Les militant·es de Greenpeace se mobilisent depuis plusieurs mois pour obtenir des engagements sur la réduction de la pollution de l’air liée au trafic routier, de la part des candidat·es aux élections municipales de 14 grandes villes en France. Le 7 mars, lors d’une journée nationale de mobilisation, ils vont faire le point sur les réponses obtenues, à quelques jours du premier tour des élections et pourront vous en dire plus et répondre à vos questions sur le sujet de la mobilité en ville. Cet article a été mis à jour le 5 mars 2020.

Pollution de l'air

Pollution de l'air : où en sont les candidat·es aux #Municipales2020 ?

Les militant·es de Greenpeace se mobilisent depuis plusieurs mois pour obtenir des engagements sur la réduction de la pollution de l’air liée au trafic routier, de la part des candidat·es aux élections municipales de 14 grandes villes en France. Le 7 mars, lors d’une journée nationale de mobilisation, ils vont faire le point sur les réponses obtenues, à quelques jours du premier tour des élections et pourront vous en dire plus et répondre à vos questions sur le sujet de la mobilité en ville. Cet article a été mis à jour le 5 mars 2020.

Où trouver les militant·es le 7 mars ?

N’hésitez pas à rejoindre l’un des événements Facebook pour en savoir plus dans les jours à venir et à vous mobiliser dés maintenant en interpellant vos candidat·es sur notre site #OnVeutRespirer.

Interpeller des candidat·es : une méthode qui fait mouche !

Dans 14 villes de France, les groupes locaux de Greenpeace ont interrogé l’ensemble des candidat·es aux élections municipales de leur ville. Nous nous sommes concentrés sur la question de la pollution de l’air qui sévit dans de nombreuses villes et a de graves impacts sanitaires, ainsi que sur la réduction du trafic routier, car ce dernier contribue fortement à dérégler le climat car très émetteur en gaz à effet de serre.

Un courrier a été envoyé à l’ensemble des candidat·es. Nos demandes portent sur quatre points clé :

  • la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) ambitieuse, et la réduction progressive du trafic routier;
  • l’abandon des projets routiers et autoroutiers;
  • la fixation d’une échéance pour sortir des villes les véhicules diesel puis essence ;
  • le développement des alternatives à la voiture et d’un accompagnement social permettant à celles et ceux qui en ont besoin de se passer de leur véhicule. Lorsque nous parlons d’aides à la transition, il s’agit en priorité de pouvoir aider les personnes qui en ont besoin à changer de mode de transport en abandonnant la voiture ou à opter pour un véhicule moins polluant, lorsqu’il est impossible de s’en passer.

Quel bilan après 8 semaines de mobilisation ?

Annecy

Ils / elles nous ont répondu

Jean-Luc Rigaut (Pour Annecy naturellement, UDI/LR/LREM)
François Astorg (Réveillons Annecy, avec le soutien du PS)
Frédérique Lardet (Annecy Respire)
Denis Duperthuy (Les Annéciens)
Stéphane Rollin (Assemblée annécienne, a rejoint la liste Réveillons Annecy par la suite).

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Jean-Luc Rigaut s’engage à poursuivre la démarche de mise en place d’une ZFE mais ne précise pas la vision et le scénario qu’il entend défendre (ambition du dispositif, type de véhicules concernés, etc). Denis Duperthuy plaide pour une extension du périmètre géographique de la ZFE à l’ensemble des zones les plus urbanisées, mais ne souhaite pas s’engager sur une sortie complète du diesel ou de l’essence sans concertation citoyenne préalable. Il indique cependant souhaiter travailler pour atteindre l’objectif d’une ZFE sans diesel d’ici 2035, puis sans essence « si possible ». Enfin, François Astorg et Frédérique Lardet s’engagent également sur la mise en place d’une ZFE.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

