Dix ans maximum pour dire adieu aux voitures essence, diesel et hybrides

Climat

Pour que l’Union européenne respecte l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C, plus aucune nouvelle voiture essence, diesel ou hybride ne devra y être vendue d’ici 2028 [1]. Telle est la conclusion d’un rapport commandé par Greenpeace Belgique au Centre aérospatial allemand (DLR), et publié aujourd’hui [2]. D’après le rapport, le nombre de voitures essence et diesel sur les routes européennes devra diminuer de plus de 80 % d’ici à 2035.

« Emmanuel Macron et son gouvernement avaient fixé l’échéance de fin de vente des véhicules diesel et essence à 2040 : c’est beaucoup trop tard ! De plus, cet objectif semble ne devoir même pas figurer dans le projet de loi mobilités, qui devrait être présenté au Conseil des ministres en octobre. Sur le changement climatique comme sur la pollution de l’air, Emmanuel Macron doit encore traverser la route et se mettre au boulot », déclare Sarah Fayolle, chargée de campagne Climat et Transports à Greenpeace France.

Les débats qui ont actuellement cours entre le Parlement et les gouvernements européens sur les nouvelles normes de CO2 pour les voitures et les camionnettes sont aussi la démonstration de l’immobilisme de nos responsables politiques. Les intérêts privés des constructeurs automobiles prennent encore trop souvent le pas sur l’intérêt général.

Le rapport de DLR souligne l’urgence d’abandonner les véhicules carburant aux énergies fossiles. Pour autant, remplacer toutes les voitures diesel et essence en circulation par des voitures électriques n’est pas une solution satisfaisante, au vu de leur impact sur le climat et de leur coût environnemental. « Pour limiter le réchauffement climatique et préserver nos ressources naturelles, il faut absolument réduire le nombre de voitures sur les routes, quelle que soit la technologie. La voiture individuelle doit laisser la place aux transports en commun, au train, au vélo, à la marche et au partage de véhicules », explique Sarah Fayolle.

Pour Greenpeace, il est nécessaire que les gouvernements européens, et en particulier le gouvernement français, s’engagent au plus vite sur une fin de vente des voitures alimentées aux énergies fossiles d’ici 2028. Greenpeace rappelle qu’il est également de la responsabilité des maires d’agir sans attendre pour libérer rapidement nos villes des voitures diesel et essence. Il y a urgence : pour le climat et pour notre santé.

Notes aux rédactions

[1] Les voitures hybrides conventionnelles sont équipées d’un moteur thermique et d’un moteur électrique.

[2] Un briefing en français sur le rapport de DLR est disponible ici. Le rapport complet de DLR est disponible ici.