Le Galina III reste au large. Qu'a-t-il à se reprocher ? M. Borloo doit faire la lumière sur cette cargaison
Ouistreham, le 17 mars 2007. Après son interception lundi 17 à 16h 30 par le navire de Greenpeace, l’Arctic Sunrise au large de Ouistreham, le Galina III a tourné dans la zone de pilotage du port avant de prendre le large vers 19h. Il a fait toute la nuit des ronds dans l’eau en baie de seine entre Cherbourg et le Havre, à 15 miles des côtes françaises, suivi de près par l’Arctic Sunrise. Les activistes de Greenpeace sont toujours à son bord.
« Pourquoi le Galina III s’enfuit et se réfugie dans les eaux internationales s’il n’a rien à se reprocher ? s’interroge Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêt à Greenpeace France.
Conformément au souhait de Greenpeace, la cargaison n’a pu être déchargée dans le port de Blainville-Caen. Les 5 activistes sont toujours à bord, dont 4 perchés dans les grues de déchargement. Le navire de Greenpeace, l’Arctic Sunrise, lui tourne toujours autour, tout comme un navire de la Marine Nationale. « Tant que de vraies preuves de la légalité de ce bois ne seront pas fournies, nous continuerons de nous interposer de façon non violente afin d’empêcher le déchargement – où qu’il soit – de ce bois issu d’exploitations très suspectes en Amazonie ! » ajoute Grégoire Lejonc.
Les autorités françaises doivent ordonner au plus vite l’inspection de la cargaison de ce navire et travailler en partenariat avec les autorités brésiliennes afin que la lumière soit faite sur l’origine de la cargaison du Gallina III. Le Ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, a la responsabilité de s’assurer que la France ne fasse pas entrer sur son territoire du bois qui détruit les forêts tropicales, la biodiversité et le climat.
« La cargaison du Galina III symbolise tout le laxisme des autorités et importateurs européens : impunité d’entreprises forestières ayant une longue tradition de pratiques illégales, traçabilité inexistante, pillage continu, précise Grégoire Lejonc. Avec le Galina III, M. Borloo a aujourd’hui l’opportunité d’engager la France et l’Europe sur la voie d’une autre politique vis-à-vis de l’exploitation irresponsable des forêts tropicales. »