François Astorg prévoit la sortie des véhicules diesel et essence du centre-ville d’ici 2030. Il en est de même pour Frédérique Lardet, à l’échelle de l’ensemble du territoire. Denis Duperthuy indique vouloir travailler pour atteindre l’objectif d’une ZFE sans diesel d’ici 2035, puis sans essence « si possible ». Jean-Luc Rigaut ne propose pas de cadre de sortie du diesel et de l’essence.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Les candidats s’engagent plus favorablement sur le développement des alternatives et la réduction de la place de la voiture et se disent soucieux de l’enjeu d’accompagnement social, mais avec des propositions plus ou moins élaborées dont nous sommes encore en train de prendre connaissance. Ces enjeux sont souvent présentés comme un préalable à la sortie des véhicules polluants. Pour nous aussi, ces enjeux sont évidemment très importants et doivent absolument être pris en compte, mais ils ne devraient pas empêcher de se fixer des objectifs.
Frédérique Lardet, François Astorg et Denis Duperthuy s’engagent à abandonner le projet routier de tunnel sous le Semnoz. Quant à Jean-Luc Rigaut, il ne prend pas de décision sur le sujet et s’en remet à une consultation des habitant·es.

Bordeaux

Ils / elles nous ont répondu

Nicolas Florian (LR)
Pierre Hurmic (EELV)
Thomas Cazenave (LREM)
Philippe Poutou (Bordeaux en luttes).

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Pierre Hurmic indique ne pas être favorable à la mise en place d’une ZFE mais insiste sur l’objectif plus global de réduction de l’utilisation des voitures individuelles. Philippe Poutou ne s’engage pas sur la mise en place d’une ZFE, ni sur une sortie des véhicules polluants, mais insiste sur le « changement radical » nécessaire pour rendre accessible à tou·tes des alternatives à la voiture. Nicolas Florian et Thomas Cazenave envisagent quant à eux d’expérimenter le dispositif ZFE. Nicolas Florian propose la création d’une ZFE dans le centre de l’agglomération, potentiellement uniquement en cas de pics de pollution pour démarrer et sans engagement définitif sur une sortie du diesel. Thomas Cazenave propose de transformer le périmètre intra-rocade en ZFE (Bordeaux et villes adjacentes) d’ici 2026 pour les camions, camionnettes et bus, avec un objectif de moteurs « 100% propres » (ni diesel, ni essence) pour ces catégories de véhicules.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Nicolas Florian ne prend pas d’engagement définitif sur une sortie du diesel : il se dit potentiellement favorable à une sortie complète de la circulation des véhicules diesel d’ici fin 2026 mais uniquement si certaines conditions sont remplies. Pour les véhicules particuliers, Thomas Cazenave évoque une sortie progressive du diesel, mais qui semble très lointaine puisqu’il s’en remet à l’échéance fixée au niveau national de fin de vente des véhicules diesel/essence en 2040.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Les candidat.es qui nous ont répondu s’engagent en principe sur le développement des alternatives et la réduction de l’usage ou de la place de la voiture, et font des propositions en ce sens.
A noter que Pierre Hurmic s’engage sur une opposition systématique à tout projet de grand contournement ou de barreaux routiers. Philippe Poutou propose également d’en finir avec « l’escalade infinie d’équipements routiers » et s’oppose notamment au projet de grand contournement. Même son de cloche pour Thomas Cazenave qui indique ne pas être favorable aux grands projets urbains qui resurgissent actuellement dans le débat, comme le projet de grand contournement. Nicolas Florian quant à lui indique ne pas soutenir le projet de grand contournement… mais se dit néanmoins favorable à la création d’un barreau routier Langon-Mussidan.

Clermont-Ferrand

Ils / elles nous ont répondu

Olivier Bianchi (Naturellement Clermont, PS / PCF / PRG / EELV)
Eric Faidy (Ensemble, transformons Clermont-Ferrand, LREM / AGIR / MODEM / Gauche Moderne)
Philippe Fasquel (Cause Commune)
Marianne Maximi (Clermont en Commun, LFI)
Jean-Pierre Brenas nous a renvoyé vers sa page de campagne.

Quid d’une zone à faibles émissions?

