Forêts

Pour faire face à la crise de la déforestation en Amazonie, l’urgence s’impose

Vendredi 25 janvier 2008. Alors que le gouvernement brésilien a tenu Jeudi 24 janvier une réunion d’urgence en réponse à la publication de nouveaux chiffres révélant un redoublement de la déforestation en Amazonie fin 2007, Greenpeace appelle le Président Lula à établir d’urgentes réformes structurelles afin de protéger l’Amazonie des demandes accrues sur les produits agricoles comme que le soja et la viande bovine.

Les chiffres délivrés par les autorités brésiliennes font état d’une déforestation estimée à 3235km2 d’août à décembre 2007. Cependant, Greenpeace estime que l’analyse plus en détail des images satellites conduira à un total de 7,000 km2 de forêt tropicale détruite.

« Le gouvernement brésilien ne peut pas se dire surpris de cette évolution, déclare Paulo Adario, responsable de la campagne Amazonie à Greenpeace. Nous l’avons prévenu maintes fois qu’en raison de l’augmentation des prix du soja et de la viande bovine, la déforestation allait augmenter. Seules des mesures urgentes, telles que l’accroissement des contrôles de l’Etat et la suspension de l’aide publique aux contrevenants des lois de protection de l’environnement, peuvent inverser la tendance. Si Lula pense sérieusement que le Brésil est le leader mondial en matière de lutte contre la déforestation, il doit s’assurer que l’Amazonie soit pas victime de la seule hausse des prix des matières premières

Sans action effective du gouvernement, la déforestation continuera d’augmenter en 2008. La situation est encore plus fragile car cette année est une année électorale : les autorités locales sont prêtes à passer outre les autorisations forestières afin de s’assurer des votes.

En juillet 2006, après que Greenpeace et les autorités locales de Santarém au Brésil ont révélé la menace que représente l’expansion du Soja en Amazonie, les principales entreprise de négoce de soja se sont accorder sur un moratoire de 2 ans sur l’achat de soja issu des terres récemment déforestées. Greenpeace demande aujourd’hui à ce que l’industrie renforce et rende plus pérenne ce moratoire.

Le Brésil est le 4e plus grand contributeur au réchauffement climatique global, et ce, principalement en raison de la déforestation et du défrichage en Amazonie. S’attaquer de front à la déforestation est essentiel dans la lutte contre les changements climatiques.