Une légitimité scientifique indispensable
L'équipe du laboratoire examine des échantillons de sol provenant d'une décharge de plastique de Malaisie.
Mars 2020, © Alex Stoneman / Greenpeace
L’appui scientifique devenant au fil des ans de plus en plus indispensable au travail de Greenpeace de protection de l’environnement, le laboratoire a été transféré en 1992 dans les locaux plus spacieux et mieux équipés de l’université d’Exeter. Depuis, le laboratoire, toujours dirigé par Paul Johnston, n’a eu de cesse d’enrichir le travail de tous les bureaux de Greenpeace dans le monde, de renforcer la légitimité de l’association et de guider ses prises de position, ses revendications et ses actions.
Des missions scientifiques très variées
La scientifique Melissa Wang analyse la présence de produits chimiques dangereux dans des échantillons d'eau au sein du laboratoire de recherche de Greenpeace.
Octobre 2012, © Alex Stoneman / Greenpeace
Une équipe scientifique internationale
Sept scientifiques, hommes et femmes, de nationalité britannique, hongroise, espagnole et chinoise, constituent l’équipe actuelle du laboratoire. Leurs travaux portent sur des sujets très divers (conséquences de l’exploitation minière sur les fonds marins, pollution des océans par les microplastiques, analyse des produits chimiques dangereux utilisés par l’industrie textile…).
Le travail de l'unité scientifique est à la base de nombre de rapports que nous publions, par exemple sur la contamination des vergers par les pesticides,, les impacts de ces derniers sur notre santé, le déclin des abeilles, la pollution des cours d'eau par l'industrie textile, les produits chimiques dangereux dans les vêtements pour enfants, les conséquences sanitaires et environnementales de la consommation de viande et de produits laitiers, pour n'en citer que quelques-uns.
Le laboratoire est équipé d’instruments de pointe qui permettent, par exemple, de séparer les composants d’un échantillon puis de détecter et de déterminer les différentes substances qu’il contient, même en très petites quantités.
Des travaux de recherche axés sur les solutions
Reyes Tirado, de l'unité scientifique de Greenpeace, prélève des échantillons d'eau dans un village de l'État du Bihar, en Inde, pour tester la concentration en nitrates.
Mars 2012, © Swapan Nayak / Greenpeace
Des avancées concrètes ont été obtenues au niveau international grâce aux travaux de recherche et de sensibilisation de l’unité scientifique : prévalence du principe de précaution dans l’élaboration des réglementations, renforcement du contrôle de la pollution des eaux, interdiction de l’immersion des déchets, prise de conscience de la nécessité de réduire la production et la consommation de viande et de produits laitiers…
À l'heure des fake news, où nombre d’informations fantaisistes circulent, le travail de l’unité scientifique de Greenpeace apparaît plus que jamais indispensable. « Une partie de notre travail consiste aussi à rendre nos rapports et enquêtes accessibles au plus grand nombre, précise Reyes Tirado. Nous essayons de “traduire” en langage simple des notions qui, de prime abord, peuvent paraître compliquées. Tout le monde doit être à même de comprendre les mécanismes scientifiques des crises du climat et de la biodiversité. La compréhension est essentielle pour que nos sociétés puissent ensuite décider d’agir collectivement dans le bon sens. »
En savoir plus : le site du laboratoire de recherche de Greenpeace