Le principe d’une zone à faibles émissions a déjà été acté par le maire actuel, Olivier Bianchi, mais sans garantie à ce stade sur son ambition. Pour le reste des candidats nous ayant répondu, les positions sont contrastées sur les suites à donner au dispositif.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Aucun·e candidat·e ne s’engage sur une sortie du diesel et de l’essence. Seule Marianne Maximi s’engage à une “réduction” du diesel en 2025.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Philippe Fasquel et Marianne Maximi visent des objectifs élevés en termes de report modal, c’est-à-dire de développement de l’usage des transports publics, du vélo et de la marche, aux dépens de la voiture. Olivier Bianchi se positionne également en ce sens. Eric Faidy mise lui aussi sur les alternatives à la voiture mais sans préciser d’objectif de report modal.
En matière de transports publics, Eric Faidy annonce un tram-train sur la métropole et une ligne circulaire, mesure que propose également Jean-Pierre Brenas. Olivier Bianchi, Philippe Fasquel et Marianne Maximi s’appuient sur le développement des lignes en site propre et bus express prévus au PDU.
En termes d’apaisement de l’espace public, on peut par exemple distinguer la proposition de généraliser la limitation des vitesses à 30km/h, portée par Olivier Bianchi et Philippe Fasquel, ainsi que la mise en place de « rues scolaires » (et universitaires) fermées à la circulation aux heures d’entrée et de sortie des élèves, portée par Marianne Maximi et Philippe Fasquel. Ces deux dernier.es candidat.es s’engagement en outre sur une piétonisation ambitieuse des centres de Clermont et Montferrand, et Olivier Bianchi indique également vouloir revoir le partage de l’espace public pour réduire l’espace dévolu aux voitures.
A noter enfin que Marianne Maximi assume une position très claire contre le développement de nouveaux projets routiers, ce qui est essentiel car les nouvelles infrastructures routières se traduisent par une hausse du trafic routier et des nuisances associées. Olivier Bianchi se dit également vigilant sur ce sujet, tout en renvoyant à la compétence de l’Etat et du département sur ce type de projets.

Grenoble

Ils / elles nous ont répondu

Eric Piolle (Grenoble en commun, EELV et divers gauche)
Alain Carignon (Société civile pour l’alternance, LR)
Olivier Noblecourt (Grenoble, nouvel air)
Emilie Chalas (LREM) : en attente d’éléments complémentaires.

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Une ZFE est déjà en place à Grenoble. Elle concerne les poids lourds et les utilitaires et fixe un cap de sortie de diesel en 2025 pour ce type de véhicule. Eric Piolle et Olivier Noblecourt se disent favorables à une extension aux véhicules individuels, avec un cap de sortie du diesel et de l’essence d’ici 2030 pour Eric Piolle, et un cap de sortie du diesel en 2028 pour Olivier Noblecourt. Emilie Charas conditionne de son côté le renforcement de la ZFE et la sortie du diesel à horizon 2030 à la mise en place de mesures d’accompagnement social. Elle se dit favorable à des mesures complémentaires comme un péage urbain pour réduire le trafic dans l’ensemble de l’agglomération. Alain Carignon souhaite poursuivre la mise en place de la ZFE et “la sortie progressive de tous les véhicules carburant aux énergies fossiles” mais ne s’engage pas sur un calendrier précis.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Seul Eric Piolle s’engage sur une sortie du diesel ET de l’essence, à horizon 2030. Les autres candidat-es nous ayant répondu sont favorables à une sortie du diesel, mais sans cap de sortie clair sur l’essence ou avec un calendrier flou.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Tous s’engagent en principe sur le développement des alternatives et la mise en place d’un accompagnement social et d’aides à la transition. Les propositions sont plus ou moins élaborées selon les candidat·es. Certaines propositions mises en avant par les candidat·es font écho à des demandes portées par la société civile et qui percent aujourd’hui dans le débat public, comme la piétonnisation des abords des écoles et des crèches (Eric Piolle), l’augmentation de l’offre tram et le développement du RER grenoblois (Eric Piolle et Olivier Noblecourt), la gratuité des transports selon certains critères sociaux (Eric Piolle et Olivier Noblecourt), etc. A noter en revanche qu’Alain Carignon, d’après son programme, semble ouvert à la perspective de nouveaux projets autoroutiers alors que l’on sait que cela se traduit par une augmentation du trafic routier et des nuisances associées.

Lille

Ils / elles nous ont répondu

Martine Aubry (PS)
Stéphane Baly (EELV)
Violette Spillebout (LREM).

Quid d’une zone à faibles émissions ?

