A l’approche d’une échéance cruciale pour l’avenir du thon rouge, Greenpeace se devait de renforcer la mobilisation du grand public. A Paris, le samedi 30 octobre, les militants ont pris position autour de la Fontaine Saint-Michel, accompagnés de la « thon mobile », leur porte-drapeau. Ils y ont sensibilisé les passants et touristes, les invitant à déclarer sur deux panneaux vierges leur affection pour le thon et leur souhait de voir cesser sa surexploitation.
La prochaine conférence de l’ICCAT, l’organisme chargé de gérer la pêche des thonidés, se tiendra à Paris du 17 au 27 novembre prochains.
Les décisions qui y seront prises, si elles ne vont pas dans le sens de l’arrêt des pratiques de pêche industrielle, risquent de signer la disparition du thon rouge, espèce en danger car particulièrement prisée ces dernières années…
Afin de bien faire savoir au Ministre de la pêche, Bruno Le Maire, que Greenpeace ne lui accordera aucun répit tant qu’il n’aura pas fait le choix de la préservation du thon, notamment par la réduction des quotas de pêche, les militants du Groupe Local de Paris sont repartis à la rencontre du public.
Force est de constater que les précédentes actions de sensibilisation ont déjà largement porté leurs fruits.
Les passants et touristes ont d’abord été captivés par la « thon mobile », avec laquelle les activistes avaient « pisté » les déplacements du ministre trois jours durant.
Chacun prenant le temps de poser pour une photo-souvenir devant l’insolite véhicule, les militants ont pu inviter les promeneurs à écrire une petite pensée sur l’un des deux grands panneaux blancs.
Seul, en couple, en bande de copains, ou parfois par famille entière, c’est assez volontiers, et dans de nombreuses langues, qu’ils ont transmis de façon touchante leurs messages de soutien à l’égard du poisson.
Avec humour, parfois véhémence, ou par de jolis dessins, les passants ont aussi usé d’injonctions envers notre ministre de la pêche.
Petit florilège : « Le Maire, mouille-toi pour le thon ! », « Bruno, dessine-moi un thon… Un quoi ? », « Bruno, y’a un sushi ! »