La pomme, trop souvent empoisonnée par les pesticides

Agriculture

La pomme est le premier fruit produit et consommé en France. Il est régulièrement synonyme d’alimentation équilibrée et de bonne santé. Pourtant, avec son régime souvent riche en pesticides, ce n’est pas toujours le cas.

Le fruit préféré des Français

Golden, Gala, Granny Smith…. Avec plus d’1.5 million de tonnes par an, notre pays est le troisième producteur européen de pommes, derrière la Pologne et l’Italie. Près de la moitié de notre production est destinée au marché français, 38 % à l’exportation et le reste à la transformation (compote, etc.). Chaque ménage en consomme ainsi près de 18 kg par an !

Le menu toxique de la pomme

En agriculture industrielle, une pommes subit en moyenne 35 traitements phytosanitaires. Herbicides, insecticides, fongicides… Les pomiculteurs peuvent choisir parmi plus de 2500 produits toxiques. La plupart des pesticides sont déposés directement sur le fruit par pulvérisation : la peau est ainsi gorgée de substances chimiques (#1).

Le traitement par plusieurs produits pose la question de l’effet cocktail : lorsque des molécules différentes entrent en interaction, leurs effets peuvent s’en trouver démultipliés. Ces interactions peuvent concerner des molécules de pesticide, mais aussi provenir de la rencontre d’un pesticide avec une hormone (œstrogène et progestérone par exemple, des hormones utilisées pour la contraception et que l’on retrouve ensuite dans les milieux naturels). Une autre possibilité enfin est la rencontre d’un pesticide avec des polluants, tels que le benzopyrène (un produit issu de la combustion des fumées de cigarettes ou des grillades, et que l’on retrouve également dans l’air pollué). En résumé, les interactions entre produits chimiques sont infinies et leurs impacts encore largement méconnus.

Sans abeilles, pas de pommes !

Comme près de 4000 variétés de fruits et de légumes, la culture de la pomme dépend entièrement de la pollinisation. Les pommiers fournissent un nectar sucré très prisé, en particulier par les abeilles. C’est un véritable cercle vicieux : alors qu’elle a besoin des abeilles pour exister, la pomiculture industrielle utilise cinq pesticides tueurs d’abeilles.

Des solutions existent

Les pommes issues de l’agriculture biologique ont la cote : depuis 2007, leur production a plus que triplé en France. L’agriculture industrielle n’est pas une fatalité ! Les modèles agricoles soutenus par Greenpeace favorisent l’agriculture paysanne, de proximité et de saison sans recours aux produits chimiques de synthèse.

Pour en savoir plus sur les alternatives aux pesticides dans les vergers, consultez le rapport de Greenpeace sur les pommes.

#1 : Il est possible de peler la peau du fruit pour éliminer une partie des pesticides accumulés. Mais ceci n’est pas vrai pour tous les fruits et légumes, ni pour tous les pesticides : certains sont présents dans la chair du fruit et il n’est pas possible de les éliminer en pelant la peau. Sans compter que celle-ci contient également une bonne partie des vitamines et des minéraux du fruit en question… La meilleure solution reste l’achat de produits non traités !





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