Ce 18 mars, 60 militants, venus de toute l'Europe mais aussi de Turquie, ou d'Au

Climat

Nucléaire européen : il est temps d’arrêter

Ce 18 mars, 60 militants, venus de toute l’Europe mais aussi de Turquie, ou d’Australie, ont occupé le dôme et le toit de la piscine du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim en France. Fessenheim est la plus vieille centrale française, et l’une des doyennes européennes : elle aura 37 ans dans deux semaines.

Voir le billet avec le récit en direct de cette journée : Action : ne mettez pas l’Europe en danger !

Agir pour dénoncer un nucléaire vieillissant

Cette action a eu lieu pour dénoncer le risque que fait courir le nucléaire français sur l’Europe entière et l’impérative nécessité d’ une vraie transition énergétique en France. Les militants n’étaient pas là pour démontrer une faille de sécurité dans la protection des centrales nucléaires mais bien pour dénoncer cette nouvelle ère de risques nucléaires liés au vieillissement des réacteurs nucléaires, des risques d’accidents aux risques financiers.

Depuis des décennies, la population européenne cohabite avec des centrales nucléaires. La plupart d’entre elles ont été installées sans consultation des habitants. Aujourd’hui, ces centrales nucléaires ont vieilli. Trop vieilli. Construites pour durer 30 ans, certaines installations ont déjà dépassé les 40 années d’exploitation. Certains pays aimeraient même prolonger leur exploitation jusqu’à 60 ans. Cette politique d’extension de vie des centrales nous fait entrer dans une nouvelle ère de risques, plus importants que jamais.

Pour comprendre la situation européenne, rendez-vous sur notre site : Out-of-Age.eu

(c) Greenpeace / Daniel Mueller

Ils ne voient rien, ils n’entendent rien …

La seule réponse gouvernementale qui a été apportée est celle du ministre de l’écologie et de l’énergie, M. Martin. Il a proposé d’accroître les capacités de renseignements et la protection des installations nucléaires, en installant des barrières haute voltage par exemple.

Cette déclaration du ministre en charge de la transition énergétique est surprenante, et inquiétante.
Philippe Martin semble considérer que le principal problème aujourd’hui est Greenpeace, et pas l’avenir énergétique français ou européen. Alors que l’on attend du gouvernement une stratégie claire pour tenir la promesse du chef de l’État de réduire la part du nucléaire on nous répond sécurité des installations nucléaires.
Philippe Martin se trompe … Car la meilleure manière pour François Hollande de tenir sa promesse de réduire à 50% la part du nucléaire est de fixer à 40 ans la limite d’âge des réacteurs dans le cadre de la future loi sur l’énergie. C’est celui-là, le sujet.

À la veille du sommet européen du 20 mars, sommet qui doit décider de l’avenir de l’énergie en Europe, la France et l’Allemagne doivent imposer en Europe un objectif contraignant pour les États membres de 45% d’énergie renouvelable d’ici à 2030. Parallèlement, pour stopper le risque nucléaire qui s’aggrave avec le vieillissement des centrales, une durée d’exploitation maximale de 40 ans doit être fixée pour les réacteurs nucléaires en France et en Europe.

Les centrales nucléaires vieillissantes en France, les centrales à charbon en Allemagne et à l’est de l’Europe doivent être abandonnées au profit d’un développement massif des énergies renouvelables partout en Europe !

Les politiciens et les États décident de vous mettre en danger, vous ne devez pas l’accepter !

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