Dans l’agglomération strasbourgeoise, des écoles et des crèches cernées par la pollution de l’air

Climat

A Strasbourg et dans les communes adjacentes, la pollution de l’air extérieur au dioxyde d’azote (NO2) dépasse le niveau légal dans un rayon de 200 mètres autour de 126 écoles et crèches. Cela représente 34% de ces établissements.

20 écoles et crèches, soit 5% de ces établissements, se trouvent même à moins de 50 mètres d’une zone extrêmement polluée, où la norme française et européenne annuelle de 40 µg/m3 est dépassée. Pour ce même rayon de 50 mètres, 79 établissements supplémentaires (21%) sont concernés par des niveaux annuels de pollution au dioxyde d’azote situés entre 30 et 40 µg/m3 : même  si la norme est respectée, on s’en rapproche dangereusement et l’absence de risque pour la santé n’est pas garantie.

La carte interactive réalisée par Greenpeace superpose la carte des données de la pollution de l’air extérieur au dioxyde d’azote (NO2) produites par Atmo Grand Est pour l’année 2017 et la carte des établissements accueillant des enfants : écoles maternelles, élémentaires et primaires, crèches, halte-garderies, etc.

Les dépassements de la valeur limite annuelle en dioxyde d’azote font de la métropole de Strasbourg une des zones pour lesquelles la France va être jugée par la Cour de Justice Européenne. A l’échelle de la métropole, le transport routier est le premier secteur émetteur d’oxydes d’azote et représentait, en 2016, 58% des émissions.

Les données mises en avant par Greenpeace doivent alerter : c’est la santé des enfants qui est en jeu ! Pour qu’ils puissent respirer sans danger, l’ensemble de la ville et la métropole de Strasbourg doivent être libérées des gaz d’échappement des voitures et des poids-lourds, en priorité les diesel particulièrement nocifs. Avec un trafic automobile de plus en plus limité dans le centre-ville et des véhicules de livraison polluants progressivement interdits, Strasbourg est sur la bonne voie. Mais il faut aujourd’hui aller plus loin et les élu·e·s doivent aussi continuer à développer les alternatives et accompagner le changement. Pour être cohérents sur la sortie du tout-routier, les élu·e·s doivent également s’opposer au Grand contournement ouest, un projet d’un autre temps.



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