L’Amazonie n’est pas seulement la plus grande forêt tropicale de la planète. Elle abrite depuis des millénaires des peuples autochtones, qui ont résisté aux invasions coloniales pour préserver leur territoire. C’est aussi un écosystème essentiel à la vie, où la nature s’épanouit avec une grande diversité de plantes et d’animaux, dont beaucoup restent encore inconnus aujourd’hui.
Aussi irremplaçable soit-elle, la forêt amazonienne n’en reste pas moins extrêmement fragile.

Voici dix faits fascinants qui vous inciteront à agir en faveur de l’Amazonie :

Agriculture - Forêts

10 raisons d’agir pour l’Amazonie

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L’Amazonie n’est pas seulement la plus grande forêt tropicale de la planète. Elle abrite depuis des millénaires des peuples autochtones, qui ont résisté aux invasions coloniales pour préserver leur territoire. C’est aussi un écosystème essentiel à la vie, où la nature s’épanouit avec une grande diversité de plantes et d’animaux, dont beaucoup restent encore inconnus aujourd’hui. Aussi irremplaçable soit-elle, la forêt amazonienne n’en reste pas moins extrêmement fragile. Voici dix faits fascinants qui vous inciteront à agir en faveur de l’Amazonie :

1- L’Amazonie est la plus vaste forêt tropicale du monde

L’Amazonie s’étend sur neuf pays d’Amérique du Sud et couvre 6,7 millions de kilomètres carrés. Cela représente le double de la superficie de l’Inde, le plus grand pays d’Asie du Sud.
Environ 60 % de l’Amazonie se trouve au Brésil. Les autres plus grandes forêts tropicales restantes du monde se trouvent dans le bassin du Congo et en Papouasie.

Aerial View over Amazon RainForest.

Le bassin de la rivière Tapajós abrite le peuple Munduruku, qui a récemment obtenu la démarcation de son territoire mais dont les terres restent menacées par les incendies, la sécheresse et la déforestation. Sawré Muybu, Pará, Brésil, juin 2016  
© Rogério Assis / Greenpeace

2- L’Amazonie est l’un des écosystèmes les plus riches en biodiversité de la planète

L’Amazonie abrite environ 10 % de toutes les espèces de faune et de flore connues dans le monde, notamment les aras hyacinthes et les jaguars ou encore les dauphins roses. Dans certaines zones, un seul hectare peut contenir plus de 300 espèces d’arbres, soit autant que dans toute l’Europe, ce qui fait de l’Amazonie l’une des régions les plus riches de la planète sur le plan botanique.

Des études montrent que le bassin amazonien abrite au moins 2406 espèces de poissons, 427 d’amphibiens, 371 de reptiles, 1300 d’oiseaux et 425 de mammifères. Cependant, la grande majorité de sa biodiversité réside dans ses invertébrés, en particulier les insectes, avec plus de 2,5 millions d’espèces connues à ce jour.

Munduruku and Greenpeace Demarcate Indigenous Lands in the Amazon.

Un projet de 43 barrages dans le bassin du fleuve Tapajós menace les terres du peuple indigène Munduruku et la forêt amazonienne, Pará, Brésil, 2016. © Anderson Barbosa / Greenpeace

3- Environ trois millions d’autochtones vivent dans la forêt amazonienne

L’Amazonie abrite plus de 390 peuples indigènes ainsi qu’environ 137 groupes isolés qui ont fait le choix de ne pas être en contact avec le monde extérieur.
Environ 51,2 % de la population autochtone du Brésil vit en Amazonie. La plus grande forêt tropicale du monde abrite également des communautés traditionnelles qui vivent en harmonie avec la forêt depuis des générations, comme les Seringueiros (qui récoltent le latex), les Ribeirinhos (qui habitent les rives de l’Amazone) et les Quilombolas (communautés afro-brésiliennes descendantes d’esclaves)…

4- L’Amazonie abrite plus de 40 millions de personnes

L’Amazonie, en plus de son incroyable biodiversité et de ses peuples indigènes, abrite également plusieurs villes. Parmi elles, au Brésil, Manaus, un centre industriel de 2,2 millions d’habitant·es, et Belém, qui accueillera la conférence des Nations unies sur le climat (COP30) en novembre 2025.

La vie de toutes ces personnes est intrinsèquement liée à la forêt. Elles en dépendent pour leur nourriture et leur approvisionnement en eau douce. La forêt joue également un rôle dans la régulation du climat local. La fumée des incendies en Amazonie a un impact direct sur les populations de la région. Au-delà d’assombrir le ciel, elle provoque des problèmes respiratoires, en particulier chez les enfants et les personnes âgées.

Scorched Earth in the Capoto-Jarina Indigenous Territory  in the Amazon.

Les territoires autochtones d’Amazonie sont dévastés par la sécheresse, les incendies et l’exploitation minière illégale, tandis que les politiques publiques insuffisantes laissent les communautés vulnérables face à la crise climatique. Territoire de Capoto-Jarina, dans le Xingu supérieur (Mato Grosso), septembre 2024 © Marizilda Cruppe / Greenpeace

5- L’Amazonie est vitale pour le climat mondial

On estime que l’Amazonie stocke environ 123 milliards de tonnes de carbone, à la fois en surface et sous terre, ce qui en fait l’une des « réserves de carbone » les plus importantes de la planète et une ressource essentielle dans la lutte contre la crise climatique. Cependant, des études montrent que les zones de l’Amazonie touchées par les incendies et la déforestation rejettent aujourd’hui dans l’atmosphère plus de CO₂ qu’elles n’en absorbent. Cette situation constitue une menace majeure pour le climat mondial. Protéger l’Amazonie, c’est protéger l’avenir de l’humanité.

