Paris, le 11 septembre 2008. Greenpeace prend acte du vote ce matin des eurodéputés. Ils se sont en effet très clairement prononcés en faveur d’un abaissement significatif du recours aux agrocarburants dans le cadre du vote sur la directive sur les énergies renouvelables. C’est un premier pas. La France et les autres instances européennes doivent maintenir s’inspirer de ce vote de raison.
Se prononçant sur la part des énergies renouvelables dans le secteur des transports, les députés ont approuvé l’objectif de 10% de renouvelables, mais souhaitent limiter à 6 % le recours aux agrocarburants issues des cultures vivrières. Les agrocarburants de 2e génération, ainsi que l’hydrogène et l’électricité doivent selon eux être privilégiés.
Par ce vote, les eurodéputés montrent à la France la voie à suivre.
– La position prise par les députés est éloignée de celle des Etats membres, qui ont pour certains des politiques de soutien fort aux développements des agrocarburants de première génération. La France se doit d’utiliser sa période de présidence de l’UE pour harmoniser les positions et ramener les Etats membres à leur responsabilité environnementale.
– Le gouvernement français serait quant à lui bien inspiré de revoir au plus vite son plan « biocarburants » et les objectifs dangereux et irréalistes qu’il s’est fixée.
Concurrence avec l’alimentaire aggravant la crise des matières premières, encouragement aux pratiques agricoles intensives, rôle dans la destruction des forêts tropicales… Le bilan du développement des agrocarburants est désastreux. Quant à leur bilan énergétique, il est également très contesté. Le agrocarburants acutels ne constituent pas une solution face aux changements climatiques. L’illusion ne doit pas se prolonger.