Depuis 1984, les Etats membres de l'Union européenne ont une politique commune

La politique commune des pêches

Océans

Depuis 1984, les Etats membres de l’Union européenne ont une politique commune des pêches. Elle encadre les pratiques de pêches dans les eaux européennes, mais aussi des navires européens dans les eaux internationales ou celles d’autres pays. La PCP devait éviter permettre de garantir les ressources pour longtemps, maintenir l’emploi et l’activité économique. Elle a totalement échoué !

La pêche est en crise depuis des décennies, régulièrement la colère des pêcheurs fait la une des médias, mais le problème n’est pas que le quota soit trop petit ou que le gasoil soit trop cher… le problème vient de la manière dont a été pensée la PCP, pour « l’augmentation de la production ». Or, on ne produit pas le poisson, on le capture, on le prélève donc sur un stock existant. Quand les prélèvements sont trop nombreux, le poisson n’est plus en mesure de se reproduire !

Quels sont les problèmes des océans européens ?

Trop de pêche : L’état des populations de poisson dans les eaux européennes est pire que dans l’ensemble de nos océans : 90% des espèces pêchées dans les eaux européennes sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. La flotte industrielle européenne est en capacité de pêcher 2 à 3 fois plus que ce que les océans européens contiennent !

Des pêches destructrices : La pêche en eau profonde par chalutage de fonds est encore pratiquée alors qu’elle vise des espèces qui sont toutes menacées, les espèces profondes, avec des techniques de pêches qui peuvent capturer jusqu’à 80% d’espèces et d’organismes qui n’étaient pas visés par cette pêche, et qu’on rejette généralement à l’eau aussitôt pêchés, mais morts…

Un secteur sur-subventionné et non rentable

Le nombre de pêcheurs a très fortement diminué et la viabilité économique du secteur est menacée. Les Etats européens, avec l’argent des contribuables, ont subventionné la construction d’une flotte industrielle surdimensionnée.

Après le pillage des eaux européennes, on s’attaque à celles des pays en développement !

Au lieu de réduire ce problème de surcapacité, et après avoir vidé les eaux européennes, les flottes se sont délocalisées et grâce à la PCP, les contribuables européens paient pour les armateurs le droit de pêcher dans les eaux d’Afrique de l’Ouest, de l’océan Pacifique ou Indien… Retirant le poisson de la bouche des pays en développement, qui en dépendent pour leur apport en protéines animales et pour l’économie locale de régions entières…

Le manque de protection de certaines aires marines

Ces zones protégées en mer formeraient un réseau cohérent de grandes étendues en haute mer et de plus petites superficies le long des côtes. Les sites à privilégier seraient les zones de reproduction des poissons, les habitats vulnérables (récifs coralliens, monts sous-marins) et les zones abritant des espèces rares et/ou surexploitées.

SOS Océans : changer le cap de la Politique commune des pêches européennes

La PCP est réformée tous les 10 ans. Ce processus a commencé mi 2011 pour aboutir fin 2013. C’est une des rares occasions pour mener une réforme de fond, faire prendre un tournant à la gestion des pêches en Europe. Il y a urgence, de simples mesures d’ajustements des règles ne suffiraient pas à éviter l’effondrement des ressources en poisson et la disparition de nombreuse pêcheries.

Ce que demande Greenpeace

Greenpeace sera mobilisée dans toute l’Europe, tout au long de l’année à venir, pendant que se dessine cette réforme, pour que la nouvelle Politique commune des pêches européenne contienne :

  • des objectifs contraignants de réduction des flottes nationales, pour que le nombre de bateaux soit en accord avec les ressources disponibles ;
  • le pouvoir, pour les États Membres de restreindre ou d’interdire la pêche dans des zones désignées, pour en faire des réserves marines, des zones protégées, notamment sur les zones de reproduction des poissons ;
  • une réelle prise en compte des avis scientifiques pour fixer les quotas ;
  • des obligations en matière de transparence et de traçabilité dans la gestion des pêcheries.




Relayez nos informations sur les réseaux sociaux

Suivez-nous, réagissez à nos actus et partagez l'information à votre communauté.