Malgré la météo peu clémente, nous étions près de 1300 rassemblé·es à Clermont-Ferrand samedi 12 mars dernier (et plus de 80 000 dans toute la France !) pour demander à replacer l’urgence écologique et la justice sociale au cœur du débat public en cette période de campagne présidentielle.
En janvier 2022, le film « Don’t Look Up » dressait un parallèle glaçant avec les crises écologiques que nous vivons et leurs conséquences déjà catastrophiques sur nos vies. Il a notamment permis de remettre dans le débat public un paradoxe majeur : à l’heure de la publication du deuxième volet du dernier rapport du GIEC, l’urgence climatique est désormais indéniable ; mais, au lieu de regarder la vérité en face et de prendre leurs responsabilités, les dirigeant·es politiques et économiques, les multinationales et les médias détournent délibérément le regard et sabotent tout espoir d’un avenir juste et soutenable.
En effet, cette nouvelle journée de mobilisation citoyenne pour le climat répond à l’appel de plus de 400 organisations à se mobiliser partout en France le samedi 12 mars.
Objectifs : exhorter candidat·es, élu·es et médias à prendre chacun et chacune leurs responsabilités respectives et à accorder à l’écologie, à la justice sociale et à la pratique d’une véritable démocratie une visibilité à la hauteur de leur importance !
Pour appuyer nos revendications, nous devons désormais nous engager plus loin que cette marche et rejoindre les collectifs et associations qui se mobilisent déjà, ici, en Auvergne, pour développer des alternatives ou s’opposer à des projets inutiles.
En parallèle de la Marche Climat, des activistes d’ANV COP21 63, ATTAC Puy-de-Dôme et Greenpeace Clermont-Ferrand ont installé des « scènes de crime écologique » devant la Préfecture, le Conseil Départemental, l’Hôtel de Ville et Clermont Auvergne Métropole afin de rappeler aux élus locaux leurs responsabilités.
Par cette action symbolique, les activistes rappellent aux collectivités que des mesures indispensables peuvent être prises localement sans attendre des initiatives nationales !
Parmi les mesures demandées, on peut citer entre autres l’arrêt des subventions publiques pour l’aéroport d’Aulnat, l’arrêt immédiat des projets inutiles impliquant une artificialisation massive des sols, une répartition juste et transparente de la ressource en eau dans le Puy-de-Dôme, la suppression totale de la publicité sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole, une végétalisation massive des pôles urbains, le développement de l’approvisionnement en aliments biologiques et locaux dans les cantines, la fin des cadeaux fiscaux à Michelin ou encore le développement des mobilités bas carbone comme le train et le vélo.