À la fin de l'année 2025, une nouvelle page de l'histoire de Greenpeace France va se tourner, avec le départ de notre directeur général, Jean-François Julliard. Durant 14 années, il a incarné et porté avec sérénité et détermination les combats de notre organisation, que ce soit aux côtés de nos militants et militantes, au cœur de nos actions, au sein des tribunaux, auprès des médias, sur le terrain ou encore avec les syndicats et mouvements sociaux. Il a aussi contribué à faire évoluer Greenpeace France pour accroître notre impact et faire face aux défis toujours plus nombreux.

Merci à Jean-François Julliard !

À la fin de l’année 2025, une nouvelle page de l’histoire de Greenpeace France va se tourner, avec le départ de notre directeur général, Jean-François Julliard. Durant 14 années, il a incarné et porté avec sérénité et détermination les combats de notre organisation, que ce soit aux côtés de nos militants et militantes, au cœur de nos actions, au sein des tribunaux, auprès des médias, sur le terrain ou encore avec les syndicats et mouvements sociaux. Il a aussi contribué à faire évoluer Greenpeace France pour accroître notre impact et faire face aux défis toujours plus nombreux.

De l’eau a coulé sous les ponts depuis l’une des premières actions à laquelle Jean-François Julliard a participé en tant que directeur général de Greenpeace France (le déploiement sur la pyramide du Louvre d’une immense banderole contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en 2012) jusqu’à l’une des dernières (l’interpellation d’Emmanuel Macron lors de la COP30 à Belém, au Brésil). Quatorze années mouvementées, faites de luttes acharnées, de travail de terrain, de nombreux obstacles, mais aussi de moments intenses et de belles victoires.

De la libération des activistes de l’Arctic Sunrise, détenus en Russie après avoir protesté pacifiquement contre un projet du géant pétro-gazier Gazprom en 2013, à la condamnation récente de TotalEnergies pour greenwashing, Greenpeace France a été sur de nombreux fronts. Sous l’impulsion de Jean-François Julliard, notre organisation a réaffirmé sa vision internationale, plus que jamais solidaire avec les équipes de Greenpeace à travers le monde, tout en menant des luttes locales, ici, en France.

Jean-François Julliard lors d’une manifestation de solidarité avec les Arctic 30

Jean-François Julliard tient une bannière avec le portrait de Francesco Pisanu, un des 30 activistes de Greenpeace détenus en Russie après avoir protesté pacifiquement contre des projets de l’entreprise pétro-gazière Gazprom. Ils ont été libérés en 2013 après des mois de mobilisation. © Nicolas Chauveau / Greenpeace

Condamnation de l’État français pour inaction climatique dans le cadre de l’Affaire du Siècle, adoption d’un règlement européen contre l’importation de bois illégal, adoption d’un traité international pour la protection de la haute mer, arrêt de l’importation d’huile de palme en France par TotalEnergies, rejet des projets de forages pétroliers qui menaçaient le Récif de l’Amazone au Brésil et au large de la Guyane, interdiction des néonicotinoïdes (ou pesticides « tueurs d’abeilles »), sauvegarde de l’usine Chapelle-Darblay, introduction de menus végétariens dans les cantines scolaires… La liste des combats menés et des victoires est longue.

 
En 14 ans, pourtant, le contexte géopolitique s’est dramatiquement bouleversé, entre prise de conscience très forte des enjeux écologiques de la part des citoyennes et citoyens et répression et retours en arrière sous la houlette des industries polluantes et des forces ultra-conservatrices. Face à ce contexte très instable et difficile, Jean-François Julliard a accompagné les évolutions de Greenpeace France pour permettre à notre organisation d’affronter ces nouveaux défis.

Visite de Jean-François Julliard au Ministère des Transports

Après avoir repeint un avion en vert pour dénoncer le greenwashing du secteur de l’aviation, des militant·es de Greenpeace France, accompagné·es de Jean-François Julliard, se rendent au Ministère des Transports pour remettre « un kit de greenwashing », en 2021. © Elsa Palito / Greenpeace

Notre organisation, tout en étant forte de son réseau international, a consolidé son ancrage local pour mobiliser, trouver des solutions et remporter des victoires environnementales au plus près des citoyens et citoyennes. Nous comptons aujourd’hui pas moins de 35 groupes locaux animés par près d’un millier de militants et militantes qui font vivre nos campagnes sur le terrain, mènent des luttes locales, nouent des alliances pour défendre une vision commune, sociale et écologique.

