« L’Inde merveilleuse… Ses saris, ses couleurs, son Taj Mahal … » ça vous dit ? Mais l’Inde ce sera peut-être demain, deux réacteurs nucléaires en zone sismique, financés par l’intermédiaire de la BNP ; laquelle banque projette déjà d’investir dans un réacteur type Tchernobyl au Brésil ! Face au manque de transparence de l’établissement bancaire, et afin de dénoncer ces investissements dangereux, ce samedi 11 décembre dernier, les militants du Groupe local de Paris ont lancé une nouvelle mobilisation qui s’est prolongée dans la nuit, relayée par plusieurs villes en France.
Première banque mondiale à financer l’industrie nucléaire avec plus de 13,5 milliards d’euros de 2000 à 2009, la BNP Paribas reste pour autant extrêmement peu précise sur sa capacité à évaluer les risques, prétextant le secret bancaire. Pourtant ces risques sont bien réels : le dernier projet envisagé en Inde concerne deux EPR à Jaitapur, région traversée par trois failles tectoniques.
Or la BNP, malgré sa toute puissance économique et sa communication volontairement rassurante, n’offre à ce jour aucune garantie aux populations locales concernées pas plus qu’à ses clients dont l’épargne sert à financer ces projets. C’est la raison pour laquelle les militants parisiens de Greenpeace sont une nouvelle fois allés à la rencontre des passants et clients éventuels de la banque, devant la plus grande agence parisienne de la BNP, boulevard Sébastopol.
Les passants ont été accueillis dans une ambiance festive et volontairement contrastée, par une quinzaine de militants dont deux étaient habillés de saris indiens et deux autres en tenue de fête brésilienne. Il n’en reste pas moins que le constat est sans appel : le grand public, et a fortiori les clients de la BNP, découvrent, non sans inquiétude, combien le manque de transparence de l’établissement bancaire les tient à l’écart d’une vérité qu’ils seraient pourtant en droit de connaître.
Depuis la mise au jour de ces projets, Greenpeace multiplie les actions, notamment sur le web, incitant chaque citoyen à demander des éclaircissements sur l’usage de leur épargne par la BNP. Et dans la nuit de samedi à dimanche, ce sont 250 agences BNP en France dont 55, parmi les plus importantes à Paris, que les militants ont « habillé » d’affiches mettant en relief le contraste entre l’image de rêve du Brésil et de l’Inde, et les projets nucléaires dangereux financés par la BNP Paribas.
Vous aussi, vous pouvez vous mobiliser et écrire à la BNP : rendez vous sur ouvavotreargent.com
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