Dimanche 8 octobre 2023, le groupe local Greenpeace de Clermont-Ferrand est passé à l’action pour dénoncer la récente décision prise par Laurent Wauquiez, président de la Région AuRA, de sortir celle-ci du dispositif Zéro Artificialisation Nette (ZAN).

ACTION : Greenpeace retire symboliquement le logo de la région AuRA

Dimanche 8 octobre 2023, le groupe local Greenpeace de Clermont-Ferrand est passé à l’action pour dénoncer la récente décision prise par Laurent Wauquiez, président de la Région AuRA, de sortir celle-ci du dispositif Zéro Artificialisation Nette (ZAN).

Dans la matinée du 8 octobre, le groupe local Greenpeace de Clermont-Ferrand a réalisé une action symbolique devant l’hôtel de Région clermontois : des militant·es ont retiré symboliquement le logo de la Région AuRA afin de dénoncer la décision prise par Laurent Wauquiez de la sortir du dispositif Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Deux banderoles ont également été déployées, avec les messages suivants : « Non au retrait de la Région du dispositif ZAN » et « Stop artificialisation des sols ».

La France a connu le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré et subit encore les conséquences de la sécheresse sur ses territoires. En parallèle, la mobilisation citoyenne n’a jamais été aussi présente et large contre les projets d’artificialisation des sols partout en France. Dans ce contexte, cette décision de retirer la région AuRA du dispositif ZAN va à l’encontre de tout ce qu’il convient de faire pour lutter contre le dérèglement climatique. Bien qu’imparfait car trop peu ambitieux, ce dispositif doit à tout prix être déployé, au regard de la catastrophe environnementale en cours.

En faisant cette annonce au congrès de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), Laurent Wauquiez fait preuve soit d’une méconnaissance grossière de ce dispositif législatif obligatoire pour tout le territoire français, soit d’une démagogie monstre en déclarant la loi ZAN ennemie de la ruralité : les terres agricoles, cruciales pour notre souveraineté alimentaire, sont les premières concernées par l’artificialisation des sols. Rappelons par ailleurs les nombreuses autres conséquences de l’artificialisation des sols : érosion de la biodiversité, destruction de milieux naturels et de puits de carbone, non-adaptation de nos territoires aux impacts du changement climatique, perturbation du cycle de l’eau… Par sa rhétorique clientéliste et mensongère, Laurent Wauquiez prétend convaincre la ruralité qu’il est son meilleur allié alors même que cette démarche aggravera au contraire la destruction des terres agricoles et de la biodiversité dans son ensemble. De plus, mettre un terme à l’application de la loi ZAN reviendrait de facto à faire sécession avec l’Etat de droit.

Ce n’est pas la première fois que Laurent Wauquiez ne respecte pas la loi en matière d’artificialisation des sols et de respect des procédures environnementales. Dans le dossier de la construction des 11km de déviation de la Route Nationale 88 en Haute-Loire, dont la Région AuRA est maître d’ouvrage, de nombreuses irrégularités ont été consignées par les associations environnementales. L’an dernier encore, le président de la Région AuRA annonçait également s’émanciper du droit européen en ne dirigeant pas les crédits alloués par l’Union Européenne concernant les zones Natura 2000 vers la défense de ces territoires protégés…

Ce positionnement en défaveur du vivant devient emblématique de la politique menée en Région AuRA, avec en seule ligne de mire des objectifs individualistes et électoralistes, au détriment du bien commun.

Au vu des enjeux climatiques et environnementaux actuels, l’urgence est de réduire drastiquement l’artificialisation des sols. Cela passe par l’arrêt de la construction d’infrastructures commerciales et de transport favorisant des modes de déplacement individuels et polluants, mais aussi par la réduction de l’étalement urbain, à la source de disparités sociales et économiques entre les territoires. Ainsi, il est plus que nécessaire de repenser nos modes de vie et le développement de nos territoires dans une logique de sobriété foncière.