Des militants ont demandé ce matin à Emmanuel Macron, en déplacement à Aix-la-Chapelle (Allemagne), de prendre des mesures pour l’Europe en fermant les centrales nucléaires qui menacent la sécurité des citoyennes et citoyens. Le président français recevait le prix Charlemagne pour sa « vision d’une Europe nouvelle ». Or l’obsession nucléaire d’Emmanuel Macron est le contraire d’une « vision d’avenir pour l’Europe ».

Nucléaire

[ACTION] Emmanuel Macron, construisez une Europe sans nucléaire

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Des militants ont demandé ce matin à Emmanuel Macron, en déplacement à Aix-la-Chapelle (Allemagne), de prendre des mesures pour l’Europe en fermant les centrales nucléaires qui menacent la sécurité des citoyennes et citoyens. Le président français recevait le prix Charlemagne pour sa « vision d’une Europe nouvelle ». Or l’obsession nucléaire d’Emmanuel Macron est le contraire d’une « vision d’avenir pour l’Europe ».

Le futur de l’Europe est renouvelable, pas nucléaire

Alors qu’il recevait le prix Charlemagne pour « sa vision d’une nouvelle Europe (…) et d’une restructuration de la coopération des peuples et des nations », Emmanuel Macron a été accueilli à Aix-la-Chapelle par des banderoles brandies par des militants lui demandant de sortir l’Europe du nucléaire.

Des mesures concrètes pour la sécurité des Européens

Pour ces militants, ainsi que pour Greenpeace et l’initiative locale Stop Tihange, le président Macron mériterait pleinement le prestigieux prix européen Charlemagne seulement s’il prenait des mesures concrètes pour fermer immédiatement certaines des centrales nucléaires les plus dangereuses au cœur de l’Europe et dans lesquelles l’Etat français a des intérêts financiers. Cela inclut la centrale nucléaire de Tihange en Belgique, située à 60 kilomètres d’Aix-la-Chapelle, et la centrale de Cattenom en France, située à proximité des frontières avec le Luxembourg et l’Allemagne.

Une obsession pour le nucléaire néfaste pour l’Europe

L’obsession de M. Macron et de la France pour le nucléaire a un impact bien au-delà des frontières françaises. Tout d’abord, l’abondance d’énergie nucléaire non flexible sur le réseau électrique européen bloque la transition énergétique dans toute l’Europe. C’est un non-sens complet étant donné que les énergies renouvelables sont moins chères et plus sûres que l’énergie nucléaire. Par ailleurs, les centrales nucléaires vieillissantes créent des risques transfrontaliers pour des populations qui refusent ouvertement l’énergie nucléaire (l’Italie, l’Autriche et le Luxembourg) ou ont souvent choisi de sortir du nucléaire (comme en Allemagne, en Suisse et en Belgique). C’est le contraire d’une bonne coopération des peuples et des nations européennes !

Carte des risques nucléaires en France et chez les pays frontaliers

Les centrales nucléaires françaises menacent les pays voisins

L’entreprise EDF, qui exploite les 58 réacteurs nucléaires français, est détenue à hauteur de 85% par l’Etat français. Certaines des centrales d’EDF sont implantées près des frontières et à quelques kilomètres de certains pays voisins. C’est le cas de :

  • Gravelines (proche de la Belgique)
  • Chooz (proche de la Belgique et du Luxembourg)
  • Cattenom (proche du Luxembourg et de l’Allemagne)
  • Fessenheim (proche de l’Allemagne et de la Suisse)
  • Le Bugey (proche de la Suisse).

Cela pose des problèmes diplomatiques entre la France et ces pays, tout particulièrement depuis que Greenpeace France a remis aux autorités nationales pays un rapport démontrant la vulnérabilité des piscines d’entreposage de combustible usagé de ces centrales face aux actes de malveillance. De plus, des anomalies sérieuses ont été détectées depuis 3 ans dans les équipements de toutes ces centrales.

Centrale nucléaire de Tihange, Belgique

L’Etat français a des intérêts financiers dans la centrale nucléaire de Tihange, en Belgique, à proximité de la ville allemande d’Aix-la-Chapelle

Les intérêts français du nucléaire en Belgique

Au-delà des centrales implantées en France, l’Etat français a des intérêts financiers dans la centrale nucléaire de Tihange, en Belgique, qui menace la grande région de Liège en Belgique et d’Aix-la-Chapelle en Allemagne. En effet, EDF possède 50% du réacteur n°1 de Tihange et Engie Electrabel, propriété à hauteur de 24% de l’Etat français, possède 50 % du réacteur 1, 90% des réacteurs n°2 et°3. En particulier, Greenpeace demande la fermeture immédiate du réacteur n°2 de Tihange à cause des milliers de fissures détectées dans la cuve du réacteur.

Greenpeace, l’initiative locale Stop Tihange et les militants qui ont accueilli aujourd’hui Emmanuel Macron espèrent donc que le président français montrera réellement son engagement pour une nouvelle Europe, en sortant enfin la France et l’Europe du nucléaire.

Photo de Une : © Bernd Arnold / Greenpeace