Climat

Les glaciers d’Argentine disparaissent. La preuve, en image !

Mardi 10 mars, Greenpeace a publié des photos montrant l’incroyable recul du glacier de Viedma, situé dans la province de Santa Cruz, en Argentine. Ce glacier pourrait disparaître ces prochaines décennies si les températures actuelles, résultat des changements climatiques, se maintenaient.

Cette image est impressionnante : entre 1930, date de la première photo*, et aujourd’hui, le glacier de Viedma a quasiment disparu. Le directeur de l’Institut argentin de la neige, des glaciers et des sciences environnementales dans la province de Mendoza, Ricardo Villalba, qui a participé à l’expédition au glacier de Viedma aux côtés de Greenpeace, déclare que « durant ces vingt dernières années, les glaciers en Patagonie ont réduit de 10 à 20 %. Si cette tendance continue, ou si la situation empire, la plupart des petits glaciers du pays pourraient disparaître d’ici vingt à trente ans. »

Que faire ? « Développer à l’échelle mondiale une véritable politique d’efficacité énergétique, qui permettrait de réduire drastiquement notre consommation et de régler ainsi la moitié du problème », affirme Karine Gavand, chargée de la campagne Climat de Greenpeace France.

Ainsi, en Argentine comme partout dans le monde, Greenpeace demande l’interdiction des ampoules à incandescence, extrêmement inefficaces puisqu’elles gaspillent 95 % de l’énergie qu’elles consomment en chaleur, 5 % seulement servant à produire de la lumière. Les lampes dites « basse consommation » éclairent aussi bien et consomment 5 fois moins. Elles peuvent durer jusqu’à 15 fois plus longtemps et représentent une économie d’environ 8 € par ampoule chaque année. « Rien qu’en interdisant les ampoules à incandescence à l’échelle de l’Union européenne, on pourrait fermer 25 centrales électriques, éviter d’émettre 32 millions de tonnes de CO2 par an, économiser 3 à 5 milliards d’euros, reprend Karine Gavand. En octobre dernier, la France s’est engagée à retirer du marché ces produits énergivores d’ici à 2010 et nous attendons toujours que le gouvernement concrétise cette belle promesse. Une telle interdiction nous permettrait d’économiser environ 1 600 MW par an (11 TWh/an), soit l’équivalent de la production d’un EPR. »

Pour maintenir l’augmentation globale des températures en deçà de 2°C d’ici à 2100, et éviter des dérèglements climatiques incontrôlables, il nous faut diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Dans son rapport intitulé [R]évolution énergétique paru en janvier 2007, Greenpeace prouve qu’il est techniquement et économiquement possible d’atteindre cet objectif, en combinant des mesures d’efficacité énergétique et le développement massif des énergies renouvelables, et sans recourir aux fausses solutions (stockage de carbone ou nucléaire).

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.revolution-energetique.org