Pollution de l’air : des graffs dans les rues de Lyon pour pousser la mairie et la métropole à agir

Climat

Depuis une semaine, des dizaines de graffs dénonçant la pollution de l’air s’étalent sur les murs et les trottoirs de Lyon. Ils sont l’oeuvre de militant-e-s de Greenpeace Lyon, avec le soutien d’Alternatiba/ANV Rhône. Pour améliorer la qualité de l’air, Greenpeace France appelle Gérard Collomb et David Kimelfeld à fixer un cap ambitieux de sortie des véhicules polluants dans l’agglomération lyonnaise.

Graffs propres (bombe à la craie) près du Musée des Confluences à
Lyon, samedi 19 janvier 2019

Plus de 200 graffs sont apparus autour de la place Bellecour, du pont de la Guillotière, des Halles de Lyon, du musée des Confluences ou encore du quai Saint Vincent. Il s’agit de graffs propres, réalisés en nettoyant la pollution qui noircit les rues de Lyon, ou de graffs à la craie, temporaires et lavables à l’eau. Ils alertent sur l’urgence sanitaire de la pollution de l’air : « Lyon suffoque. De l’air ! », « On veut respirer ».

Jusqu’ici, la mairie et la métropole ont été bien timides dans la lutte contre la pollution de l’air. « Depuis de nombreuses années, la métropole lyonnaise dépasse le seuil réglementaire pour le dioxyde d’azote, un polluant atmosphérique dangereux pour la santé et émis principalement par le trafic routier. Pourtant, la zone à faibles émissions qui sera effective en 2020 n’inclut pas les voitures et ne sera pas étendue à de nouveaux véhicules polluants au-delà de 2021 », explique Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports chez Greenpeace France.

Dans des courriers envoyés en décembre et restés pour l’instant sans impact, Greenpeace demande au maire et au président de la métropole un engagement à libérer progressivement Lyon des véhicules polluants. Pour que ce changement ne laisse personne sur le carreau, un développement des alternatives à la voiture et un accompagnement des plus modestes est indispensable. « Nous attendons du conseil métropolitain du 28 janvier qu’il ne se contente pas d’acter une zone à faibles émissions à minima, mais qu’il ouvre la voie de la fin du diesel, puis de l’essence, dans l’agglomération lyonnaise. Notre santé en dépend et nous resterons mobilisé-e-s au-delà de ce conseil métropolitain », affirme Nicolas Rombauts, référent Transports de Greenpeace à Lyon.

La mobilisation de Greenpeace se poursuivra par une participation à la grande chaîne humaine contre la pollution de l’air, organisée ce dimanche 27 janvier à partir de 14h30 par les organisateurs des Marches pour le climat sur la presqu’île de Lyon entre les places Terreaux et Bellecour. Un atelier de réalisation de pochoirs sensibilisant au problème sera proposé aux habitant-e-s de la métropole. Une pétition adressée à Gérard Collomb et David Kimelfeld, les pressant d’agir, est également lancée.

Notes aux rédactions

Des photos et vidéos de la réalisation des graffs sont disponibles ici. Des images de l’atelier de réalisation de pochoirs du 27 janvier seront également disponibles le 27 janvier dans l’après-midi.

La pétition adressée à Gérard Collomb et David Kimelfeld « Lyon suffoque : de l’air ! » est accessible ici.Les activités de Greenpeace contre la pollution de l’air à Lyon s’inscrivent dans un mouvement rassemblant plusieurs acteurs : Alternatiba/ANV Rhône, L’écoclicot, La Ville à Vélo, le collectif VALVE, le collectif contre la pollution des parents de l’école Michel Servet, la Coalition Climat Rhône et les organisateurs des Marches pour le climat. Ces acteurs ont organisé plusieurs activités de mobilisation et happenings ces derniers jours et portent ensemble plusieurs propositions, en faveur d’un nouveau modèle de mobilité, en vue du tout prochain conseil métropolitain.