Une recapitalisation destinée au financement de deux EPR à Hinkley Point
La centrale d’Hinkley Point en Angleterre, dans le Somerset (septembre 2016).
#EDF : @greenpeacefr dépose une plainte auprès de la Commission UE pour subventions déguisées -> #HinkleyPointhttps://t.co/ADEZGXSil2 pic.twitter.com/7KJEdbDymC
— Anne Bringault (@AnneBringault) May 17, 2017
Au vu des déclarations d’EDF et de l’État de ces 12 derniers mois, ainsi que des documents financiers de l’entreprise, cette augmentation de capital a surtout été orchestrée pour faciliter le financement du projet de construction de deux EPR à Hinkley Point, au Royaume-Uni. Un projet à haut risque, pour lequel l’entreprise devra débourser 16 milliards d’euros alors qu’elle n’a déjà pas les moyens d’investir dans le maintien de la sûreté du parc nucléaire français, ni dans les renouvelables.
Résumons : au lieu de se comporter comme un investisseur avisé, l’État apporte un soutien inconditionnel à EDF et à ses projets nucléaires qui mettent à mal la santé financière de l’entreprise, comme celui d’Hinkley Point. Il n’y a là aucune logique économique.
Une stratégie nucléaire qui plonge EDF dans l’instabilité la plus totale
Avec Hinkley Point, EDF mise sur un projet complètement incertain, tant en raison de la compétitivité des énergies renouvelables qui ne cesse d’augmenter outre-manche qu’en raison des graves difficultés techniques rencontrées sur les chantiers EPR d’EDF et d’AREVA à Flamanville et à l’étranger.
Une trentaine d’activistes bloque le siège d’EDF, à Paris (décembre 2016). EDF doit changer de stratégie industrielle pendant qu’il est encore temps.
#Nucléaire : à quoi joue EDF, déjà incapable d'investir dans la sûreté du parc français et dans les #renouvelables ? https://t.co/6Psu7juP9p
— Greenpeace France (@greenpeacefr) May 17, 2017
Pourtant, les dirigeants d’EDF s’entêtent à investir dans des projets nucléaires, s’accrochant à l’illusion du renouveau de la filière française. Le nucléaire a plombé les finances de l’entreprise qui se trouve aujourd’hui dans une impasse financière avec une dette faramineuse qu’elle ne peut rembourser et un mur d’investissements qu’elle ne peut financer.