Petit Navire est le numéro un français du thon en boîte. Cette marque bien connue des Français est celle qui communique le plus vers les consommateurs et veille à soigner son image. Vous avez certainement en tête leur spot publicitaire télévisé où un petit bateau à voile rentrait au port après une longue et fructueuse journée de pêche... Et bien, la réalité de cette entreprise est tout autre et bien loin du pêcheur artisan.

Océans

Qui se cache derrière Petit navire ?

Petit Navire est le numéro un français du thon en boîte. Cette marque bien connue des Français est celle qui communique le plus vers les consommateurs et veille à soigner son image. Vous avez certainement en tête leur spot publicitaire télévisé où un petit bateau à voile rentrait au port après une longue et fructueuse journée de pêche... Et bien, la réalité de cette entreprise est tout autre et bien loin du pêcheur artisan.

 

Purse Seiner Fishing in the Indian Ocean

Derrière le numéro un français, le géant mondial du business du thon et des produits de la mer

Petit navire appartient à MW Brands, qui est la filiale européenne du géant thaïlandais Thaï Union Group. Cette entreprise est un groupe tentaculaire. Il alimente en thons les marchés du monde entier : Etats-Unis, Asie du Sud-est, Royaume-Uni, Italie, France… Thaï Union produit une boîte de thon sur cinq dans le monde. 30% des revenus de Thaï Union sont réalisés sur le marché européen. Le chiffre d’affaire du groupe s’élève à 3,4 milliards de dollars par an et vise les 8 milliards d’ici 2020.

La taille du groupe et les volumes de poissons en jeu en font une entreprise dont l’activité a un impact direct sur l’équilibre des écosystèmes marins au niveau global.

Les dérives de l’industrie du thon

L’industrie thonière mondiale est aujourd’hui hors de contrôle et ses profits reposent sur une pêche trop intensive, des pratiques destructrices pour l’environnement marin et parfois le non-respect du droit des travailleurs, dans certains cas allant jusqu’au travail forcé. Le groupe Thaï Union ne limite pas ses activités au business du thon. Il vend également des crevettes ou des aliments pour animaux produits à partir de poissons par exemple. L’agence de presse Associated Press a révélé cette année à travers une longue investigation que des sous-traitants de Thaï Union utiliseraient du poisson pêché par des esclaves comme matière première de produits transformés.

Thaï Union et ses marques doivent changer leurs politiques et leurs pratiques

En tant que numéro un mondial et possédant parmi les plus grandes marques de thon en boîte, dont Petit Navire, Thaï Union a la responsabilité d’appliquer les standards environnementaux et sociaux les plus élevés possible au sein de l’intégralité de sa chaîne d’approvisionnement, et faire en sorte qu’ils soient appliqués par tous ses sous-traitants. La Thaïlande, qui abrite le siège social de Thaï Union et une partie de ses activités industrielles, est sous le coup d’un carton jaune de la part de la Commission européenne car le pays n’a pas mis en œuvre un cadre réglementaire efficace pour lutter contre la pêche illégale. Il s’agit d’un avertissement et d’une injonction à créer ce cadre. Si cela n’est pas fait, cela peut se transformer en carton rouge, ce qui impliquerait alors la fermeture du marché européen aux produits de la pêche thaïlandais. Thaï Union évolue donc dans un contexte où les pratiques de pêche respectueuses des hommes et des océans sont loin d’être garanties.
De par sa position de leader, le groupe peut et doit devenir un acteur majeur de l’amélioration du secteur au niveau mondial.

En France, les oreilles de Thaï Union sont celles de Petit Navire, alors faites du bruit !

Greenpeace agit dans de nombreux pays pour faire passer le message à Thaï Union : au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Asie du Sud Est… Ici, c’est en interpellant Petit Navire que vous pourrez apporter votre voix en soutient à une pêche durable, pour que les écosystèmes des océans soient préservés pour les générations futures.

 

 

Exprimez-vous et demandez à Petit navire d’agir pour développer les méthodes de pêche les plus respectueuses : la pêche à la canne et la senne sans DCP.