 
Au cours de cette période, nous avons également créé Greenvoice, la plateforme de pétition 100% dédiée à l’écologie, avec une équipe qui accompagne des citoyens et citoyennes qui souhaitent lancer leurs propres campagnes en faveur de la protection de l’environnement.

Greenpeace France a par ailleurs tissé des alliances inédites au cours de ces 14 années, qui seront décisives pour nos combats à venir. Jean-François Julliard a été la cheville ouvrière de la création, avec plusieurs syndicats et associations, de l’Alliance écologique et sociale (anciennement Plus jamais ça, née au lendemain de la première crise du Covid-19). Cette conviction forte que les enjeux sociaux et environnementaux sont profondément liés et qu’il ne pourra y avoir de transition écologique sans justice sociale façonne désormais l’ensemble de notre travail.

Aux côtés des membres de l’Alliance écologique et sociale, dont il a été la cheville ouvrière, Jean-François Julliard participait à un rassemblement contre les discriminations et contre l’extrême droite, le 1er mai 2025 à Narbonne. © JC Milhet / Greenpeace

Ce sont ces alliances avec les syndicats, mais aussi avec l’ensemble du mouvement climat, qui nous ont permis de diversifier nos modes d’action, d’aller à la rencontre des travailleurs et travailleuses, de nouer des liens autour de causes communes et de participer à des mobilisations de masse, que ce soit lors des blocages de la République des pollueurs ou de l’Assemblée générale de TotalEnergies ou des manifestations contre la réforme des retraites ou contre l’extrême droite.

 
Enfin, ces 14 années ont vu croître de façon spectaculaire le nombre de personnes qui nous soutiennent financièrement : de 155 000, le nombre d’adhérents et adhérentes à Greenpeace France est passé à 230 000 personnes qui nous permettent d’agir car les fonds privés constituent nos seules et uniques sources de financement, garantissant notre indépendance et nos moyens. Greenpeace France, ce n’est pas qu’une poignée d’activistes aguerri·es et déterminé·es : ce sont aujourd’hui des centaines de milliers d’adhérent·es ou de sympathisant·es qui, sur les réseaux sociaux ou par email, s’informent, relaient nos campagnes, tentent de convaincre leurs proches et luttent à nos côtés.

Un immense merci à Jean-François pour tout cela, mais aussi pour son optimisme inébranlable, pour sa disponibilité, sa confiance et sa proximité avec l’ensemble des communautés de Greenpeace – salarié·es au siège et sur le terrain, activistes, militant·es, allié·es.

Nous aurons encore l’occasion de mener de nombreux combats ensemble, alors que Jean-François va poursuivre de nouveaux challenges, à la direction de France Nature Environnement, une fédération de plus de 6000 associations de protection de l’environnement présentes sur tout le territoire français.

Jean-François Julliard représentait l’une des 4 associations à l’origine de l’Affaire du Siècle

Jean-François Julliard représentait Greenpeace France, l’une des 4 associations avec Oxfam France, la Fondation pour la Nature et l’Homme et Notre Affaire à Tous qui ont obtenu la condamnation historique de l’Etat français pour inaction climatique, en 2021. © Emeric Fohlen / L’Affaire du Siècle.

A Privas, en 2018, Jean-François Julliard prend la parole pour soutenir 22 activistes et un salarié en procès après une intrusion dans une centrale nucléaire. © Elsa Palito / Greenpeace

A Privas, en 2018, Jean-François exprime son soutien à 22 activistes et un salarié de Greenpeace poursuivis pour avoir dénoncer les risques nucléaires. Des actions qui avaient permis l’ouverture d’une enquête parlementaire et un renforcement de la sécurité des sites nucléaires. © Elsa Palito / Greenpeace

Jean-François Julliard et la délégation de Greenpeace lors de la COP21, au Bourget, en France

2015 : année de l’Accord de Paris, signé lors de la COP21 à Paris. Jean-François Julliard faisait partie des membres de la délégation de Greenpeace qui suivaient de près les négociations. © Christophe Calais / Signatures / Greenpeace