Avant un vote décisif pour la Politique Commune des Pêches, au niveau européen, à la fin de l’année, les militants de Greenpeace sensibilisaient sur le problème de la pêche artisanale dans une dizaine de villes littorales de France.
Malgré son poids, la pêche artisanale est pourtant oubliée et les décideurs n’ont bien entendu tendance à n’écouter que les représentants des industries de la pêche, seuls présents dans les instances de représentation du secteur. Raison de plus pour Greenpeace de donner la parole à ces pêcheurs en réalisant des clips vidéos en ligne sur notre site A la rencontre des pêcheurs artisans et en sollicitant les principaux intéressés à leur survie, à savoir les consommateurs et citoyens.
Un exemple : alors que les thoniers ont droit de pêcher jusqu’à 2000 tonnes dans l’année de Thon rouge. Les pêcheurs d’Antibes, ensemble, n’ont droit de pêcher que 100kg!!! (un petit thon pèse environs 30kg).
A l’aide d’une plaquette d’info rappelant le poids économique et social de la pêche artisanale en Europe, 83% de la flotte et 65% des emplois directs, nous avons invité les consommateurs à signer des cartes pétitions qui seront adressées aux deux députés français au Parlement européen, Isabelle Thomas (PS) et Alain Cadec (UMP), qui siègent régulièrement à la Commission pêche pour leur demander d’adopter un règlement qui garantisse un avenir aux océans et aux pêcheurs artisans.
Avec les signataires et les pêcheurs artisans, Greenpeace demande aux députés européens de :
– Réduire la pression de pêche pour la mettre en adéquation avec les ressources en poissons, et respecter les avis scientifiques pour la fixation des quotas et ainsi permettre le renouvellement des stocks.
– Mettre fin aux rejets en mer, et améliorer la sélectivité des techniques de pêche.
– Donner l’accès aux poissons et donc attribuer les quotas d’abord à ceux qui ont les pratiques les plus durables d’un point de vue environnemental et social.
et il y a urgence car comme l’explique Guy Vaudo, pêcheur artisan à Sète:“En moins d’un demi siècle, la pêche industrielle a réussi à surexploiter des populations de poissons qui étaient présentes depuis des millénaires”