Le blé représente à lui seul la moitié des surfaces céréalières français

Le blé, aussi populaire que toxique

Agriculture

Le blé représente à lui seul la moitié des surfaces céréalières françaises. Il a une place de choix dans notre alimentation et pourtant… il n’est pas blanc comme neige.

Le blé, la céréale la plus cultivée en France

Parmi les centaines de variétés de blés, le blé tendre est la plus cultivée dans notre pays. La France est d’ailleurs le premier producteur et exportateur en Europe. Céréale d’hiver, il est semé à l’automne et moissonné durant l’été. La meunerie est une grande consommatrice de blé : chaque Français consomme en moyenne 47,5 kg de pain par an.

Mais c’est l’alimentation du bétail qui absorbe la part la plus importante des céréales. Elles sont également utilisées dans l’industrie non alimentaire : bioéthanol, amidon, papier, chimie végétale… Les débouchés sont en pleine croissance.

Le menu « pesticides » du blé

En agriculture industrielle, on compte 25 situations où l’utilisation de produits phytosanitaires est autorisée sur le blé (attaque de pucerons par exemple). Herbicides, insecticides, fongicides : les céréaliers peuvent choisir parmi plus de 1700 produits toxiques. Cette situation fait du blé la 4ème culture la plus consommatrice de pesticides (loin derrière la pomme de terre mais proche du colza et de la betterave sucrière). Sans compter que malgré les plans Ecophytos lancés en 2008, l’utilisation de phytosanitaires pour cette céréale n’a cessé d’augmenter. Et ce n’est pas tout : ces dernière années le blé est également devenue une production particulièrement rentable, ce qui encourage les producteurs à produire toujours plus – et donc à recourir de plus en plus aux pesticides.

Une culture qui menace la pollinisation

La première culture céréalière de notre pays, même si elle ne dépend pas de la pollinisation, accélère le déclin des abeilles à cause de ses traitements par pesticides qui se retrouvent dans le sol, l’air, l’eau donc dans l’environnement de ces précieux insectes.

La difficile percée du blé bio

La farine bio, issue d’un blé cultivé sans pesticides, ne représente que 1.5% des volumes (chiffre 2011). La production ne suit pas la demande pourtant forte des consommateurs. Ceci est due à des difficultés climatiques ou encore au manque de variétés adaptées, une problématique à laquelle des institutions telles que l’INRA tentent de répondre.

Des solutions existent

L’agriculture industrielle n’est pas une fatalité ! Récemment, des chercheurs français ont prouvé qu’il était possible de réduire sérieusement l’utilisation de pesticides sans que cela ait d’impact sur les rendements. Plus globalement, les modèles agricoles soutenus par Greenpeace favorisent l’agriculture paysanne, de proximité et de saison sans recours aux produits chimiques de synthèse.





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