Samedi 26 novembre, les militants de Greenpeace se sont mobilisés dans toute la France pour dénoncer le scandale des anomalies en cours au sein de l’industrie nucléaire. Un scandale qui dure depuis 2014 et prend aujourd'hui des proportions dramatiques : actuellement, 30 des 58 réacteurs du parc nucléaire français sont touchés par ces anomalies.

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Scandale des anomalies : la roue de l’infortune nucléaire tourne !

Samedi 26 novembre, les militants de Greenpeace se sont mobilisés dans toute la France pour dénoncer le scandale des anomalies en cours au sein de l’industrie nucléaire. Un scandale qui dure depuis 2014 et prend aujourd'hui des proportions dramatiques : actuellement, 30 des 58 réacteurs du parc nucléaire français sont touchés par ces anomalies.

 

© Guillaume Ferrari

Nucléaire : à tous les coups on…perd. Tel est le message qu’ont fait passer les militants de Greenpeace dans 15 villes de France samedi 26 novembre. Objectif de cette mobilisation : sensibiliser le plus grand nombre au scandale des anomalies en cours en France et aux risques qui pèsent sur la sûreté des réacteurs avec une “roue de l’infortune nucléaire”.

A Bordeaux, les militants ont longuement évoqué la centrale du Blayais avec les passants. Au moins 15 anomalies y ont été détectées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ! A Colmar, on a parlé de la centrale de Fessenheim, où au moins 10 anomalies ont été détectées par l’ASN. Sur le réacteur 2, un générateur de vapeur présente une irrégularité grave dont EDF et AREVA avaient connaissance.

Greenpeace et plusieurs associations du Réseau Sortir du Nucléaire ont d’ailleurs porté plainte contre EDF et AREVA sur le cas Fessenheim, pour quatre délits majeurs, dont usage de faux et mise en danger délibérée de la vie d’autrui.

© Guillaume Ferrari / Greenpeace

Quelle sera la prochaine anomalie ? Concernera-t-elle la cuve ? Le générateur de vapeur ? Va-t-elle révéler une falsification de la part d’Areva ? La roue de l’infortune nucléaire continue de tourner, et « un jour, une anomalie » semble être devenu le nouveau slogan du nucléaire français. Un comble pour ce soi-disant fleuron de notre industrie… Où s’arrêtera l’infortune de ce parc nucléaire en bout de course ?

Paris, Montpellier, Avignon, Nice, La Rochelle, Poitiers, Lyon, Grenoble, Angers, Tours, Rouen, Nancy, Strasbourg, Bordeaux, Orsay,…Au total les militants de Greenpeace ont battu le pavé dans 15 villes de France pour proposer aux habitants de tourner cette « roue de l’infortune nucléaire ». Une manière de les informer et de les sensibiliser sur les risques liés à ce scandale des anomalies. Mais aussi de les alerter sur le manque de transparence de la part d’EDF et d’AREVA.

Alors que des milliers de Français vivant aux abords de certaines centrales sont aujourd’hui concernés par la distribution de comprimés d’iode à prendre en cas d’accident nucléaire majeur, la sûreté nucléaire en France est plus que jamais l’affaire de tous. Les militants de Greenpeace l’ont clamé haut et fort ce weekend : le message semble avoir été entendu.

 

 

Tant que les contrôles n’ont pas été effectués par l’ASN et que les démonstrations de sûreté complémentaires n’ont pas été apportées, les réacteurs nucléaires français concernés par les anomalies doivent être mis à l’arrêt. Il en va de la sûreté des populations vivant à proximité de tous ces sites.