À l’approche de la conférence de Belém sur le changement climatique (COP30) au Brésil, et dans la continuité des mouvements sociaux et syndicaux nationaux de la rentrée, nous nous sommes mobilisé·es aux côtés d’autres organisations, de syndicats et de milliers de citoyennes et citoyens pour défendre le climat, la justice et nos libertés lors des marches des Résistances le 28 septembre, partout en France. Ces marches se sont inscrites dans la lignée du mouvement international Draw the Line, porté par des peuples autochtones d’Amazonie et du Pacifique.
Ensemble, nous avons conquis nos droits, nous avons combattu des multinationales, nous avons protégé des écosystèmes. Nous devons continuer à lutter sans relâche face à l’alliance entre grandes fortunes, multinationales polluantes et mouvements ultra-conservateurs qui tentent de maintenir à tout prix un système profondément inégalitaire, tout en dissimulant leurs responsabilités derrière des bouc-émissaires, des « immigrés » aux « assistés » en passant par les « écolos ».
En réalité, la seule minorité qui épuise aujourd’hui nos ressources, ruine nos systèmes de santé et de protection sociale et détruit la planète, ce sont eux : ces milliardaires et ces entreprises polluantes sans scrupule, qui continuent année après année, budget après budget, mois après mois, de bénéficier d’un système fiscal et politique profondément injuste.
Un mouvement mondial de résistance, en écho aux mouvements sociaux en France
En France, ces marches s’inscrivent très clairement dans la continuité des mouvements sociaux auxquels Greenpeace France a participé les 10 et 18 septembre derniers. Des reculs sociaux et environnementaux majeurs, des milliers de postes détruits dans les services publics, des budgets pour la santé et l’environnement réduits à peau de chagrin… Le projet de budget présenté par François Bayrou, qui prévoit des coupes d’un montant de 44 milliards d’euros, a effectivement de quoi susciter la colère. Et la nomination de Sébastien Lecornu pour lui succéder ne vient que conforter l’impasse actuelle et l’incapacité à répondre aux urgences sociales et environnementales, tout en attisant un peu plus la colère légitime des citoyens et citoyennes.
Comment accepter de telles régressions et l’austérité imposée à des millions de citoyennes et citoyens, alors que la fortune des milliardaires a plus que doublé en France en 20 ans et que les multinationales comme TotalEnergies ne cessent d’engranger des milliards de profits chaque année ? Comment accepter de voir l’agro-industrie, les entreprises pétro-gazières, les milliardaires et l’extrême droite dicter leur loi à un gouvernement aux abois, au détriment de notre santé, de notre cadre de vie, de notre environnement ?
Partout dans le monde, des citoyennes et citoyens se lèvent avec courage pour défendre leurs terres, leurs droits, leur dignité et les générations futures. En France, ils et elles s’organisent, que ce soit pour refuser la loi Duplomb ou dénoncer le génocide à Gaza, se mettent en grève pour préserver et conquérir leurs droits. Face à l’inacceptable, face aux injustices et face à la destruction de la planète, nous pouvons résister et montrer qu’une autre vision du monde est possible : celle d’une société juste, solidaire, sans discrimination et écologique.
Nous avons donc soutenu et continuerons de soutenir les mouvements citoyens et syndicaux qui portent cette vision et défendent, face aux politiques d’austérité, des mesures de justice sociale et écologique, notamment :
- Une taxation des ultra-riches, par la mise en place d’un ISF climatique, d’une taxe sur les dividendes et/ou d’une taxe Zucman.
- Une taxation des entreprises les plus polluantes, à commencer par celles des énergies fossiles, qui doivent payer pour les catastrophes climatiques dont elles sont en grande partie responsables.
Ces mesures, tout comme l’indispensable lutte contre l’évasion fiscale et l’arrêt des subventions aux entreprises polluantes, permettront de mieux redistribuer les richesses et d’investir pour les urgences environnementales et sociales.
Nous nous mobilisons aux côtés de toutes celles et ceux qui soutiennent ces demandes, dans le respect de nos valeurs fondamentales de non-violence et de non-discrimination, comme nous l’avons fait les 10, 18 et 28 septembre.
Cette mobilisation contre les forces ultra-conservatrices ne fait que commencer. Rejoignez-nous et résistons ensemble pour porter un autre modèle, celui d’une société solidaire, juste et écologique !
Pour résister à nos côtés
- Rejoignez l’appel mondial à résister face à l’alliance toxique entre milliardaires, industries polluantes et ultra-conservateurs
- Signez notre pétition pour faire payer les entreprises polluantes
