Lundi 28 septembre s'ouvre une nouvelle série de discussions sur le climat

Climat

Les négociations climatiques piétinent

Lundi 28 septembre s’ouvre une nouvelle série de discussions sur le climat à Bangkok. La semaine dernière, les chefs d’Etat et de gouvernement en ont beaucoup parlé à l’Onu puis au G20 de Pittsburgh. Mais les annonces n’ont pas été à la hauteur de nos attentes. Elles ont souligné l’absence d’un leadership sur la question. Seul point positif : les bonnes intentions de la Chine et du Japon.

Mardi et mercredi dernier, c’était à l’Onu. Jeudi et vendredi, au G20 de Pittsburgh. Du 28 septembre au 8 octobre, c’est à Bangkok. Les pays du monde entier ne cessent de préparer le sommet de Copenhague qui aura lieu en décembre. Ils devront y trouver un accord pour faire face aux dérèglements climatiques. Mais les discussions traînent en longueur et ne débouchent que sur des textes aussi longs que confus.

Ni les Etats-Unis, ni l’Union Européenne ne sont force de proposition alors qu’ils sont les premiers responsables de la crise climatique actuelle. L’initiative est bien plus du côté de la Chine et du Japon. La semaine dernière, le président chinois, Hu Jintao, a annoncé sa volonté de réduire les émissions de CO2 de son pays, de développer les énergies non-fossiles et la surface forestière. De son côté, le Premier ministre japonais a confirmé que son pays allait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25% d’ici à 2020 (par rapport à 1990). C’est la proposition la plus ambitieuse au sein des pays industrialisés (l’Union Européenne s’est fixé l’objectif de 20% et Barack Obama a parlé de seulement 4%).

Le Japon a également été le plus précis sur la question du financement de la lutte contre les dérèglements climatiques. Cette question est au cœur des négociations en cours avec deux points de discussions fondamentaux : quel mécanisme ? pour quel montant ? A l’heure actuelle, les propositions faites sont insuffisantes. Greenpeace demande aux pays industrialisés de consacrer 110 milliards d’euros par an à la lutte contre les dérèglements climatiques. Cette somme doit notamment être consacrée au financement d’un fonds de lutte contre la déforestation. Sur ce point également, les discussions n’ont pas encore abouti.

Le monde manque d’un leadership clair en matière d’environnement. Nous avons pourtant besoin d’un accord ambitieux à Copenhague. Nous espérons que les négociations qui ont lieu à Bangkok à partir du 28 septembre permettront d’avancer sérieusement.

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