La création d’une zone à faibles émissions a déjà été actée et devrait être mise en place d’ici 2021. Les candidat·es ayant répondu ne remettent pas cette décision en question. Ils se distinguent sur les modalités et l’ambition de cette ZFE.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Stéphane Baly envisage de renforcer la zone à faibles émissions en interdisant les véhicules diesel d’ici 2025 et les véhicules essence d’ici 2030, alors que Violette Spillebout s’engage sur 2026 (diesel) puis 2035 (essence). Quant à Martine Aubry, elle souhaite une interdiction progressive du diesel mais sans plus de précisions sur le calendrier au-delà des restrictions déjà prévues.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Les candidat·es qui nous ont répondu s’engagent en principe sur le développement des alternatives et la mise en place d’un accompagnement social et d’aides à la transition, et font des propositions en ce sens. A noter aussi que Stéphane Baly s’engage clairement sur un “moratoire sur les infrastructures routières”, ce qui nous semble indispensable au regard des nuisances associées à ce type de projets. En revanche, Violette Spillebout reste plus floue en expliquant que cette question dépasse le seul pouvoir du maire et en indiquant qu’elle n’est pas favorable au développement de nouvelles infrastructures routières… sauf si elles facilitaient la mobilité douce, les transports en commun ou les véhicules non polluants. Martine Aubry, quant à elle, n’a pas répondu explicitement à cette question. Or il y a là un enjeu de cohérence important !

Lyon

A Lyon, il y a deux élections différentes : la ville et la métropole. Les décisions prises sur le sujet mobilité et transports en commun sont prises par la métropole. Nous nous sommes donc concentrés sur les propositions des candidat·es à l’élection métropolitaine. Les militant·es de Greenpeace Lyon ont analysé les mesures proposées par les candidat·es concernant les transports et la mobilité. Retrouvez le décryptage complet sur leur site internet.

Ils / elles nous ont répondu

Bruno Bernard (EELV)
François-Noël Buffet
David Kimelfeld (liste Ensemble avant tout)
Gérard Collomb (liste LREM)
Renaud Payre (candidat pour la gauche unie)
Nathalie Perrin-Gilbert (Lyon en commun)

Marseille

Ils / elles nous ont répondu

Michèle Rubirola (Printemps Marseillais)
Sébastien Barles (Debout Marseille, EELV)
Yvon Berland (soutenu par LREM)
Martine Vassal (LR)
Michel Pinard (Projet Marseille – il a retiré sa candidature)
Samia Ghali (Marseille avant tout)

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Martine Vassal s’engage à poursuivre la mise en place de la ZFE, mais sur un périmètre limité au centre urbain de Marseille et elle remet à l’après-élections le choix du scénario. Michèle Rubirola s’engage aussi sur la mise en place d’une ZFE ; elle regrette le périmètre restreint du projet actuellement à l’étude et s’engage clairement sur la prise en compte de tous les types de véhicules (camions, bus, voitures, deux-roues, etc). Sébastien Barles se dit également favorable à la mise en place d’une ZFE. Nous attendons encore des précisions sur son appréhension du dispositif. Yvon Berland ne répond pas clairement sur la mise en place de la ZFE. Samia Ghali s’engage également sur la mise en place de la ZFE « sur un périmètre couvert par les tracés du métro et du tramway » tout en tendant vers une mise en place sur toute la ville.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Sébastien Barles et Michèle Rubirola se disent favorables à une sortie complète du diesel au cours du prochain mandat et à une sortie progressive de tous les véhicules thermiques (2030 pour Sébastien Barles et “à un horizon aussi proche que possible” pour Michèle Rubirola). Martine Vassal s’engage sur une sortie du diesel, dans un périmètre limité au centre urbain de Marseille, avec une sortie complète des véhicules thermiques “dans un second temps”. Yvon Berland ne s’engage pas à ce stade sur une sortie du diesel et de l’essence (“y recourir si on ne peut atteindre nos objectifs par une réorganisation plus globale de la mobilité”). Samia Ghali ne souhaite pas s’engager à ce stade sur un cap de sortie du diesel ou de l’essence au regard du retard marseillais en termes de réseaux de transports alternatifs.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

