De nombreuses études scientifiques ont démontré l’impact négatif des organismes génétiquement modifiés (OGM) sur l’environnement, c’est pourquoi quatre pays européens – l’Autriche, la Hongrie, la France et la Grèce – ont décidé d’interdire la culture du maïs MON810 sur leur territoire. Ce maïs est le seul OGM autorisé à la culture commerciale en Europe, Pourtant, la Commission européenne, suivant un agenda très favorable aux OGM, tente de forcer ces Etats membres à lever leurs interdictions nationales.
L’avenir des interdictions autrichienne et hongroise s’est décidé lors du Conseil du 2 mars dernier où la très grande majorité des ministres de l’Environnement a voté contre la proposition de la Commission. Seuls quatre pays pro-OGM (le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande et les Pays-Bas) l’ont soutenu et aucun pays ne s’est abstenu.
C’est la quatrième fois qu’une proposition de la Commission visant à lever des moratoires nationaux sur des plantes OGM est rejetée par les Etats membres. Après cette cuisante défaite, la Commission serait bien inspirée de retirer sa proposition concernant les clauses de sauvegarde françaises et grecques. Ne pas le faire friserait le ridicule et monterait une fois de plus son mépris pour la démocratie.
Cependant, si elle se borne à laisser les clauses de sauvegarde françaises à l’agenda, c’est aux ministres de l’Union européenne qu’il reviendra de statuer sur le droit de ces pays à protéger leur biodiversité, leur agriculture et la santé de leurs citoyens du danger que représente ce maïs génétiquement modifié.
Merci d’écrire aux ambassades du Royaume-Uni, de la Suède, de la Finlande et des Pays-Bas pour leur demander de soutenir le droit de la Grèce et de la France à conserver un environnement et une agriculture sans OGM.
Pour Greenpeace, la protection de l’environnement et la santé des consommateurs doivent toujours primer sur les intérêts économiques d’une poignée de compagnies agrochimiques.