Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, vient une nouvelle fois de donner la priorité à l’agriculture conventionnelle, entravant le développement de l’agriculture écologique en France. L’agriculture biologique et paysanne souffre depuis plusieurs mois d’un scandaleux déficit de subventions alors même que ce secteur est en pleine croissance.

Agriculture

Sabotage des aides à la bio :
notre réaction

Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, vient une nouvelle fois de donner la priorité à l’agriculture conventionnelle, entravant le développement de l’agriculture écologique en France. L’agriculture biologique et paysanne souffre depuis plusieurs mois d’un scandaleux déficit de subventions alors même que ce secteur est en pleine croissance.

Ce jeudi 27 juillet, au lieu d’annoncer enfin le soutien financier promis par le gouvernement, Stéphane Travert s’est contenté d’annonces à minima. Concrètement, il faudrait transférer 12,1 % du pilier 1 de la PAC (dont 3% pour le bio) vers le pilier 2, comme le demandent les représentants des filières biologiques et paysannes. Or, seul 4,2 % du montant devrait être transféré. Et ce transfert ne concernerait au final que les zones de montagne et pas du tout le financement de l’agriculture biologique ou des mesures agro-environnementales.

« C’est un vrai hold up auquel on assiste encore une fois, déclare Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. L’agriculture écologique restera le parent pauvre de l’agriculture française. Pourtant, la solution est là ! Il suffirait de prioriser et transférer une partie des énormes subventions accordées à l’agriculture industrielle (qui détruit la planète), pour financer l’agriculture biologique qui rend de vrais services à la société. C’est à cela que doit servir l’argent public! ».