sur la cuve dans les prochains jours. Cet avis sera ensuite soumis à concertation publique pour une décision finale qui sera rendue à l’automne.
Contrairement aux spéculations et rumeurs lancées par #EDF, rien n'est validé, surtout pas la cuve de l'# EPR non conforme. https://t.co/sxbjqppMmS
— Rousselet Yannick (@plutonyck) June 7, 2017
Le rejet de la cuve par l’ASN enclencherait un « effet domino » en remettant en cause la faisabilité de l’ensemble des projets EPR vendus par EDF et AREVA au Royaume-Uni, en Chine et en Finlande. Les industriels mettent une pression intolérable sur l’ASN, en faisant reposer l’avenir de la filière nucléaire sur ses épaules.
#EDF comme d'habitude,met la pression sur l' @ASN en lançant des rumeurs infondées sur la validation de la cuve #EPR https://t.co/lvqUp6dFZ5 pic.twitter.com/CRKMa8X0Km
— Rousselet Yannick (@plutonyck) June 7, 2017
Si l’ASN valide la cuve, ce sont les intérêts financiers qui primeraient sur les principes fondamentaux de sûreté nucléaire. Avec les anomalies détectées sur la cuve et son réacteur (ségrégations de carbone), rien ne permet d’assurer que celle-ci ne peut rompre et créer ainsi un accident nucléaire majeur.
#Flammanville reactor pressure vessel not mechanically strong enough- IRSN #Nuclear Safety Institute / #HinkleyPoint https://t.co/HXyda4Qx4R pic.twitter.com/uk4ib81SRh
— Reinhard Uhrig (@reinharduhrig) June 15, 2017
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cartier
Combien faudra-t-il de victimes pour que la prochaine catastrophe soit la dernière ?
Wiki
Avec les anomalies détectées sur la cuve et son réacteur (ségrégations de carbone), rien ne permet d’assurer que celle-ci ne peut rompre et créer ainsi un accident nucléaire majeur. Si justement: les tests faits sur les éprouvettes par Areva, la résistance de l'acier qui est très supérieure aux conditions du réacteur et les coefficients de sécurité utilisés pour dimensionner les installations. En fait, rien dans l'article ne prouve les assertions qui y sont exposées, c'est comme toujours du parti pris sans références techniques. Il est assez désolant de voir ainsi Greenpeace France faire de telles déclarations sans les étayer: Greenpeace a t il des scientifiques dans ses troupes capables de calculer les contraintes dans un réacteur nucléaire et de dire que la ségrégation implique que ces contraintes sont supérieures à la résistance de la cuve? Si vos lecteurs connaissaient les coefficients de sécurité dans le bâtiment par exemple, faits pour couvrir les erreurs de fabrication, ils en auraient la chair de poule. Mais c'est une autre histoire
Carole H
C'est une scandale ces programmes nucléaires et une mise en danger d'autrui. Nous habitons dans la Manche mais cela nous concerne tous en France et au-delà de nos frontières. Il faut avertir tous les citoyens de cela et miser sur les énergies renouvelables.Envoyer un message fort à notre nouveau Ministre Mr Hulot ?