De manière générale, les candidat·es s’engagent plutôt favorablement sur les principes de réduction de la place de la voiture, de mise en place d’un accompagnement social et de développement des alternatives à la voiture, même si les propositions sont plus ou moins élaborées et ambitieuses selon les candidat·es.
Concernant le Boulevard urbain sud (BUS), Sébastien Barles se dit favorable à un abandon avec effet immédiat et s’engage, au-delà de ce projet précis, à “ne pas dépenser 1€ pour les véhicules polluants et infrastructures polluantes”. Même son de cloche du côté de Samia Ghali. Michèle Rubirola propose quant à elle une remise à plat des projets d’infrastructures routières et, sur le cas précis du BUS, elle s’engage à suspendre les travaux et mener de nouvelles études prenant en compte les alternatives. Yvon Berland renvoie la décision sur le BUS à une “large consultation publique”. Enfin, Martine Vassal rappelle quant à elle son engagement à mettre sur pause les travaux pour les tronçons 2 et 3 du BUS, le temps de “mener des études complémentaires” et de “consulter les habitants”, mais ne prend donc au final aucune position claire contre ce projet (et autres projets routiers).

Montpellier

Ils / elles nous ont répondu

Alenka Doulain (Nous sommes)
Clothilde Ollier (L’écologie en commun)
Coralie Mantion (EELV)
Michaël Delafosse (PS)
Patrick Vignal (LREM)
Kamy Nazarian (UPR)
Jean-Louis Roumegas (dissident EELV)
Rémi Gaillard nous a renvoyé vers son programme Facebook.
Mohed Altrad (sans étiquette)
Entretien avec Alex Larue (LR)

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Les prises de position les plus avancées sur ce sujet viennent de Coralie Mantion, Alenka Doulain et Clothilde Ollier. Coralie Mantion vise une ZFE d’envergure métropolitaine, avec un cap de sortie du diesel pour tous les véhicules en 2028, et une concertation sur la sortie de l’essence. Alenka Doulain propose d’étendre progressivement le dispositif ZFE aux véhicules particuliers et à l’ensemble de la ville, avec un cap de sortie des véhicules thermiques en 2030. Clothilde Ollier s’engage à mettre en oeuvre une ZFE a minima à l’échelle de la ville, avec un cap de sortie du diesel pour les camions et véhicules utilitaires d’ici 2026, et une concertation à prévoir pour les véhicules des particuliers. Jean-Louis Roumegas se dit également favorable à la mise en place d’une ZFE et à une sortie complète du diesel “dans la zone restreinte de la ZFE”, mais cela mériterait d’être précisé. Ces quatre candidats, ainsi que le candidat PS, font des premières propositions sur l’enjeu de mettre en place un accompagnement social, ce qui est indispensable. Les autres candidat·es restent, au mieux, pas suffisamment ambitieux ou flous sur leurs intentions en matière de ZFE et de sortie du diesel et de l’essence.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Coralie Mantion propose une sortie des poids lourds et utilitaires diesel en 2024 et des voitures diesel en 2028 ; sur la sortie de l’essence, elle renvoie à la nécessité d’une concertation publique et propose de mettre en discussion l’horizon 2030. Alenka Doulain s’engage sur une sortie des véhicules thermiques en 2030. Clothilde Ollier s’engage sur cap de sortie du diesel pour les camions et véhicules utilitaires d’ici 2026, et une concertation à prévoir pour les véhicules des particuliers. Jean-Louis Roumegas se dit également favorable à la mise en place d’une ZFE et à une sortie complète du diesel “dans la zone restreinte de la ZFE”, mais cela mériterait d’être précisé.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Sur la réduction de la place de la voiture et le développement des alternatives à la voiture, les propositions sont plus ou moins élaborées ou ambitieuses selon les candidat·es.Point positif : la généralisation du 30km/h en ville et la mise en œuvre d’un plan vélo sont partagées presque unanimement par les candidat·es. En revanche, on retrouve peu de propositions d’investissements lourds dans les transports en commun. A noter néanmoins que Coralie Mantion et Clothilde Ollier, au-delà des propositions sur les bus relativement partagées, mentionnent aussi le développement de voies ferrées pour desservir les zones hors métropole. Les autres candidat·es se limitent, aux mieux, à l’amélioration de l’offre bus et/ou à la création de lignes de bus, Michaël Delafosse ayant les propositions les plus abouties à ce niveau. De plus, les candidat·es se distinguent sur leurs positions sur les projets de nouvelles infrastructures routières, qui sont très problématiques dans le contexte d’urgence climatique et sanitaire et prolongent un modèle de mobilité aujourd’hui dépassé. Seul·es Alenka Doulain, Coralie Mantion, Clothilde Ollier et Rémi Gaillard s’opposent clairement à tous les projets prévus/en cours. Jean-Louis Roumegas soutient la déviation Est, mais pas le contournement Ouest. Philippe Saurel, dans la continuité de son mandat, soutient tous les projets routiers, au même titre que Michaël Delafosse et Mohed Altrad. Trois candidat·es proposent en plus de nouveaux aménagements routiers en ville : Alex Larue (un tunnel à 200 millions d’euros), Patrick Vignal (trois échangeurs sur l’A709) et Olaf Rovkam (passage de certaines routes en ville à 2×2 voies).

