Le samedi 26 avril 1986, il y a 25 ans, c’était un jour comme celui-ci, à 1h24, lors de la vérification d’un système de sécurité de l’unité 4 de la centrale de Tchernobyl en Ukraine, une série d’erreurs commises par les opérateurs du réacteur entraîne la fusion du coeur. La pression de la vapeur fait sauter le couvercle du réacteur laissant échapper un nuage radioactif. L’évacuation des habitants de la ville de Pripyat située à 3 km de la centrale ne débute que le dimanche 27 à 14h. La ville de Tchernobyl, distante de 25 km, n’est alertée que le lundi matin. Dès lors, c’est rapidement toute l’Union Européenne qui est touchée et contaminée par le nuage. La France est touchée par le nuage 3 jours après l’accident et le gouvernement français affirme que le nuage n’a pas franchi la frontière. Il faudra près de 20 ans pour que le gouvernement reconnaisse que la France a été touchée.
Pendant ce temps, en Ukraine, des militaires en hélicoptère bouchent le trou du réacteur en lançant du plomb et du sable. Puis ce sont près de 800 000 jeunes soviétiques qui, entre 1986 et 1991, sont envoyés sur les lieux de la catastrophe pour nettoyer le site. Appelés les liquidateurs, ces hommes ont été envoyés délibérément à une mort certaine. A peine protégés, voire pas du tout, toute une génération est sacrifiée pour tenter de limiter les dégâts.