La pollution du traffic routier de Marseille empoisonne l'agglomération. La moitié des crèches et des écoles de Marseille se situe dans des zones où le dioxyde d'azote dépasse le seuil légal. Les véhicules SUV sont particulièrement mis en cause.

La pollution du trafic routier tue à Marseille !

La pollution du traffic routier de Marseille empoisonne l'agglomération. La moitié des crèches et des écoles de Marseille se situe dans des zones où le dioxyde d'azote dépasse le seuil légal. Les véhicules SUV sont particulièrement mis en cause.

L’agglomération de Marseille étouffe

La pollution de l’air sur le territoire Marseille-Provence

Cette information n’étonnera aucun.e Marseillais.e mais il est bon de le rappeler, Marseille est une ville où la pollution de l’air est particulièrement importante. En mars 2019, Greenpeace alertait déjà l’agglomération grâce à la carte de prévision d’AtmoSud , une association de surveillance de la qualité de l’air. La pollution cerne 58 % des écoles et des crèches. Plus précisément plus de la moitié des écoles et des crèches se situent à moins de 200 mètres d’une zone où la pollution de l’air au dioxyde d’azote dépasse le seuil légal. Nous rappelons que face à la pollution de l’air, les enfants sont plus vulnérables que les adultes. La situation est assez préoccupante pour que le même mois, les pouvoirs publics valident le plan d’urgence transport des Bouches-du-Rhône lors de la réunion du comité d’exp’AIR.

Cependant ces mesures ne semblent pas répondre au problème de fond car l’été 2019 fût lui aussi critique en matière de pollution avec plusieurs épisodes inquiétants. En juin 2019, la qualité de l’air est tellement mauvaise que la ville de Marseille active la circulation différenciée pour la première fois. Au niveau du territoire de Marseille Provence, le trafic routier est le premier secteur émetteur d’oxyde d’azote. Les véhicules roulant au diesel sont particulièrement toxiques.

Des alternatives pour un air respirable ? Oui !

Greenpeace Marseille propose quelques pistes pour améliorer la qualité de l’air à Marseille. Le vélo est le moyen de transport économique et écologique qui semble le plus intéressant. Créer de vraies espaces cyclables semble être l’une des solutions au tout-voiture. Rendre la route agréable et sûre pourrait inciter un plus grand nombre de citoyen.ne.s à prendre le vélo et désengorger le trafic routier. Les collectifs Vélos en ville et Velo sapiens font la promotion de l’usage du vélo à Marseille. Vélos en ville compte d’ailleurs faire entendre la voix des cyclistes lors des prochaines élections et rappeler que la solution vélo permettrait de résoudre de nombreux problèmes. Un vrai plan d’action politique pourrait amoindrir bouchons, nuisances sonores et pollution de l’air.

Cette politique pour un environnement urbain plus sain peut également être renforcée par le développement d’un réseau de transports en commun de meilleure qualité dans toute l’agglomération afin que, par exemple, le pourcentage de trajets domicile-travail en voiture diminue. La création de rues exclusivement piétonnes dans le centre-ville et près de zones où sont concentrées crèches et écoles améliorerait la qualité de vie des habitant.e.s.

Pour une zone à faible émission !

La Métropole Aix-Marseille-Provence bénéficie également d’une enveloppe de l’Etat de 1,3 millions d’euros afin de mettre en place une Zone à faible émission (ZFE). Chaque citoyen.e est donc en droit de demander des comptes à la municipalité pour l’utilisation de cet argent. Le principe de ces zones, fréquentes en Allemagne et en Suède, consiste à limiter l’accés d’un secteur défini, aux véhicules les plus émetteurs de polluants atmosphériques. Cela permet d’améliorer la qualité de l’air. L’instauration d’une ZFE incite les automobilistes à investir dans des véhicules moins émetteurs de particules et d’oxydes d’azote.

Nous pointons du doigt les SUV ou véhicules utilitaires sportifs, particulièrement polluants et de plus en plus nombreux en ville. Comme le souligne le rapport de Greenpeace Droit dans le mur : l’industrie automobile, moteur du dérèglement climatique  publié en septembre, en Europe, la part de marché des SUV a plus que quadruplé au cours des dix dernières années. Elle passe de 8% en 2008 à 32% en 2018. La multiplication de ZFE en ville et la nécessité pour les automobilistes de s’équiper en véhicules moins polluants pourraient avoir des conséquences positives à grande échelle. Par exemple, elles peuvent impacter les constructeurs automobiles en les obligeant à revoir leur politique de fabriquation pour des véhicules qui respectent l’environnement.

#OnVeutRespirer