En France, 79 % des répondants sont en faveur de la création d’une zone protégée, et 83 % sont favorables à l'interdiction des activités extractives dangereuses !

Climat

Les citoyens ont parlé : l’Arctique doit être sanctuarisé!

En France, 79 % des répondants sont en faveur de la création d’une zone protégée, et 83 % sont favorables à l'interdiction des activités extractives dangereuses !

74 % des citoyens-nes du monde pensent que les gouvernements devraient créer une zone naturelle protégée dans l’océan Arctique, autour du pôle Nord, pour protéger les espèces terrestres et marines, et 71 % estiment que l’exploitation pétrolière, entre autres industries lourdes, devrait être interdite dans l’ensemble de l’océan Arctique.

Ce sont les résultats d’un sondage inédit réalisé à l’échelle mondiale par l’institut de recherche canadien RIWI, à la demande de Greenpeace. Il a été conduit en ligne dans 30 pays, sur tous les continents et en 22 langues, auprès d’échantillons représentatifs de la population en termes d’âge et de sexe (près de 31 000 personnes en tout).

Cette opinion doit être prise en compte.

Ce sondage vient renforcer la mobilisation des 5 millions de défenseurs de l’Arctique ! Greenpeace continue de porter leurs voix.

Aujourd’hui des activistes du monde entier vont, plus que jamais, porter ce message « haut et fort » : ils escaladent des sommets dans leurs pays respectifs pour réclamer la création d’un sanctuaire en Arctique.

Qu’attendent les gouvernements pour agir ?

Trois personnes sondées sur quatre demandent la protection du pôle Nord. Ces chiffres sont sans équivoque. Malheureusement, les gouvernements ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités.

Plus tôt cette semaine, le Conseil de l’Arctique (forum intergouvernemental censé favoriser la coopération des pays riverains de l’Arctique) a organisé la première réunion du Conseil économique de l’Arctique, dont l’objectif est d’assurer une supervision des entreprises cherchant à étendre leurs activités dans la région.

À peine né, il est déjà critiqué pour faire la part trop belle aux industriels.

Les États riverains de l’Arctique (Canada, Groenland/Danemark, États-Unis, Russie et Norvège) ont déjà donné le feu vert à l’exploration et à l’exploitation de pétrole le long de leurs côtes et dans leurs eaux nordiques. Ils souhaitent en outre étendre leur souveraineté économique sur les ressources potentielles des fonds marins, rendues accessibles par le recul de la banquise. Ils ont donc tous présenté aux Nations Unies des revendications territoriales pour étendre leurs droits sur les ressources naturelles au-delà des 200 miles marins de leur zone économique exclusive (zone dans laquelle ils contrôlent l’exploitation des ressources du sous-sol).

© Sémhur / Wikimedia Commons / CC-BY-SA-3.0

Les priorités semblent donc établies : la protection de notre environnement, de notre climat et de l’avenir de nos enfants passe au second rang, derrière l’appétit insatiable des multinationales du pétrole, au premier rang desquelles Shell.

Il est temps de passer du cynisme au respect du mandat démocratique

La création d’une zone naturelle protégée permettrait de préserver l’une des dernières régions intactes de la planète et d’éviter une marée noire catastrophique. Les compagnies pétrolières sont déjà incapables de respecter l’environnement sur terre, comment le pourraient-elles dans les eaux glacées de l’Arctique ?

Sanctuariser l’Arctique, c’est aussi ménager le climat. Alors que le GIEC a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur l’irréversibilité des bouleversements climatiques, il serait irresponsable voire cynique de tirer parti de la fonte des glaces pour justement extraire encore plus de pétrole.

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Le cœur de l’océan Arctique n’a pas encore été détruit. Mais pour combien de temps ? Les gouvernements doivent travailler de concert à la mise en place d’une zone protégée, notamment de réserves marines, pour barrer la route à l’exploitation pétrolière, gazière et minière, mais aussi à la pêche industrielle et aux activités militaires.

Le sanctuaire que nous proposons de créer se situerait dans les eaux internationales, au-delà des 200 miles nautiques de la zone économique exclusive des États côtiers et des territoires traditionnels des peuples autochtones.

L’Arctique nous appartient à tous, et avec ce sondage nous montrons une fois de plus que nous voulons le protéger. Les gouvernements doivent désormais remplir leur obligation démocratique.

Pour faire entendre notre voix, nous avons aussi établi la Déclaration internationale sur l’avenir de l’Arctique, qui a déjà été signée par plus de 800 personnalités du monde politique, universitaire ou artistique. Avec le soutien d’une large majorité de citoyen-nes à travers le globe, nous pouvons travailler ensemble pour faire avancer la marche de l’Histoire dans le bon sens.

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