Bonne nouvelle pour le Récif de l’Amazone : le Brésil renonce à mettre en vente de nouveaux blocs d’exploration pétrolière dans la région de l’embouchure de l’Amazone en 2018. Cette décision intervient alors que la compagnie pétrolière Total, qui possède déjà des blocs exploratoires dans cette zone, s’est vu récemment refuser les autorisations environnementales nécessaires au démarrage de ses activités. La mobilisation internationale pour protéger le Récif de l’Amazone porte ses fruits !

Océans

Récif de l’Amazone :
du répit pour 2018

Bonne nouvelle pour le Récif de l’Amazone : le Brésil renonce à mettre en vente de nouveaux blocs d’exploration pétrolière dans la région de l’embouchure de l’Amazone en 2018. Cette décision intervient alors que la compagnie pétrolière Total, qui possède déjà des blocs exploratoires dans cette zone, s’est vu récemment refuser les autorisations environnementales nécessaires au démarrage de ses activités. La mobilisation internationale pour protéger le Récif de l’Amazone porte ses fruits !

Le Conseil de la politique énergétique du Brésil (CNPE) a retiré les blocs exploratoires situés dans le bassin de l’embouchure de l’Amazone (appelé « Foz do Amazonas ») de la liste des concessions pétrolières qui seront mises aux enchères en mars 2018.

L’attribution des blocs pétroliers se fait lors de ventes aux enchères aux compagnies pétrolières en vue de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures.

C’est lors de la  vente aux enchères de 2013 que Total et BP ont acheté leurs blocs pour forer à proximité du Récif de l’Amazone. Le processus d’autorisation environnementale a alors commencé, avec notamment la soumission d’étude d’impact environnemental (EIE) que toute entreprise doit présenter à l’administration brésilienne, qui comprennent notamment des audiences publiques avec les communautés locales (celles de BP ont eu lieu cette semaine dans les États du Pará et de l’Amapá).

Depuis le lancement de notre campagne pour défendre le Récif de l’Amazone, il y a presqu’un an, nous avons travaillé en lien avec la communauté scientifique, les communautés locales et l’agence brésilienne chargée de délivrer les licences pour les forages exploratoires (l’IBAMA), et nous avons révélé les risques et impacts potentiels associés aux projets pétroliers dans la région.

Action de Greenpeace au Brésil pour protester contre les projets pétroliers de Total près du Récif de l’Amazone.
© Greenpeace

La mobilisation paie…

Surtout, nous avons lancé une grande mobilisation internationale pour protéger ce récif, dont l’existence n’a été confirmée qu’en 2016, des appétits féroces des compagnies pétrolières. Et vous avez répondu présents d’un bout à l’autre du globe et aussi en France.

Le 29 août dernier, l’IBAMA a rejeté l’EIE de Total car elle a estimé insuffisantes les informations fournies par le géant pétrolier concernant la modélisation de la dispersion des hydrocarbures en cas de marée noire, y compris les risques pour les pays voisins comme la Guyane ou encore les possibles impacts sur le Récif de l’Amazone, les mammifères marins ou les oiseaux. Total reconnait d’ailleurs qu’il existe une probabilité de 30% que le récif soit touché en cas de marée noire.

Ces progrès importants n’auraient pas été possibles si vous ne nous aviez pas aidés à mettre les projets macabres des pétroliers sous les projecteurs !

… Et elle ne doit pas faiblir !

Total a encore la possibilité de soumettre à l’IBAMA des éléments complémentaires et donc d’obtenir les licences environnementales lui permettant de commencer les forages exploratoires. Il est donc nécessaire de maintenir la pression afin d’arriver à une victoire définitive.

Il est également indispensable de ne pas permettre à d’autres compagnies pétrolières d’acquérir de nouveaux blocs d’exploration dans la région lors des prochaines enchères ! C’est la seule façon de protéger durablement le bassin de l’embouchure de l’Amazone, et sa biodiversité unique, des menaces des activités pétrolières.

L’offre de blocs d’exploration dans le bassin de l’embouchure de l’Amazone a été annulée pour 2018, mais elle se retrouvera sur la table en 2019…

L’administration brésilienne doit en conséquence renoncer définitivement à mettre aux enchères des concessions dans cette région !

Plus de 1,3 million de personnes (via notre pétition), la communauté scientifique, l’IBAMA et les communautés locales ont déjà dit « non » aux projets de Total et de BP de forer près du Récif de l’Amazone. Maintenant, c’est au tour du CNPE de retirer tous les blocs du Bassin de l’embouchure de l’Amazone des prochaines ventes aux enchères.

C’est un nouveau message clair à Total, BP et toutes les compagnies pétrolières qui doivent immédiatement renoncer à leurs projets dans la région.

Aidez-nous à maintenir la pression ! Signez et partagez notre pétition !