Océans

Thon rouge : A terre comme en mer, tous mobilisés !

Une grande solidarité s’est exprimée, partout en France :

Samedi 5 juin, les militants bénévoles de Greenpeace ont organisé une journée de mobilisation dans 21 villes de France. D’Avignon à Rouen, en passant par Brest, Clermont-Ferrand, Lyon ou Paris, les citoyens se sont largement mobilisés, grâce aux appels lancés sur les réseaux sociaux. Ils sont venus alimenter une pétition en images, afin de demander l’arrêt de la pêche à la senne au thon rouge et exprimer leur soutien aux militants de Greenpeace mobilisés en mer.
Photos, vidéos, signatures de la pétition pour interpeller Bruno le Maire, mais aussi information et dialogue avec les passants …. Le soutien aux « derniers thons rouges » s’est exprimé de multiples façons, lors de cette mobilisation, qui a pris une autre dimension suite à l’agression des militants de Greenpeace en mer la veille.. Les mots d’encouragements envers l’action non violente se sont multipliés.
A Marseille, des bénévoles de Greenpeace ont également été pris à parti par des pêcheurs mais la présence de nombreux passants a limité la portée de l’altercation.

Il y a urgence : -80% de thons en 20 ans

Depuis avènement de la pêche industrielle, selon les scientifiques, le nombre de thons rouges adultes a diminué de 80%. C’est une des critères retenus par ces scientifiques pour considérer l’espèce comme menacée. :Si on n’arrête pas cette pêche aujourd’hui, l’espèce pourrait ne plus être en mesure de se reproduire et de tenir sa place dans l’écosystème dès 2012.

Les pêcheurs sont censés respecter des quotas, qui baissent chaque année mais demeurent bien au-delà des recommandations des experts. Le quota accordé pour 2010 s’élève à 13 500 tonnes, alors que les scientifiques de l’Iccat, l’organisation qui gère la pêche du thon rouge, estiment qu’avec une limite à 8 000 tonnes, on aurait seulement une chance sur deux de voir le stock se reconstituer d’ici à 2022.

La solution est politique : moratoire sur la pêche et réserves marines

La France a une des premières flottes de thoniers senneurs, avec 17 bateaux. Elle doit se calquer sur la position de l’Italie, qui a imposé un moratoire à ses pêcheurs industriels, et les indemnisera pour qu’ils restent à quai. Les pêcheurs sont victimes d’une gestion politique catastrophique de la pêcherie : le gouvernement français devrait les accompagner pour que cette profession n’agonise pas, acculée aujourd’hui à tenter de pêcher les derniers thons.. Greenpeace demande un moratoire immédiat sur la pêche au thon rouge et la création de réserves marines, notamment sur la zone des Baléares où cette espèce se reproduit. Ainsi, le stock pourra se reconstituer et l’espèce pourra survivre.

Aujourd’hui plus que jamais, le soutien des citoyens français est nécessaire pour ouvrir les yeux des responsables politiques : vous aussi, agissez, interpellez avec nous Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture ci-dessous !

Greenpeace reste déterminée à agir de façon non violente

Greenpeace mène campagne pour la défense du thon rouge depuis une dizaine d’années, et depuis cinq ans en mer, pour surveiller les pratiques de pêche en Méditerranée. Plus que jamais les militants de Greenpeace feront tout leur possible pour sauver l’espèce pour empêcher cette pêche illégitime et l’appropriation d’une espèce emblématique par quelques uns.