Qui veut participer au grand jeu du nucléaire ? Les règles sont très simples, il suffit de tourner la roue de l’infortune. En fonction de la case atteinte, on peut soit devoir payer très cher, soit faire face à des accidents (et donc également payer très cher). A tous les coups on perd !
Présenté ainsi, personne n’a envie de jouer … C’est pourtant la partie dans laquelle la France est déjà engagée. En l’espace de quelques semaines, nous avons découvert que 32 réacteurs sont concernés par des irrégularités sur certains de leurs composants, mais également qu’EDF ne provisionne pas suffisamment pour le démantèlement et la gestion des déchets de ses centrales nucléaires. Le pire dans tout cela : EDF et AREVA NP manquent cruellement de transparence.
C’en est trop pour rester les bras croisés à attendre. Le groupe local s’est mobilisé dans le vieux Lyon pour marquer les esprits. Trop de passants ignoraient, ou ne mesuraient pas la gravité de la situation. Une carte de la région rappelant la forte proximité de la centrale du Bugey, l’une des plus vielles de France, nous avons expliqué ce qui a conduit Greenpeace à déposer deux plaintes à l’encontre d’EDF (dont une concerne également AREVA NP pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui).
Il est désormais vital que le grand public prenne conscience de la dangerosité de cette fuite en avant dans une énergie du XXe siècle. Aujourd’hui, tout est en place pour permettre une sortie progressive et organisée du nucléaire. S’entêter à prolonger les centrales existantes coûtera plus (oui, vous avez bien lu, d’après l’étude AlphaValue, EDF bénéficierait sur le long terme d’une réduction de sa capacité nucléaire installée) en faisant courir un risque inutile à la population.
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