Nancy

Ils / elles nous ont répondu

Mathieu Klein (Nancy en grand)
Laurent Watrin (Nancy Ecologie citoyenne, EELV)
Nordine Jouira (Nancy en commun, LFI)
Jason Vanoni (UPR)

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Les candidat·es nous ayant répondu n’ont pris aucun engagement clair sur la mise en place d’une ZFE pérenne.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Seule la liste LFI se positionne favorablement sur le principe d’un cap de sortie diesel et essence (sur la base d’un “audit citoyen” préalable) mais sans parler de date précise.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Des objectifs de réduction du nombre de voitures en ville et de développement des alternatives (amélioration des offres vélo et transports en commun notamment) semblent partagés en théorie, mais avec des propositions plus ou moins ambitieuses selon les candidat·es. On peut déjà distinguer quelques propositions intéressantes comme L. Watrin qui propose un périmètre sans voiture devant les écoles, M. Klein qui propose la création d’un réseau express vélo, et la LFI qui souhaite remettre à plat du plan de circulation pour favoriser les modes alternatifs à la voiture individuelle, etc.

Nantes

Ils / elles nous ont répondu

Julie Laernoes (EELV)
Margot Medkour (LFI)
Laurence Garnier (LR)
Valérie Oppelt (Nantes avec vousn LREM)
Des réponses ont été promises par : Hugo Sonnier (UPR), Johanna Rolland (PS et divers gauches, liste Nantes en confiance).

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Aucun candidat qui ne nous a répondu ne s’engage aujourd’hui sur la mise en place d’une ZFE.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Les candidat·es nous ayant répondu ne se sont pas engagés sur la sortie du diesel et de l’essence. Laurence Garnier s’oppose clairement à cette demande. Valérie Oppelt renvoie à la décision nationale de fin de vente des véhicules thermiques en 2040, beaucoup trop lointaine.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Tous les candidat·es qui nous ont répondu s’engagent sur le principe d’une réduction de la place et de l’usage de la voiture, sur la prise en compte des enjeux sociaux et sur le développement des alternatives (marche, vélo, transports en commun), mais avec des objectifs et propositions plus ou moins élaborées selon les candidat·es.
Certaines propositions mises en avant dans les réponses apportées par les candidat·es qui font écho à des demandes relayées par des organisations de la société civile : généralisation de la limitation de vitesse à 30km (L. Garnier, M. Medkour, J. Laernoes), gratuité des transports pour les personnes en-dessous d’un certain niveau de revenus (M. Medkour), piétonnisation des routes aux abords des écoles (M. Medkour)…
A noter que les candidat·es se distinguent également sur leurs positions sur les projets de nouvelles infrastructures routières, qui sont problématiques dans le contexte d’urgence climatique et sanitaire. Margot Medkour se distingue par exemple positivement par son opposition claire à la création de nouvelles infrastructures routières et autoroutières, au dédoublement du périphérique, et à la création de nouveau ponts pour les voitures.

Nice

Ils / elles nous ont répondu

Christian Estrosi (LR)
Jean-Marc Governatori (Nice écologique, EELV et MHAN)
Valéry Sohm (UPR)
Philippe Vardon (RN)
Patrick Allemand (Nice au coeur, PS)
Mireille Damiano (Viva)

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Les réponses sont globalement floues ou peu ambitieuses. Sauf Philippe Vardon et Valéry Sohm, qui ont clairement répondu ne pas être favorables à nos demandes.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Mireille Damiano, Jean-Marc Governatori et Patrick Allemand s’engagent sur le principe d’une sortie du diesel d’ici 2026 et, de manière plus lointaine et floue, de l’essence. Ces engagements restent néanmoins à préciser.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

