Le 15 octobre, les Etats-Unis se sont prononcés pour l'interdiction du commerce

Océans

Les Etats-Unis s’engagent pour la protection du thon rouge

Le 15 octobre, les Etats-Unis se sont prononcés pour l’interdiction du commerce international du thon rouge. Concrètement, cela signifie qu’ils soutiennent la proposition de la principauté de Monaco de classer cette espèce à l’annexe I de la CITES, la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction. L’administration américaine prend ainsi l’initiative sur le sujet, alors que la France a récemment fait volte-face sur le dossier.

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En juillet, Nicolas Sarkozy s’était dit favorable à cette interdiction du commerce du thon rouge. Mais le mois dernier, la France a fait marche arrière et sabordé la dynamique européenne en faveur du classement du thon rouge à la CITES. Sans un soutien des Etats-membres de l’Union Européenne, la perspective d’une interdiction du commerce international du thon rouge s’éloignait. Aujourd’hui, fort heureusement, les Etats-Unis relancent la dynamique.

Non seulement, l’administration américaine se prononce pour cette interdiction, mais en plus, elle se dit favorable à l’adoption de mesures fortes pour la protection du thon rouge lors de la prochaine réunion de l’ICCAT (la commission internationale chargée de gérer la pêche au thon rouge) dans trois semaines. Les Etats-Unis proposent ainsi de respecter les quotas de pêche recommandés par les scientifiques et de fermer la pêche pendant la période de reproduction du thon rouge. Cette implication des Etats-Unis au niveau de l’ICCAT est une seconde bonne nouvelle , tant l’ICCAT s’est révélée jusqu’à présent incapable de préserver le stock de thon rouge de Méditerranée, privilégiant les intérêts à court terme de l’industrie.

Mais il faudra aller plus loin. Seuls une fermeture de la pêcherie pendant au moins deux ans, la réduction de la surcapacité et la création de réserves marines sur les zones de reproduction du thon rouge en Méditerranée permettront de sauver cette espèce d’une disparition annoncée.

Greenpeace espère que ces déclarations de l’administration américaine pousseront le gouvernement français à tenir les promesses faites par Nicolas Sarkozy en juillet dernier. Il n’est pas trop tard pour reprendre l’initiative et sauver le thon rouge.

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