Océans

Faire campagne en mer pour l’avenir de nos océans – retour

Après deux mois de présence dans l’Atlantique Nord, au nord de l’Écosse et de l’Irlande, l’Arctic Sunrise fait maintenant route vers Amsterdam. Ces deux mois en mer ont été dédiés à dénoncer l’une des pratiques de pêche les plus destructrice, la pêche profonde. Greenpeace s’est attaché à mettre en lumière les agissements de deux pays européens ayant un rôle politique majeur : la France et l’Espagne, qui sont à la tête des deux plus grosses flottes de pêche profonde européennes.

SOS Océans : retour à terre par gpfrance

La France et l’Espagne sont à elles-seules responsables de près de 70 % des prises en pêche profonde dans l’Atlantique nord-est. Cette pêche est pratiquée à plus de 400 mètres de profondeur, et ravage des écosystèmes mal connus.
Selon les scientifiques indépendants du Conseil international d’exploration de la mer, toutes les espèces profondes pêchées dans cette zone sont surexploitées, sans exception. Le chalutage profond est symptomatique de ce que l’Europe peut faire de pire en matière de pêche. De plus, de l’aveu même du premier armateur de pêche profonde en France, le taux de rejets en mer d’organismes non désirés, morts ou mourants, est de 25 %. Un immense gâchis !

La pêche profonde ne survit que sous perfusion des subventions européennes. Selon une étude sur les activités des chalutiers de fond en haute mer, les bénéfices générés par ces navires ne représentent que 10 % de la valeur des prises débarquées et cela, en tenant en compte des subventions octroyées, au niveau national comme européen. Les captures de ces navires, selon les calculs de Greenpeace, sont déjà en grande partie financées par les contribuables avant leur débarquement au port. Par exemple, selon les estimations de Greenpeace, la flotte espagnole de chalutiers de fonds aurait reçu au moins 142 millions d’euros de subventions entre 1996 et 2010.

L’Europe est aujourd’hui en capacité de pêcher 2 à 3 fois le niveau qui serait durable pour maintenir nos océans en bonne santé, selon la Commission européenne elle même. Depuis 2006, les Nations unies demandent – en vain – l’arrêt de la destruction des fonds marins. L’Union européenne a entamé un processus de réforme de sa politique commune des pêches (PCP). Celui-ci n’a lieu qu’une fois tous les 10 ans. C’est donc maintenant qu’il faut agir.

L’Arctic Sunrise revient à terre, où la campagne contre le crime de la pêche profonde se poursuivra dans les semaines à venir !

Enquêtez à nos côtés sur le crime de la pêche profonde… Rejoignez-nous sur le site SOS Océans