6- Les incendies en Amazonie ne sont pas naturels

Contrairement aux incendies de forêt en Californie et en Méditerranée, par exemple, et dans d’autres parties du monde, la plupart des incendies en Amazonie sont d’origine humaine. Dans le biome amazonien, le feu est utilisé pour défricher les terres à des fins d’agriculture et de pâturage. L’utilisation du feu en Amazonie est souvent illégale, tout comme la déforestation. Cette pratique a un impact majeur sur la biodiversité locale, la santé des populations vivant dans la région et le climat mondial, car les incendies libèrent de grandes quantités de carbone dans l’atmosphère.

Fire Monitoring in the Amazon in Brazil in September, 2021.

Élevage bovin dans une zone récemment déboisée et brûlée.
Candeias do Jamari, (État de Rondônia), septembre 2024
 © Victor Moriyama / Amazônia em Chamas

7- L’élevage de bétail est la principale cause de déforestation en Amazonie

L’expansion de l’agro-industrie en Amazonie exerce une pression de plus en plus forte sur la forêt. Selon une étude, 90 % des zones déboisées de l’Amazonie brésilienne sont transformées en pâturages pour produire de la viande et des produits laitiers. Les plantations de soja y couvrent également plus de 7 millions d’hectares. Cela signifie que la nourriture que nous mangeons peut être liée à la déforestation, ancienne ou actuelle, en Amazonie. Nous devons exiger de nos gouvernements qu’ils empêchent l’importation de produits issus de la déforestation et qu’ils exigent des mesures de protection plus strictes pour l’Amazonie. Une première étape a été franchie avec l’adoption d’un règlement européen contre la déforestation qui interdit, en Europe, la mise sur le marché de produits issus de la destruction des forêts. Ce règlement doit être mis en œuvre en décembre 2025, et il faut que des moyens suffisants lui soient alloués pour assurer son efficacité.

8- L’extraction illégale d’or est une menace majeure pour les peuples autochtones

L’extraction illégale d’or sur les terres indigènes du Brésil a augmenté de 265 % en à peine cinq ans, entre 2018 et 2022. Cette activité constitue une grave menace pour la santé et la vie des peuples autochtones car elle détruit les rivières, contamine les communautés avec du mercure et alimente les conflits et la violence sur leurs territoires.

Mais l’exploitation illégale de l’or n’a pas seulement un impact sur la forêt et les populations indigènes. Une étude récente a montré que du poisson contaminé au mercure était vendu sur les marchés des grandes villes amazoniennes, mettant en péril la santé de millions de personnes.

Illegal Mining in the Sararé Indigenous Land in the Amazon.

Le territoire autochtone Sararé, occupée par le peuple Nambikwara, est envahie par des milliers de mineurs illégaux, dont l’activité détruit le territoire et met en péril leurs droits ainsi que leur mode de vie traditionnel. Sararé, Mato Grosso, Brésil, août 2024 © Fabio Bispo / Greenpeace

9- L’Amazonie est proche d’un point de non-retour

Environ 17 % de l’Amazonie a déjà été déboisée et les scientifiques nous avertissent que nous nous rapprochons dangereusement d’un « point de non-retour ».  Selon une étude, à partir d’une perte de 20 et 25 % de sa superficie, la forêt amazonienne pourrait perdre sa capacité à générer sa propre humidité, ce qui entraînerait une diminution des précipitations et une hausse des températures et renforcerait un cycle d’assèchement destructeur.

En conséquence, de vastes zones de la forêt pourraient se transformer en un écosystème plus sec, semblable à une savane, incapable de conserver la richesse de sa biodiversité. Cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le climat mondial, les communautés locales et l’équilibre écologique de la planète.

10- La conférence sur le climat la plus importante au monde se déroule cette année en Amazonie

La COP30, la trentième conférence des Nations unies sur le climat, se tiendra à Belém, la deuxième ville d’Amazonie, en novembre 2025. Au cours de cette conférence, des représentants et représentantes de pays du monde entier se réuniront pour discuter des mesures à prendre pour protéger le climat. Partout dans le monde, nous constatons et ressentons déjà les effets de la crise climatique. C’est l’occasion d’exiger que nos responsables politiques passent de la parole aux actes en cessant d’accorder des autorisations et des fonds publics aux industries qui contribuent à détruire la planète. Au lieu de cela, nos responsables doivent respecter, poursuivre et soutenir les solutions concrètes qui existent déjà et qui placent la forêt et ses habitants et habitantes au cœur des préoccupations. Il est grand temps d’entendre et de respecter enfin la voix et l’autorité des populations autochtones de la forêt.

Comment agir à votre échelle 

  • À votre échelle, il est possible de limiter votre empreinte sur les forêts dans le monde. Pour cela, vous pouvez réduire votre consommation de viande, d’œufs et de produits laitiers, privilégier l’achat de produits issus d’élevages aux pratiques écologiques, ou encore bannir l’huile de palme de votre alimentation. Vous trouverez ici notre guide pratique de l’alimentation végétale.
  • Et pour nous aider à faire pression sur les responsables politiques, notamment pour nous assurer de la bonne mise en œuvre du règlement européen contre la déforestation, vous pouvez signer notre pétition. Plus nous serons nombreux et nombreuses à montrer notre soutien à la préservation des forêts dans le monde, plus nous nous ferons entendre !

La protection de l’Amazonie ne concerne pas seulement la forêt. Il s’agit de respecter les fondements d’une relation équilibrée avec la nature et d’ouvrir la voie à une planète sûre et saine pour nous toutes et tous.