Conférence environnementale, débat sur l’énergie, le gouvernement et l’en

Climat

Vers la conférence environnementale… Vraiment.

Conférence environnementale, débat sur l’énergie, le gouvernement et l’environnement : vous vous posez des questions ? Nous aussi ! Épisode 4

Nous l’avons longuement exposé au cours des précédents billets : la perspective de la conférence environnementale, organisée par le gouvernement Ayrault et la question de la participation de Greenpeace ont fait débat.
Nous avons, au fil des billets précédents, exposé en détails nos questions et sollicité l’avis des adhérents et lecteurs de Greenpeace.

Aujourd’hui, la décision est prise : Greenpeace participera les 14 et 15 septembre à la conférence environnementale proposée par le gouvernement Ayrault. Nous avons fait de cette période de questionnements un atout : nous nous rendons à cette conférence en restant sur nos gardes, mais avec la volonté dans un premier temps de jouer le jeu de la concertation.

Dans leurs votes (plus de 1400) les internautes nous ont aidés à y voir plus clair : une large majorité d’entre eux (43%) voit, dans la conférence environnementale : « un espace de dialogue et de débat où de réelles avancées sont possibles. C’est le début du quinquennat. Il sera possible de faire avancer certains chantiers, progressivement, pas à pas, les ONG ont une réelle carte à jouer pour défendre les intérêts de l’environnement ». Plus encore, les commentaires ont été décisifs : de nombreux commentateurs ont en effet exprimé leur désir de voir Greenpeace participer, comme un véritable contre pouvoir, et d’y être associés.

Dont acte.

Nous avons décidé d’être à la table, pour défendre nos combats et faire entendre nos positions.

Dès le vendredi 14 septembre Greenpeace sera donc sur place, place d’Iéna, dans les locaux du CESE, avec pour unique mandat de défendre l’environnement. Mais nous rappellerons au gouvernement que la concertation n’est pas synonyme de politique environnementale en soi et qu’il va devoir donner des gages de sa volonté d’une véritable transition écologique et énergétique.

L’agenda définitif de la conférence, tout comme la liste exacte des participants n’ont pas encore été transmis par le ministère. Les seuls documents en notre possession à ce jour sont un projet d’agenda qui date du mois de juillet…

Mise à jour 11 septembre : nous avons reçu deux documents hier soir.
La note relative à l’organisation et aux déroulement des débats
Une première liste des participants, experts, invités

Greenpeace participera aux table-rondes suivantes avec deux représentants (un porte parole, un accompagnant).

Table ronde sur l’énergie et le futur débat :  Jean-François Julliard (directeur général de Greenpeace France) et Yannick Rousselet (chargé de campagne nucléaire).

Table ronde sur la biodiversité : François Chartier (chargé de campagne Océans) et Anaïs Fourest (chargée de campagne Agriculture Durable – OGM)

Table ronde sur la fiscalité environnementale : Karine Gavand (chargée des questions politiques) et Stanislas Dupré (Expert RSE et impact du secteur financier)

Pour les autres table-rondes, Greenpeace a décidé de céder sa place à deux organisations que nous jugeons plus compétentes sur les sujets traités :
Le CLER pour la table-ronde sur la Gouvernance
L’association Respire pour la table-ronde Santé et Environnement.

Ce que nous allons défendre

Cette conférence est la première étape du débat sur l’énergie prévu à l’automne : on y parlera des modalités de la future discussion. L’occasion pour Greenpeace de fermement œuvrer avec les autres ONG pour la mise en place de garde-fous pour un débat ouvert et transparent.

Voilà des années que les gouvernements successifs tentent de répondre à l’urgence de la crise climatique avec les mêmes vieilles méthodes. La même myopie du court terme. Il est temps de changer de logiciel. 

La transition écologique et énergétique, pour qu’elle soit réelle doit d’abord se faire en agissant sur la demande et les économies d’énergie. L’indépendance énergétique de la France passe d’abord par la fin de notre dépendance au nucléaire et aux hydrocarbures ! Elle passe d’abord par l’énergie que nous ne gaspillerons plus. 

Pour assurer un débat ouvert, Greenpeace veut notamment à tout prix éviter la stratégie du fait accompli largement répandue chez les groupes énergétiques :
C’est pourquoi nous demandons des moratoires, tant sur les investissements dans le nucléaire que dans les fossiles, dont l’exploitation doit faire l’objet du débat.

– Un moratoire sur les recherches, explorations, décisions sur les hydrocarbures de schiste et les différentes ressources non conventionnelles pendant la durée du débat
– Le gel des investissements dans le nucléaire – hormis ceux liés aux enjeux de sûreté de court terme – qui seraient engagés dans la perspective de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires.
– Un moratoire sur les infrastructures lourdes de transport (aéroport notre dame des Landes, autoroutes, etc.)

Les moratoires ne seront pas la seule demande de Greenpeace 

L’un des éléments centraux à défendre selon nous est une approche intelligente de la biodiversité ! Il est inconcevable de traiter la problématique de reconquête de biodiversité, sans considérer les impacts de l’agriculture et de la pêche, principales activités économiques exploitant les ressources naturelles.
Le gouvernement doit impérativement et significativement donner la priorité aux pratiques ayant un impact positif sur la biodiversité : les agricultures écologiques paysannes et la pêche artisanale.

Nous allons aussi demander à choisir par consensus : les membres du comité en charge de l’organisation du débat, une place pour l’expertise non institutionnelle, un processus pour assurer la traduction des conclusions du débat en décisions, l’encadrement de la publicité des énergéticiens…

Et pendant la conférence ?

L’ouverture et la transparence, nous les souhaitons le plus tôt possible : pour exercer notre mission de vigilance et de lanceur d’alerte. Informer les citoyens, leur permettre de comprendre, et de décrypter le jeu des acteurs, ce qui se passe en coulisse. En collaboration avec les autres ONG participantes.

Les participants ont convenu, lors des réunions de travail en amont, de ne pas relayer les discussions en cours sur les réseaux sociaux, pendant toute la durée de la conférence…

Mais Greenpeace s’engage, et s’attachera, à relater le plus régulièrement possible les évolutions des discussions et des débats de ces journées.