La plupart des candidat·es s’engagent en principe sur la réduction de la place de la voiture, le développement des alternatives à la voiture et des mesures d’accompagnement social, mais cela reste encore souvent théorique et manque parfois de propositions concrètes et ambitieuses. A noter en revanche que très peu de détails ont été apportés sur ces sujets par Valéry Sohm et Philippe Vardon. Philippe Vardon condamne « l’autophobie, les amendes abusives, la réduction des voies de circulation, le stationnement impossible » et ne semble donc pas vraiment prêt à sortir du tout-voiture ! On peut en revanche noter les propositions relatives à la mise en place d’un réseau cyclable cohérent (par exemple : objectif de 150 km pour Christian Estrosi, 340 km pour Mireille Damiano), à la réduction du trafic routier aux abords des écoles (M. Damiano, JM. Governatori, P. Allemand), au développement des zones 30km/h et à l’extension du tram (M. Damiano, JM. Governatori, P. Allemand) ou encore à la régulation des véhicules type SUV (M. Damiano).

Paris

Les militant·es de Greenpeace Paris ont analysé les mesures proposées par les candidat·es concernant les transports et la mobilité. Retrouvez le décryptage complet sur leur site internet.

Ils / elles nous ont répondu

David Belliard (L’écologie pour Paris, EELV)
Danielle Simonnet (Décidons Paris, LFI)
Anne Hidalgo (Paris en commun, PS).

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Une zone à faibles émissions est déjà en place à Paris.

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

A ce stade, seul·es quatre candidat·es s’engagent formellement sur le planning de sortie du diesel en 2024 et de l’essence en 2030, qui est un enjeu majeur à Paris en terme de lutte contre la pollution de l’air et de réduction des émissions de GES (dans leur courrier de réponse ou dans leur programme) : D. Belliard, A. Hidalgo, C. Villani et D. Simonnet.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Plusieurs candidat·es s’engagent sur une réduction de la place de la voiture. Par exemple D. Belliard, A. Hidalgo et C. Villani s’engagent à supprimer la moitié des places de parking de surface au profit de la végétalisation et du vélo, alors qu’à l’opposé, R. Dati demande un moratoire sur la réduction du nombre de places de stationnement.
D. Belliard, A. Hidalgo, C. Villani, D. Simonnet proposent des engagements importants sur le développement du vélo.
A. Hidalgo, C. Villani, D. Simonnet proposent également des actions significatives de développement des transports en commun.
Un accompagnement social significatif est mis en avant par certain·es candidat·es comme A. Hidalgo (gratuité des transports en commun aux moins de 18 ans), D. Belliard (gratuité pour les moins de 26 ans) et D. Simonnet (gratuité pour tout·es). On peut cependant regretter que le principe de tarification solidaire, basée sur les revenus, avec une gratuité sur critères sociaux, pour celles et ceux qui en ont besoin, ne soit pas repris par les candidat.es.

Rouen

Ils / elles nous ont répondu

Jean-Michel Bérégovoy (EELV)
Nicolas Mayer-Rossignol (PS)
Jean-Louis Louvel (LREM)
Jean-François Bures (LR)
Marine Caron (UDI)
Lionel Descamps (LFI)
Bruno Snachiz (NPA)
Parti Animaliste

Quid d’une zone à faibles émissions ?

Nicolas Mayer-Rossignol souligne que la métropole s’est déjà engagée sur la mise en place d’une Zone à Faible Emissions (ZFE) intra-boulevard à partir de 2021 sur les véhicules de livraison les plus polluants, puis sur les véhicules particuliers en 2025. Il s’engage à poursuivre en ce sens, mais cela reste lointain.
Jean-François Bures et Jean-Louis Louvel nous ont également dit envisager d’expérimenter ce dispositif ZFE, mais selon des modalités qu’il reste encore à préciser (par exemple, Jean-Louis Louvel semble envisager la mise en place d’une ZFE, non pas pérenne, mais applicable uniquement pendant les pics de pollution, ce qui est insuffisant).

