Elles devraient être des refuges de biodiversité, mais les aires marines protégées (AMP) françaises sont loin d’être à la hauteur. En réalité, elles n’ont de “protégées” que le nom car des activités destructrices comme la pêche industrielle continuent d’y être autorisées. Que se passe-t-il vraiment dans ces soi-disant sanctuaires marins ? Ce matin, des activistes de Greenpeace ont déposé des rochers dans une zone marine « protégée » en Méditerranée.
Objectif : créer un espace où le chalutage de fond destructeur ne pourra plus avoir lieu.
Une action directe pour dénoncer une protection fictive
Au large des côtes françaises, dans l’aire marine soi-disant protégée du Golfe du Lion, nos activistes ont déposé plusieurs blocs de calcaire au fond de la mer. Ces rochers visent à empêcher les chaluts de fond de racler les fonds marins dans cette zone où cette pratique est encore autorisée.
Une « aire marine protégée » dans laquelle le chalutage de fond est permis… n’a de protégée que le nom.
Greenpeace a déployé des rochers de calcaire au fond du parc marin du Golfe du Lion, au large de l’Occitanie. Transportés à bord de l’Arctic Sunrise, les rochers, pesant chacun une à deux tonnes, sont déposés de façon à quadriller un périmètre pour y empêcher le chalutage de fond.
Une fois chargés à bord, les rochers ont été stockés sur le pont, puis tractés par une grue afin de nous aider à les déposer sur une rampe qui les a conduits au fond de l’eau. Ces barrières rocheuses sont sans conséquences néfastes pour les fonds marins d’après plusieurs études scientifiques (sans quoi nous ne l’aurions pas fait du tout). Cependant elles sont très efficaces pour empêcher le chalutage de fond d’endommager la zone. Ils empêchent ainsi leurs engins de pêche d’être traînés sur le fond marin, ce qui laisse un peu de répit à la vie marine.
La suite se jouera à l’UNOC à Nice
Cette action s’inscrit dans un contexte d’inaction du gouvernement français, alors que se profile à Nice la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC). Un rendez-vous international crucial pour l’avenir des mers et des océans.
À quelques jours de cet événement, nous envoyons un message clair : protéger l’océan, c’est agir maintenant.
Les océans sont en danger. Exigeons des mesures concrètes.
Nos océans subissent une pression immense. Pourtant, seulement 4 % des eaux françaises sont réellement protégées. Le reste reste vulnérable au chalutage de fond, à la pollution, à la surexploitation.
🖊️ Signez la pétition pour une vraie protection des océans
Et aidez-nous à faire pression sur le gouvernement pour qu’il interdise enfin le chalutage de fond dans les aires marines protégées.
Ensemble, faisons la différence
Nous préférerions que l’État remplisse ses engagements en matière de protection marine. Mais tant que cela ne sera pas le cas, nous continuerons d’agir.
Crédit photo © Lorraine Turci / Greenpeace