450 euros, la pomme ! C’est le prix de la mise aux enchères du dernier fruit pollinisé par une abeille, présenté dimanche 20 avril, au marché Notre Dame à Versailles. Face aux étals de fruits et légumes, la scène avait de quoi surprendre… et faire sourire certains. Science-fiction ? Pour Greenpeace, derrière l’insolite se cache un véritable enjeu alimentaire pour lequel les militants se mobilisent depuis des mois déjà.
Le 20 avril, c’est au coeur du marché alimentaire Notre Dame à Versailles que les militants ont choisi d’alerter les passants sur les dangers d’une agriculture intoxiquée aux pesticides.
Les fruits et légumes que nous consommons quotidiennement risquent bien demain, de devenir des denrées de plus en plus rares. Leur abondance est apportée par un service que nous rend chaque année la nature et que l’homme néglige pourtant : la pollinisation par les insectes et notamment les abeilles. Ces dernières pollinisent 75% de nos cultures mais leur population décline d’année en année mettant en danger notre alimentation de demain. La cause ? Un modèle agricole industriel dépassé qui appauvrit la biodiversité en ayant recours massivement aux pesticides.
L’agriculture industrielle, le recours massif aux pesticides mettent en danger la pollinisation par les abeilles.
Des études inquiétantes
Ce dimanche 20 avril à Versailles, en proposant une vente aux enchères des derniers fruit et légume, à l’instar des activités organisées la veille dans 15 grandes villes en France, les militants de Greenpeace avaient pour objectif de sensibiliser les consommateurs au danger des pesticides tueurs d’abeilles.
Une mise aux enchères symbolisant le bien précieux que représente la pollinisation par les abeilles dont la population décline dangereusement.
Identifiés il y a un an par Greenpeace dans un rapport sur le déclin des abeilles, sept pesticides les plus dangereux devraient être immédiatement interdits. Aujourd’hui seul quatre sont concernés par un moratoire. Il y a urgence à agir. Dernièrement, Greenpeace révélait la présence de cocktails de pesticides dans des pollens analysés dans 12 pays européens. Or ces pollens sont consommés par les abeilles.
Une population sensibilisée
Sur le marché de Versailles, les passants se sont montrés plutôt sensibilisés à ces problématiques d’alimentation. La disparition des abeilles, véritable indicateur de la santé de notre agriculture, semble « toucher » les consommateurs. Certains ont même eu l’occasion de constater ce déclin dans leur jardin, leur environnement… Inquiets, les citoyens ont exprimé parfois leur sentiment d’être démunis ou impuissants face aux décideurs. Pour Greenpeace, les solutions sont pourtant connues et résident dans une agriculture véritablement durable, écologique, respectant la biodiversité, les sols, le climat… et les moyens d’agir se situent à chaque niveau.
Soucieux de la qualité de leur alimentation, les citoyens se montrent de plus en plus préoccupés par la présence des pesticides dans notre environnement.
Des moyens d’agir à la portée de chacun
En tant que citoyen, chacun peut devenir acteur d’une métamorphose nécessaire de notre modèle agricole. Se mobiliser, c’est tout d’abord, se saisir du Guide abeilles, pesticides, OGM le Guetteur distribué en grand nombre par les militants de Greenpeace depuis plus d’un mois. Ce guide, apprécié des consommateurs, répertorie les principales marques et produits de consommation courante et cible la présence ou non de pesticides, d’OGM et la démarche des marques. Lors des achats, il devient un véritable guide conso pour que chacun choisisse ses produits alimentaires en toute connaissance de cause. Outil collaboratif, le Guetteur propose aussi à chacun d’interpeller les marques, via le site en ligne du Guetteur.
Le Guetteur, un outil pour consommer en toute connaissance de cause.
Cette démarche tout à la fois individuelle et collective vient en soutien des actions de Greenpeace auprès des décideurs et industriels, en faveur de l’interdiction totale des pesticides tueurs d’abeilles et en faveur d’une agriculture écologique, garantissant notre alimentation durablement.
Devenons tous des
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