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Aucun candidat ne s’engage sur un calendrier ou un cap clair de sortie du diesel/de l’essence.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Tous s’engagent en principe sur le développement des alternatives et la mise en place d’un accompagnement social et d’aides à la transition, mais avec des propositions plus ou moins élaborées selon les candidat·es, JM. Beregovoy et N. Mayer-Rossignol portant les propositions les plus ambitieuses sur l’amélioration des transports en commun. Voici quelques exemples de quelques propositions intéressantes portées par les candidat·es qui font écho à des demandes issues de la société civile : mise en place d’une tarification solidaire pour les transports en commun (JM. Bérégovoy et JL. Louvel) et/ou réflexion sur une gratuité partielle ou globale (L. Descamps, M. Caron, N. Mayer-Rossignol, et JM. Bérégovoy), développement d’un RER métropolitain (L. Descamps), piétonnisation des rues des écoles aux heures d’arrivée/de sortie (N. Mayer Rossignol)…
Enfin, les candidat·es se distinguent clairement sur le soutien apporté, ou pas, au projet autoroutier de grand contournement est de Rouen. JL. Louvel, JF. Bures et M. Caron y sont favorables, de même que le candidat RN, alors qu’on sait que ce type de projets engendrent une hausse de trafic et donc des nuisances associées. Y sont en revanche opposés : JM. Bérégovoy, L. Descamps, N. Mayer-Rossignol (changement de position en raison notamment d’un questionnement sur le modèle économique et les risques environnementaux…), Bruno Sanchiz et le Parti Animaliste.

Strasbourg

Ils / elles nous ont répondu

Jeanne Barseghian (EELV)
Chantal Cutajar (liste citoyenne « Citoyens engagés »)
Alain Fontanel (LREM)
Kevin Locquais (liste « Strasbourg en commun », LFI)
Mathieu Cahn puis Catherine Trautmann (PS)
Jean-Philippe Vetter (LR).

Quid d’une zone à faibles émissions ?

La décision de mettre en place une zone à faibles émissions a déjà été actée à Strasbourg : en 2025, les véhicules diesel ne pourront plus circuler dans la ville.
Jeanne Barseghian et Catherine Trautmann s’engagent à poursuivre en ce sens. Alain Fontanel semble également s’inscrire dans cet objectif et ce calendrier mais conditionne son engagement à la mise en place de solutions établies par une « convention citoyenne ». Kevin Locquais propose de retarder la mise en place de la ZFE en la conditionnant à la mise en place d’aides financières et d’alternatives. Il veut commencer par interdire en 2021 la circulation des SUV et des véhicules diesel récents, tout en maintenant une sortie du diesel en 2025. Chantal Cutajar évoque la mise en place de “zones interdites aux véhicules” dans chaque quartier de Strasbourg, mais le lien avec le projet de ZFE n’est pas clair pour nous à ce stade. Jean-Philippe Vetter estime que la décision de mettre en place une ZFE est précipitée, sans apporter plus de précisions sur les suites et sans prendre position sur la sortie du diesel. A noter que la candidate EELV se dit également favorable à un alignement du calendrier de la métropole (qui prévoit une sortie du diesel uniquement en 2030) sur celui de la ville de Strasbourg (sortie du diesel prévue dès 2025). Pour ce qui est de Catherine Trautmann, elle insiste surtout sur la nécessaire convergence des calendriers de la ville et de la métropole avec une échéance qui permette la mise en place préalable de mesures d’accompagnement social (ce qui semble laisser ouverte à la fois la possibilité d’un report de l’échéance fixée pour la ville ou l’accélération du calendrier métropolitain).

Et la sortie du diesel et de l’essence ?

Aucun·e de ces candidat·es ne s’engage pour l’instant sur un cap de sortie de l’essence.

Alternatives à la voiture et Projets Routiers

Tous s’engagent en principe sur le développement des alternatives et la mise en place d’un accompagnement social et d’aides à la transition, mais avec des propositions plus ou moins élaborées selon les candidat·es. De plus, Jean-Philippe Vetter se démarque négativement par son absence de réponse sur l’importance de s’opposer au Grand contournement ouest (GCO) et sur l’abandon des nouveaux projets routiers, ainsi que par des mesures pro-voitures, comme par exemple la création d’un grand parking dans l’hypercentre. Rappelons aussi que certain·es candidat·es ont participé à la majorité municipale qui a soutenu le GCO (Alain Fontanel et Catherine Trautmann). Jeanne Barseghian, Kevin Locquais et Chantal Cutajar (ré)affirment leur opposition à ce projet destructeur.