Vendredi 6 mars et lundi 9 mars, des militants du groupe local de Strasbourg ont remis une lettre de Greenpeace aux deux députés PS d’Alsace, Messieurs Philippe Bies et Armand Jung, à propos du vote de la loi de transition énergétique.
Le projet de loi adopté en première lecture à l’Assemblée nationale en octobre 2014 n’était pas parfait, mais se rapprochait du consensus de la société civile à l’issue du débat national sur la transition énergétique. Mais le Sénat a supprimé plusieurs éléments clés du texte, enlevant le cadre nécessaire et attendu d’une politique énergétique en vue de la conférence internationale sur le climat. Et s’éloignant des engagements présidentiels, des promesses gouvernementales (notamment les 50% de nucléaire dans le mix énergétique en 2025), et du scrutin des députés !
Réunis au sein du collectif Les Acteurs en Transition énergétique, plus de 200 organisations – fédérations professionnelles, entreprises, ONG (dont Greenpeace) et associations, syndicats, collectivités et associations de collectivités – et personnalités appellent les Parlementaires et le gouvernement à faire de la loi sur la transition énergétique le socle d’une véritable politique de réformes en France. Nous demandons aux députés de s’assurer que les objectifs de la loi seront maintenus : c’est la seule façon de garantir que les départements bénéficieront bien des retombées économiques de la transition énergétique.
C’est à travers le travail de conciliation des sénateurs et des députés, disposant chacun de 7 membres dans la Commission mixte paritaire (CMP), que cela s’est joué le mardi 10 mars.La remise de cette lettre à une partie des députés PS de France avait pour objectif de leur rappeler les engagements présidentiels sur la transition énergétique, et donc de refuser de voter le compromis qui aurait pu être trouvé en CMP.
Finalement, nous avons GAGNÉS ! La CMP n’a pas réussi à trouver de compromis, ce qui renvoie le projet de loi devant l’Assemblée Nationale et le Sénat en deuxième lecture. Les députés ayant le dernier mot, les objectifs présidentiels devraient être de nouveau intégrés dans le projet de loi, qui sera adopté en juin.
Une mobilisation rapide et très efficace !