Greenpeace a installé lundi 20 juin des statues d’hippocampes au milieu de la mer du Nord. Ces hippocampes en bois, rattachés à de lourdes colonnes de pierre, ont été placés à cet endroit comme des gardiens de la réserve naturelle marine. Cette zone de la mer du Nord abrite en effet des espèces variées et un écosystème riche : les fonds marins à cet endroit sont constitués de graviers et de pierres, ce qui en fait un habitat idéal pour les poissons, anémones et les coraux d’eau froide. C’est également le lieu de vie de marsouins et de phoques…
Les statues d’hippocampes déposées par Greenpeace permettront de protéger les espèces les plus vulnérables au chalutage. Cette zone a déjà été gravement endommagée par cette technique de pêche particulièrement destructrice.
Pour chaque statue installée sur le plancher océanique, les coordonnées exactes sont transmises à toutes les autorités concernées, comme les garde-côtes néerlandais. L’emplacement des statues est également transmis via la système Navtex. Ainsi, tous les bateaux de pêche sont informés via ces canaux officiels, leur permettant d’éviter cette zone, laissant alors la vie marine se restaurer.
Des océans en danger : SOS !
Les océans sont en train de mourir, et tout particulièrement en Europe. Parmi les espèces que l’on trouve sur nos étals, 9 sur 10 sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. Si on continue à ce rythme, d’ici 35 ans les mers seront vides.
Il faut de nouvelles règles qui régulent et interdisent les pratiques dangereuses, telles que le chalutage en eaux profondes et qui permettent de protéger certaines zones, notamment pour la reproduction du poisson.
C’est maintenant que tout peut changer !
L’Union européenne a entamé un processus de réforme de la Politique commune des pêches européenne, qui régule les pratiques de nos flottes dans et hors des eaux communautaires.
Le gouvernement français a une énorme responsabilité : il doit maintenant s’en tenir aux engagements qu’il a pris lors du Grenelle de la mer pour les eaux sous juridiction française, et les porter au niveau européen, en soutenant la mise en ouvre de réserves marines comme outil de gestion des pêche pour la nouvelle PCP.
Car c’est globalement qu’il faut agir, et c’est au niveau européen qu’il faut mettre en place des espaces de réserves marines, en mer Baltique, en mer du Nord et en Méditerranée notamment .
Voir le rapport de Greenpeace sur les réserves marines (en anglais)
Greenpeace demande à l’Union européenne de s’orienter vers une pêche durable, en respectant les avis scientifiques en matière de quotas, en mettant en place une diminution du nombre de bateaux, et la mise en place de réserves marines.
Retrouvez toute la campagne de Greenpeace sur : www.greenpeace.fr/sos-oceans